LA BRANCHE SÉCULAIRE AU PÉROU – Un chemin que l’on continue à ouvrir
THE SECULAR BRANCH – A path that we keep open
LA RAMA SECULAR EN EL
PERÚ – Un camino que seguimos abriendo
Juan Carlos
Townsend J.
Le processus de la Branche Séculaire au Pérou est
difficile à résumer. Tout d’abord, il faudrait dire que lorsque la proposition
des Statuts de la Branche Séculaire (1993) est arrivée de Rome, il y avait déjà
des expériences communautaires assez anciennes. Vers 1993, la Communauté des Sacrés-Cœurs Héctor de
Cárdenas avait plus de vingt ans de vie communautaire, avec une
organisation et une expérience fortement laïques. D’ailleurs, la Communauté Séculaire de Bethléem,
pendant plus d’une décennie d’années, se
rejoignait et se projetait aux divers domaines. Enfin, la Communauté des Sacrés-Cœurs Nicolás Castel s’était déjà constituée
à partir de la décision d’un groupe de laïcs adultes qui ont opté pour
reprendre l’expérience communautaire qu’ils avaient expérimentée au Centre
Juvénile des Sacrés-Cœurs à la Place de la France, en l’adaptant à leur vie
adulte.
C’est à partir de ces fondements que le Secteur Pérou s’est organisé. Des
membres de ces trois communautés conformèrent la commission qui étudierait et
adapterait les Statuts de la Branche Séculaire au Pérou pendant l’année 1996,
en faisant ses premières promesses en 1997 ; c’était eux aussi qui ont assumé la
coordination du Secteur SANS ARRÊTER D’APPARTENIR À LEURS COMMUNAUTÉS
D’ORIGINE, où d’autres membres, au contraire, optèrent pour ne pas s’intégrer. Fruit
de cette expérience communautaire, il était d’emblée établi que, au Pérou, pour
devenir membre de la Branche Séculaire, il est indispensable d’avoir vécu stablement
dans une communauté laïque des Sacrés-Cœurs (c’est-à-dire une communauté des
laïcs qui s’identifient au charisme).
Enthousiasmés par la sensation d’avoir une
certaine « distinction » grâce au fait d’être considérés en tant que
membres « officiels » de la Congrégation, au début nous avons développé
des propositions pour travailler ensemble avec les Frères et Sœurs (on a même essayé
une expérience de missionnaires laïcs), et aussi un projet de formation
ambitieux.
Comunidad Nicolás Castel sscc |
Peu à peu, nous avons commencé à ressentir que ce
n’était pas la bonne voie. On s’est aperçu de la nécessité croissante de clarifier notre identité et vocation par-delà
le tutorat des Frères et Sœurs. De ce fait, nous avons promu des rencontres
avec d’autres laïcs identifiés au charisme, et aussi des journées formatives
pour eux. En 2002, pendant cette recherche
de dialogue avec d’autres laïcs à propos du sens de notre voie, on a pensé à
convoquer un Rencontre Latino-Américain
de la Branche Séculaire, auquel ont participé six pays : la Bolivie,
le Brésil, le Chili, l’Équateur, le Paraguay et le Pérou en tant qu’amphitryon ;
dès lors il y a déjà eu sept rencontres
de cette sorte (en espagnol, ELARS) qui ont été réalisés dans plusieurs pays.
Nous avons commencé à prendre conscience du manque
des modèles visibles de vie laïque (par-delà le labeur paroissial et la
sacristie) dans l’Église ; manque qui, à son tour, a semé chez nous la
critique à un modèle cléricalisé d’Église, où la vocation du religieux ou du prêtre
sembleraient être perçu comme « plus excellent ». On clarifia alors
que notre vocation tenait à être ferment
du Règne dès le quotidien (famille, quartier, travail, corporation…) à la
manière des Sacrés-Cœurs. Et vers le dixième anniversaire du Secteur Pérou
on a découvert une nouvelle nuance: le fait d’être HEUREUX en rayonnant le Règne de l’amour dès le petit et le
quotidien.
