Wednesday, March 15, 2023

Les epreuves du Bon Père / Las pruebas del Buen Padre



par Hervé Kamba sscc (Afrique)

La vie de notre Vénérable fondateur est riche en événements, expériences et enseignements. Ce trio – événements, expériences et enseignements – touche à la fois sa vie humaine et spirituelle. L’on pourra écrire des tomes et des tomes, mais l’on ne saura pas épuiser la grandeur de ce grand homme de Dieu pleins de dons, de charismes et de grâces. « Prêtre de Jésus-Christ (…) et disposé au sacrifice de sa vie, amoureux des saints mystères, prédicateur de la parole de Dieu, confesseur, apôtre des malades, accompagnateur des mourants, exorciste, charismatique, avec le don de guérisons qu’on peut qualifier de miraculeuses » (Stanislas PERRON, Vie du Très Révérend Père Marie-Joseph COUDRIN Fondateur et Premier Supérieur de la Congrégation des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie et de l’Adoration Perpétuelle du Très Saint Sacrement de l’Autel, Paris, Victor LECOFFRE, 1900, pp. 110-123) ; tout cela c’est notre fondateur. Cependant, malgré cette surabondance de grâces, il a été dans sa chair et dans son âme un homme profondément éprouvé par le Seigneur. Nous sommes ici dans la période entre 1795 et 1796 ; c’est encore la Révolution Française, dont les empreintes sont très visibles. 


La mission du religieux des Sacrés Cœurs est de « contempler, vivre et annoncer l’amour de Dieu incarné en Jésus. » (Const. Art 2). Mais le fait d’être aimé par Dieu, n’est pas synonyme d’être exempté de toutes sortes de risques et souffrances. « On portera la main sur vous et l’on vous persécutera, nous dit Jésus ; on vous livrera aux synagogues, on vous jettera en prison, on vous fera comparaitre devant les rois et les gouverneurs, à cause de mon nom. » (Lc 21, 12). Jésus lui-même, l’exemple le plus éloquent, lui « le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles, … engendré non pas créé, consubstantiel au Père » (Crédo de Nicée-Constantinople), n’a pas échappé à la règle. « Dieu n’a pas épargné son propre fils, mais il l’a livré pour nous tous. » (Rm 8, 32). Le Seigneur éprouve ceux qu’il aime, nous dit la lettre aux Hébreux. (He 12, 6) Lui qui n’a pas créé la souffrance, il peut permettre que nous en fassions l’expérience (Cf. Job), pas pour nuire à notre personne, mais pour que les œuvres de Dieu se manifestent en nous (Cf. Jn 9, 3). C’est par ces épreuves que le Fils de Dieu doit être glorifié. (Jn 11, 4) Le Bon Père, Sacerdos Christi, n’a pas raté l’expérience de la douleur ; il est passé par les moments d’épreuves et de contradictions. « Dieu les permit pour éprouver son serviteur et élever son ministère à la pure et complète beauté du sacrifice… 
 
Ces contradictions seront le creuset où s’affinera sa vertu ; elles serviront à le maintenir dans l’humilité de la foi, dans cette absolue pureté de l’intention qui travaille exclusivement pour la plus grande gloire de Dieu. » (ibid). Il est devenu sujet d’attaque, de critique, de moquerie de la part de ceux (ses propres confrères prêtres malheureusement) qui voulaient enchainer son zèle sacerdotal, qu’il voulait vivre profondément, pleinement et librement. C’est dans la foi qu’il supporta tout cela, car disait-il au sortir du grenier : « Je me suis fait prêtre dans l’intention de souffrir tout, de me sacrifier pour le Bon Dieu et de mourir s’il le faut pour son service… » (Gabriel PHALIP, Contempler, vivre et annoncer l’amour de Dieu. La force de la dévotion au Sacré-Cœur chez les Picpuciens, Paris, Pierre TEQUI, 2017, p. 34).
 