Rapidement, notre voie a commencé à se rendre
indépendante de celle des religieux. L’accompagnement de José Serrand ss.cc. en tant que notre assesseur (doué à l’écoute,
de parole discrète, respectueux au paroxysme à l’égard de nos décisions) a
facilité le processus. Nous avons développé des réflexions à propos de la voie
laïque, du type d’apostolat (par-delà les catéchèses et les paroisses) qui
correspond aux laïcs, de la prière au milieu de la vie séculaire, de la
famille, du travail… on s’est retrouvé en train de « faire de la théologie
laïque » et on a décidé que cela constituait une partie importante de ce
que l’on pouvait contribuer. Les petits « éditoriaux » de notre
Informatif de la Branche Séculaire sont devenus insuffisants et, en 2009, nous avons inauguré « Sal y Luz » (Sel et Lumière),
petite magazine de réflexion pour les communautés laïques.
En 2009, la déclaration des Gouvernements Généraux
à l’égard de la Branche Séculaire a donné des nouveaux matériaux sur notre
identité et a renouvelé nos certitudes par rapport à la recherche d’une voie
propre et autonome à partir de l'identification aux Sacrés-Cœurs.
Notre enthousiasme contrastait avec notre nombre:
en effet, dans la plupart des pays, la Branche Séculaire croissait
numériquement. Après vingt ans de notre fondation, nous ne sommes que 17
membres, et la plupart des membres de nos communautés, malgré leurs affinités
avec les Sacrés-Cœurs, n’aboutissent pas à nous rejoindre. En quoi consiste
alors la Branche Séculaire au Pérou?
Comunidad de Belén |
Dans notre long rencontre de deux jours (drôlement
appelé « Concile ») à Chaclacayo
en 2014, nous sommes parvenus à la
conclusion suivante : au Pérou, la Branche Séculaire des Sacrés-Cœurs se
conçoit en tant que NOYAU SERVITEUR, CONVOCATEUR ET INTÉGRATEUR au service des
autres laïcs des Sacrés-Cœurs : un groupe qui s’est formé à partir des
communautés laïques et qui est appelé à diriger ses efforts en faveur d’elles. On
considère que, au milieu des autres laïcs que se sentent comme Sacrés-Cœurs,
nous avons la particulaire vocation à
ANIMER LA VIE LAÏQUE. Nous nous sentons comme des serviteurs du dialogue
avec les Frères et Sœurs, et d’ailleurs comme des promoteurs d’une réflexion
qui puisse alimenter une « théologie laïque » dans nos communautés.
Nous nous sommes arrêtés d’être mêlés dans des
projets complexes et, surtout, d’identifier la « mission commune »
avec les œuvres des Frères et Sœurs ; notre mission poursuit une autre
voie, bien que de temps en temps quelques-uns d’entre nous collaborent avec
eux. Nous n’avons plus un plan de formation « appart » : nous
faisons confiance à la formation que nos communautés donnent à leurs membres,
et il suffit que la communauté soutienne le désir de n’importe quel membre de
rejoindre la Branche Séculaire pour qu’il soit pris en compte.
Et qu’est-ce que l’on fait alors en tant que « noyau serviteur »? D’abord,
nous défendons et promouvons la vie
communautaire : nous sommes convaincus que cela constitue la voie
naturelle, la plus complète et efficiente pour alimenter, au fil du temps, la
vie par la foi. Nous pensons donc que chaque
laïc devrait mener une vie en communauté. Nous, les membres de la Branche
Séculaire, PRIORISONS notre propre expérience en communauté, à partir de
laquelle se nourrit notre foi et notre apostolat, lequel est réalisé par chacun
dans le domaine établi et en accord avec son étape vitale et sa vocation
particulière.
En tant que « Secteur Pérou », nous
procurons promouvoir la vie
communautaire et la réflexion laïque à la manière des Sacrés-Cœurs. Par conséquent:
- Nous encourageons, promouvons et accompagnons le
surgissement de communautés laïques à partir de nos propres communautés et en
répondant à l’intérêt des Frères et Sœurs.
- Nous soutenons les publications de « Sel et Lumière »
(maintenant internationalement) deux fois par ans, en partageant nos réflexions
et notre recherche de l’identité du laïc des Sacrés-Cœurs et, de même, en
espérant contribuer à la réflexion des communautés laïques au Secteur Pérou et
dans le monde.
- Nous organisons des espaces de rencontre, réflexion et
formation pour des laïcs adultes identifiés au charisme des Sacrés-Cœurs
(indépendamment du fait qu’ils soient ou non dans une communauté).
- Nous intervenons avec véhémence en faveur du maintien de
l’essence des Rencontres Latino-Américains de la Branche Séculaire (ELARS) : organisés
par des laïcs et pour des laïcs, en tant qu’espaces de rencontre et réflexion,
avec une participation particulièrement spéciale des laïcs.
- Nous revendiquons l’importance de la vie communautaire à
chaque opportunité que nous avons avec les Frères et Sœurs.
Voilà le chemin que nous parcourons. Nous sommes
un petit groupe, enthousiasmé par l’idéal de contribuer à la marche de nos
communautés et de promouvoir un laïcat des Sacrés-Cœurs, chaque fois plus
réflexif et critique, chaque fois plus inséré dans le monde, chaque fois plus
porteur de l’amour de Dieux pour tous. Et, il faut le dire, c’est une voie qui
nous rend heureux.
THE SECULAR BRANCH
– A path that we keep open
The Secular Branch’s process
in Peru is difficult to resume. Where to start? By the time that the Statues of
the Secular Branch (1993) arrived from Rome, there was a long-established series
of communitarian experiences. In 1993, Héctor
de Cárdenas Sacred Hearts Community had
already more than twenty years of experience with a strongly lay organization
and communitarian life. The Belen Secular
Community had already been meeting for more than a decade and was projecting
themselves in diverse fields. Finally, the Nicolás
Castel Sacred Hearts Community had
already been formed from a decision of a group of adult laymen. They had had
communitarian experience in the “Juvenile Center of the Sacred Hearts” in
France Square. By adjusting it to their
adult lives they chose to reinvent the experience.
That was the basis on which
Sector Peru was organized. Members of these three communities established the
commission that studied and adapted the Statues of the Secular Branch in Peru
during 1996. In 1997 they delivered
their first promises. They assumed coordination of the Sector without
leaving their origin communities, whereas other members decided, on the
contrary, not to join the Secular Branch. As a result of this communitarian
experience, from the very beginning it was established that, in Peru, in order
to become a member of the Secular Branch, it was mandatory to have had previously
a communitarian stable life in any one of the Sacred Hearts laymen’s communities
(meaning, a community of laymen that feels identified with the SSCC charisma).
We were encouraged by the sense
of having a certain degree of “recognition” in being considered “official” members of the Congregation.
We initially developed proposals to work together with Brothers and Sisters-we even had a
missionary laymen’s experience-as well as an
ambitious formation plan.
However, bit by bit, we began
to feel that this was not the right path. We felt the growing need to clarify our identity and vocation beyond
the mentorship of Brothers and Sisters. In that way, we fostered a series of
reflexive encounters with other groups of laymen identified with charisma, as
well as promoting conferences for them. In
2002, in the middle of this quest
for dialogue with other laymen that could help clarify our path, we came up
with the idea of summoning a Latin-American Secular Branch’s Encounter, where
six countries were gathered: Bolivia, Brazil, Chile, Equator, Paraguay and
Peru, the host; since then, there have been seven of these encounters (in
Spanish, ELARS) carried out in different countries.
Comunidad Héctor de Cárdenas sscc |
With a clarity that comes from
much reflection, we became aware of the fact that, in the Church, there are few
visible models of lay life (beyond parish labor and the sacristy). At the same
time, this helped us begin to develop a critique of a clericalized model of the
Church, where the vocation of the religious or the priest seemed to be
perceived as “more excellent”. We clarified then that our vocation had to do
with being the ferment of the Kingdom, in
the way of the Sacred Hearts, from the experience of everyday life (family,
neighborhood, work, professional association…). By the tenth anniversary of
Sector Peru, we had discovered a new
nuance: being HAPPY by transmitting the
Kingdom of love from the tiny and quotidian.