« Aucun prophète n’est bien accueilli dans son pays. » (Lc 4, 24). L’on ne voit rien de mal dans ce que fait le Bon Père ; mais pour certains de ses confrères, le zèle sacerdotal du jeune abbé Marie-Joseph Coudrin cache des vices. Ils se moquent de sa simplicité évangélique, le traitent d’ignorant et d’entêté ; ils vont jusqu’à douter de l’intégrité de sa foi et de la régularité de sa conduite qu’ils taxent d’hypocrisie et de vanité. « Pour eux, c’est un insensé à ranger dans la catégorie des pauperes spiritu, ‘pauvres d’esprit’… C’est un homme qui veut se faire valoir et se grandir dans l’opinion. D’autres l’accusent encore de ‘témérité coupable’ et vont jusqu’à le nommer le ‘bourreau de ses confrères’. » (Stanislas PERRON, op.cit. p. 111).


Face à toutes ces accusations, l’Abbé Coudrin, avec beaucoup de peine et un cœur abattu, opta pour le silence, comme notre Seigneur. Car, « Si pour plaire à Dieu il faut déplaire aux créatures, soyons heureux de devenir insupportables à tout le monde. » (Maximes du T.R.P Coudrin n°20). L’abbé Coudrin préfère se taire ; il ne trouve pas important de répondre aux insensés selon leur folie, de peur qu’il ne leur ressemble (Cf. Pr 26, 4). « Il se souvient que notre Seigneur fut dénoncé par les princes des prêtres dans la synagogue, traité par eux de ‘séducteur, d’ami de la bonne chère, de perturbateur du repos public’. » Et, lui, comme disciple, il n’allait pas échapper à cela. D’ailleurs, nous dit Jésus : « heureux serez-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux ! C’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés. » (Mt 5, 11-12).

Ayant appris qu’on voulait l’accuser, pour qu’il lui soit interdit d’exercer son ministère, le Bon Père va adresser une lettre à M. de Bruneval, pour défendre son honneur sacerdotal, et réclamer une entière liberté dans l’exercice de son ministère ; parce que « si d’autres manquent de courage, est-ce une raison pour l’empêcher de faire quelque bien ? ». Cela lui sera accordé. « Plein d’estime pour notre apôtre, M. de Bruneval accueillit favorablement sa requête ; non seulement il le défendit contre d’injustes préventions, mais avec une simplicité qui honore en même temps la prudence de l’abbé Coudrin et la modestie de l’Administrateur, celui-ci le cite en exemple à l’appui de son sentiment personnel. »


Que la foi et le courage de notre vénérable fondateur, nous servent d’exemple et d’enseignement quand nous sommes dans les épreuves. Que l’on nous accuse gratuitement d’avoir fait ce que nous n’avons pas fait, mais que l’on ne nous empêche pas d’être librement, pleinement et profondément religieux et prêtre, au service des Sacrés Cœurs, de l’Eglise, et de l’humanité tout entière.


Las pruebas del Buen Padre

por Hervé Kamba sscc (África)

La vida de nuestro venerable Fundador es rica en acontecimientos, experiencias y enseñanzas. Este trío -acontecimientos, experiencias y enseñanzas- afecta tanto a su vida humana como a su vida espiritual. Se pueden escribir volúmenes y volúmenes, pero no se podrá agotar la grandeza de este gran hombre de Dios lleno de dones, carismas y gracias. "Sacerdote de Jesucristo (... ) y dispuesto a sacrificar su vida, amante de los santos misterios, predicador de la palabra de Dios, confesor, apóstol de los enfermos, compañero de los moribundos, exorcista, carismático, con el don de curaciones que pueden calificarse de milagrosas" (Stanislas PERRON, Vie du Très Révérend Père Marie-Joseph COUDRIN Fondateur et Premier Supérieur de la Congrégation des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie et de l'Adoration Perpétuelle du Très Saint Sacrement de l'Autel, Paris, Victor LECOFFRE, 1900, pp. 110-123); todo esto es nuestro fundador. Sin embargo, a pesar de esta superabundancia de gracias, fue en su carne y en su alma un hombre profundamente probado por el Señor. Estamos aquí en el período comprendido entre 1795 y 1796; es todavía la Revolución Francesa, cuyas huellas son muy visibles. 