Rapidly, our path began to
become “independent” from that of Brothers and Sisters. José Serrand ss.cc. as our mentor (good at listening, discrete at
talking, respectful of the circumference
of our decisions) facilitated the
process. We began to delve into reflections about the layman’s path, about the
type of apostolate (beyond the catechism and the parishes) that is appropriate
to the lay person, about praying in the middle of a secular life, about family,
about work… We discovered ourselves “doing lay theology” and we decided that
that was an important part to which we could contribute. The small “editorials”
in the Secular Branch newsletter were insufficient and in 2009
we started “Sal y Luz” (Salt and
Light), a small magazine of reflection for lay communities.
In 2009, the declaration of
the General Governments about the Secular Branch gave us new material about our
identity and renewed our convictions about our own path, autonomous from identification with the Sacred
Hearts.
However, our enthusiasm
contrasted with our number: indeed, in most countries the Secular Branch grew
numerically. After twenty years of our foundation, we are no more than 17
members, and most of the members of our communities, in spite of feeling
themselves really Sacred Hearts, do
not feel called to join us.
Now, the question- the Secular Branch in Peru consists of what?
In our long two-day reunion (ironically
called “Council”) in Chaclacayo in 2014, we arrived to the following
conclusion: in Peru, the Secular Branch of the Sacred Hearts understands itself
as the SERVING, SUMMONING AND INTEGRATING CORE in the service of the other
Sacred Hearts’ laymen: a group that has come together from the laymen’s
communities and that is called to devote their efforts to their benefit. We
consider that, in the middle of the other laymen that feel themselves Sacred
Hearts, we have the particular vocation
of ANIMATING THE LAY LIFE. We feel
as servants of the dialogue with Brothers and Sisters, and at the same time as
promoters of reflection that nourishes “lay theology” in our communities.
We have ceased being involved
in complex projects and, most of all, we no longer identify the “common
mission” with the works of Brothers and Sisters; our mission lies elsewhere,
although occasionally some of us collaborate with them. We don’t have a “separate”
formation plan anymore: we trust the formation that our communities give to
their members, and we take that into account when we support the desire of any one
of them to join us in the Secular Branch.
And what do we do as the “serving core”? For starters, we defend
and promote the communitarian life:
we are convinced that that is the natural way, the most complete and efficient way
to nourish through time the life of faith. We think, hence, that every layman should have a communitarian
life. We, the members of the Secular Branch, PRIORIZE our own communitarian
experience, from which our faith and our apostolate is nourished, and that each
one works in an established field of the apostolate and according to his or her
stage in life and particular vocation.
As Sector Branch in Peru, we
procure to promote the communitarian life and lay reflection in the way of the
Sacred Hearts. For that purpose:
- We encourage, promote and accompany the rise of lay
communities from our own communities, as well as responding to the interest of Brothers
and Sisters.
- We sustain the publications of “Salt and Light” (now
internationally) twice a year, by sharing our reflections and our quest for the
layman of the Sacred Hearts identity, hoping that it will contribute to the
laymen’s communities’ reflection in Sector and in the entire world.
- We organize spaces of encounter, reflection and
formation for adult laymen identified with the charism of the Sacred Hearts
(independently of whether they belong or not to the communities).
- We are looking out intensely for the continuity of the
essence of the Latin-American Secular Branch’s Encounters (ELARS): organized by
laymen and for laymen as spaces of encounter and reflection, with the particularly
focused participation of laymen.
- We defend the importance of communitarian life in each
opportunity that we have with Brothers and Sisters.
That is the path that we’re on.
We are a small group, enthusiastic to serve the development of our communities
and to foster a Sacred Hearts’ laity each time more reflexive and critical,
each time more inserted in the world, each time more a bearer of the love of
God for all. We must say that it’s a path that makes us happy.