La misión de los religiosos de los Sagrados Corazones es "contemplar, vivir y anunciar el amor de Dios encarnado en Jesús" (Const. Art. 2). Pero el hecho de ser amados por Dios no es sinónimo de estar exentos de toda clase de riesgos y sufrimientos. "Os entregarán a las sinagogas, os meterán en la cárcel, os llevarán ante reyes y gobernadores por causa de mi nombre" (Lc 21,12). Jesús mismo, el ejemplo más elocuente, él "Hijo único de Dios, nacido del Padre antes de todos los tiempos, ... engendrado no creado, consustancial al Padre" (Credo Niceno-Constantinopolitano), no escapó a la regla. "Dios no perdonó ni a su propio hijo, sino que lo entregó por todos nosotros" (Rom 8,32). El Señor prueba a los que ama, nos dice la carta a los Hebreos (Hb 12,6). Él, que no creó el sufrimiento, puede permitir que lo experimentemos (cf. Job), no para hacernos daño, sino para que se manifiesten en nosotros las obras de Dios (cf. Jn 9,3). Es, a través de estas pruebas, como el Hijo de Dios debe ser glorificado (Jn 11,4). El Buen Padre, sacerdos Christi, no dejó de experimentar el dolor; pasó por momentos de pruebas y contradicciones. "Dios permitió que pusieran a prueba a su siervo y elevaran su ministerio a la belleza pura y completa del sacrificio... Estas contradicciones serán el crisol en el que se refinará su virtud; servirán para mantenerlo en la humildad de la fe, en esa pureza absoluta de intención que trabaja exclusivamente para la mayor gloria de Dios » (ibid). Se convirtió en objeto de ataques, críticas y burlas por parte de aquellos (desgraciadamente sus propios compañeros sacerdotes) que querían encadenar su celo sacerdotal, que él quería vivir profunda, plena y libremente. 

Fue en la fe como soportó todo esto, pues dijo al salir del granero: "Me hice sacerdote con la intención de sufrirlo todo, de sacrificarme por el Buen Dios y de morir si era necesario por su servicio..." (Gabriel PHALIP, Contemplar, vivir y anunciar el amor de Dios. La fuerza de la devoción al Sagrado Corazón entre los picpucianos, París, Pierre TEQUI, 2017, p. 34).

"Ningún profeta es bien recibido en su patria" (Lc 4, 24). No hay nada malo en lo que hace el Buen Padre; pero para algunos de sus hermanos, el celo sacerdotal del joven sacerdote Marie-Joseph Coudrin esconde defectos. Se burlan de su sencillez evangélica, le llaman ignorante y testarudo; llegan a dudar de la integridad de su fe y de la regularidad de su conducta y le acusan de hipocresía y vanidad. "Para ellos, es un necio que pertenece a la categoría de los pauperes spiritu, 'pobres de espíritu'... Es un hombre que quiere quedar bien y aumentar su prestigio a los ojos del público. Otros le acusan de "temeridad culpable" y llegan a llamarle "verdugo de sus colegas" (Stanislas PERRON, op.cit. p. 111).


Ante todas estas acusaciones, el sacerdote Coudrin, con gran pena y el corazón destrozado, optó por el silencio, como nuestro Señor. En efecto, "si para agradar a Dios debemos desagradar a las criaturas, alegrémonos de volvernos insoportables para todos". (Máximas del R. P. Coudrin n°20). El sacerdote Coudrin prefiere callar; no le parece importante responder a los necios según su necedad, para no hacerse como ellos (cf. Pr 26, 4). "Recuerda que nuestro Señor fue denunciado por los príncipes de los sacerdotes en la sinagoga, llamado por ellos 'seductor, amigo de la buena mesa, perturbador del descanso público'. Y él, como discípulo, no se iba a librar de esto. Además, Jesús nos dice: "Dichosos vosotros si os insultan, os persiguen y dicen toda clase de mal contra vosotros falsamente por mi causa. Alegraos y regocijaos, porque vuestra recompensa será grande en el cielo. Así persiguieron a los profetas que os precedieron » (Mt 5,11-12).

Enterado de que querían acusarle para prohibirle ejercer su ministerio, el Buen Padre escribió una carta al Sr. de Bruneval para defender su honor sacerdotal y exigirle plena libertad en el ejercicio de su ministerio, porque si a otros les falta valor, ¿es eso motivo para impedirle hacer algún bien? Esto le será concedido. Lleno de estima por nuestro apóstol, M. de Bruneval acoge su petición; no solo le defiende contra los prejuicios injustos, sino que, con una sencillez que honra al mismo tiempo la prudencia del sacerdote Coudrin y la modestia del Administrador, éste le cita como ejemplo en apoyo de su sentimiento personal.