LA RAMA SECULAR EN EL PERÚ – Un camino que
seguimos abriendo
El
proceso de la Rama Secular en el Perú es difícil de resumir. Empecemos por
decir que cuando de Roma llegó aquí la propuesta de los Estatutos de la Rama
Secular (1993) ya existían experiencias comunitarias de larga data. Para 1993,
la Comunidad ss.cc. Héctor de Cárdenas
contaba con más de veinte años de vida comunitaria, con una organización y
vivencia fuertemente laicales. La Comunidad
Seglar de Belén llevaba ya más de una década reuniéndose y proyectándose en
diversos campos. Y la Comunidad ss.cc.
Nicolás Castel ya se había formado a partir de la decisión de un grupo de
laicos adultos que optaron por retomar la experiencia comunitaria que experimentaron
en el Centro Juvenil ss.cc. de Plaza Francia, ajustándolo a su vida adulta.
Fue sobre
esta base que se organizó el Sector Perú.
Miembros de estas tres comunidades conformaron la comisión que estudió y adaptó
los Estatutos de la Rama Secular en el Perú durante 1996, haciendo sus primeras
promesas en 1997; fueron también ellos
quienes asumieron la coordinación de la misma SIN DEJAR DE PERTENECER A SUS
COMUNIDADES DE ORIGEN, en las que otros miembros optaron en cambio por no
integrarse a la Rama Secular. Fruto de esa vivencia comunitaria, desde el mismo
principio quedó establecido que, en el Perú, para poder ser miembro de la Rama
Secular resulta indispensable tener previamente una vida comunitaria estable en
alguna comunidad de laicos ss.cc. (entendido esto como una comunidad de laicos
que se sienten identificados con el carisma).
Entusiasmados
con la sensación de tener un cierto “galardón” al ser considerados miembros “oficiales”
de la Congregación, inicialmente desarrollamos propuestas para trabajar en
conjunto con hermanos y hermanas (hubo incluso una experiencia de misioneros
laicos), así como un ambicioso plan de formación.
Poco a
poco, fuimos sintiendo que ése no era el camino. Sentimos la creciente
necesidad de clarificar nuestra
identidad y vocación más allá de la tutoría de hermanos y hermanas. Así, promovimos
encuentros reflexivos con otros grupos de laicos identificados con el carisma,
así como jornadas formativas para ellos. Y el año 2002, en esta búsqueda de dialogar con otros laicos nuestro camino,
se nos ocurrió convocar a un Encuentro
Latinoamericano de la Rama Secular, al que asistieron seis países: Bolivia,
Brasil, Chile, Ecuador, Paraguay y el anfitrión Perú; desde entonces, ha habido
ya siete de estos encuentros (ELARS) realizados en distintos países.
Fue
apareciendo entre nosotros con claridad creciente la consciencia de que en la
Iglesia hay pocos modelos visibles de vida laical (más allá de la labor de
parroquia y sacristía), lo que a su vez fue profundizando en nosotros la
crítica a un modelo clericalizado de Iglesia, en que la vocación del religioso
o del sacerdote parecieran ser percibidos como “más excelentes”. Clarificamos
entonces que nuestra vocación tenía que ver con ser fermento del Reino desde lo cotidiano (familia, barrio, trabajo, gremio…)
muy en clave ss.cc. Y hacia el décimo aniversario del sector Perú
descubrimos un nuevo matiz: el de ser FELICES al irradiar el Reino del
amor desde lo pequeño y cotidiano.
Rápidamente
nuestro camino se fue “independizando”
del de los religiosos. El acompañamiento de José Serrand sscc como nuestro asesor (bueno escuchando, discreto
hablando, respetuoso al extremo de nuestras decisiones) facilitó el proceso.
Fuimos profundizando reflexiones sobre el camino laical, sobre el tipo de
apostolado (más allá de las catequesis y parroquias) que corresponde a los
laicos, sobre la oración en medio de la vida seglar, sobre la familia, sobre el
trabajo… nos descubrimos “haciendo
teología laical” y decidimos que ello era parte importante de lo que podíamos aportar. Los pequeños
“editoriales” de nuestro Informativo de la Rama Secular nos fueron quedando
cortos y el año 2009 iniciamos “Sal y Luz”, revistita de reflexión
para las comunidades laicales.
El año
2009, la declaración de los Gobiernos Generales sobre la Rama Secular dio nuevo
material sobre nuestra identidad y nos renovó en nuestras certezas respecto a
la búsqueda de un camino propio y autónomo desde la identificación con los
Sagrados Corazones.
Nuestro
entusiasmo contrastaba con nuestro número: en efecto, en la mayoría de países
la Rama Secular crecía numéricamente. A veinte años de fundados, nosotros somos
apenas 17 miembros, y la mayoría de miembros de nuestras comunidades, pese a
sentirse muy ss.cc., no se sienten
llamados a unírsenos. ¿En qué consiste entonces la Rama Secular en el Perú?
En
nuestra larga reunión de dos días (“Concilio” le llamamos jocosamente) en Chaclacayo el 2014, llegamos a la siguiente conclusión: en el Perú, la Rama
Secular ss.cc. se entiende a sí misma como un NÚCLEO SERVIDOR, CONVOCADOR E
INTEGRADOR al servicio de los demás laicos ss.cc., un grupo que ha surgido de
las comunidades de laicos y está llamado a volcar sus esfuerzos hacia
ellas. Consideramos que, en medio de los
demás laicos que se sienten ss.cc., nosotros tenemos la particular vocación de ANIMAR LA VIDA LAICAL. Nos
sentimos servidores del diálogo con hermanos y hermanas, y a la vez promotores
de la reflexión en nuestras comunidades que alimente una “teología
laical”.
Hemos ido
dejando de enredarnos en complejos proyectos y, sobre todo, hemos dejado de
identificar la “misión común” con las obras de hermanos y hermanas; nuestra
misión va por otro lado, aunque ocasionalmente algunos de nosotros colaboremos
con ellos. No tenemos ya un plan de formación “aparte”: confiamos en la
formación que nuestras comunidades le dan a sus miembros, y basta con que la
comunidad respalde el deseo de alguno de sus miembros de unirse a la Rama
Secular para que ello sea tomado en cuenta.
¿Y
qué hacemos entonces como “núcleo servidor”? Pues para empezar,
somos abanderados de la vida comunitaria:
estamos convencidos de que ésa es la vía natural, la más completa y eficiente
para alimentar la vida de fe a lo largo del tiempo. Pensamos, pues, que todo laico debería tener una vida de
comunidad. Los miembros de la Rama Secular PRIORIZAMOS nuestra propia
vivencia en comunidad, de la que se nutre nuestra fe y nuestro apostolado, que
cada uno realiza en el ámbito que le toque y según su etapa vital y vocación
particular.
Como
Sector, procuramos promover la vida
comunitaria y la reflexión laical en clave ss.cc. Para ello:
- Alentamos,
promovemos y acompañamos el surgimiento de comunidades laicales, tanto desde
nuestras propias comunidades como respondiendo al interés de hermanos o hermanas.
- Mantenemos
la publicaciones del Sal y Luz (ahora
internacional) dos veces al año, compartiendo nuestras reflexiones y nuestra
búsqueda de la identidad del laico ss.cc. con la esperanza de aportar a la
reflexión de las comunidades de laicos en el Sector y en el mundo.
- Organizamos
espacios de encuentro, reflexión y formación para laicos adultos identificados
con el carisma ss.cc. (estén o no en comunidades).
- Intervenimos
con vehemencia velando por que los Encuentros Latinoamericanos de la Rama
Secular (ELARS) mantengan su esencia:
organizados por laicos para laicos, como espacios de encuentro y reflexión, con
especial protagonismo de los laicos.
- Reivindicando
la importancia de la vida comunitaria en cada oportunidad que tenemos con
hermanos y hermanas.
Ése es el camino en el que andamos. Somos un grupo
pequeño, entusiasmado por servir al caminar de nuestras comunidades y de promover
un laicado ss.cc. cada vez más reflexivo y crítico, cada vez más insertado en
el mundo, cada vez más portador del amor de Dios para todos. Y hay que decirlo, es un camino que nos
hace felices.
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