Que la fe y el valor de nuestro venerable fundador nos sirvan de ejemplo y de lección en nuestros momentos de prueba. Que se nos acuse gratuitamente de haber hecho lo que no hicimos, pero que no se nos impida ser libres, plena y profundamente religiosos y sacerdotes, al servicio de los Sagrados Corazones, de la Iglesia y de toda la humanidad.


Sunday, February 12, 2023

Sacred Hearts reach out to poor through blood donation (India) / Los Sagrados Corazones ayudan a los pobres donando sangre



by Sujata Jena sscc

The Damien Social Development Institute managed by Sacred Hearts Fathers in the Odisha capital of Bhubaneswar has held a blood donation camp to help the poor.

“Conducting voluntary blood donation camps on regular basis will increase the stock of blood units in blood banks which will save the lives of poor patients who have no access or means to avail blood in times of emergency,” said Sacred Hearts Father Alexis Nayak, the main organizer of the February 5 camp at Gopabandhu Smruti Sansad in the city.

The camp was organized in partnership with the Odisha unit of the International Human Rights Protection Council (IHRPC). As many as 37 persons volunteered to donate blood.

Father Nayak, who directs the Damien Social Development Institute, said the rich can afford their medical needs, but the poor neither have ways nor means for their lives to be saved.

Doctors Sachidananda Mohanty, director of Medical Education and Training under the Odisha government, and Kalyan Kumar Sarkar, director of Bhubaneswar Municipality Corporation Hospital Blood Bank were invited to the camp.

The Catholic institute regularly conducts health clinics in various slums in cities of Khurda, Cuttack, and Choudwar, besides Bhubaneswar.

Father Nayak said his institute, formerly known as Damien Institute, has worked among leprosy families since 1979. It was started by Sacred Hearts Father Bill Petrie, who came to India four years earlier. He was inspired by Saint Damien (1840-1889), a Belgian missionary who worked in Hawaii’s Molokoi.

In India, Mother Teresa recommended Father Petrie to work among leprosy patients in Odisha that had recorded the highest number detention of leprosy cases, Father Nayak explained.

“Father Petrie constructed thousands of pucca (solid) houses for the patients who were expelled from their villages and scattered around Cuttack, Khurda, and Ganjam districts of Odisha,” he added.

Later joined by Sacred Hearts Sisters Regina Mary, and Rose Henry, doctors, and others father Petrie carried out intensive public awareness on leprosy and eradication programs through training, seminars, and workshops, Father Nayak explained.

Panchanan Biswal, a staff and Para Medical Worker of the institute, said, “In 2005, the World Health Organisation declared that leprosy had been effectively eradicated worldwide. For India, it wasn’t true though, except for Damien Social Development Institute all the other Non for Profit Organizations abruptly stopped serving patients with Hansen’s disease.”

Due to social stigma, the patients are often ostracized and prevented from accessing medical help and community resources. Even after the patients are cured, chronic ulcers affect patient health, emotional state, and quality of life, causing considerable morbidity and mortality among the patients. The Catholic institute has been their life support system, said Biswal, who has worked with it for more than 15 years.

Asked why they do what they do, Father Nayak told Matters India, “We do what we do because it is our Christian vocation according to the model of Jesus and inspired by our Brother Saint Damien of Molokai.”

He also said their vocation demanded that they work among the most vulnerable and outcasts of society such as leprosy patients. “It is about building a life, building humanity, and giving meaning, purpose and dignity to these little ones of our society,” he added.

He also said they collect the blood bags and keep them in the custody of the Bhubaneswar Municipality Corporation Hospital to ensure the blood benefits the poor. The Catholic center insists that the hospital give the poor the priority.

“The patients can contact or approach the chairperson of IHRPC who will ensure that the needed blood for the patien is made available. The organization name, the name of the chairperson and her contact number has been registered in the BMC hospital blood bank,” Father Nayak explained.

“We recommit ourselves to giving back to the people their sense of self-respect and dignity as human persons and gradual reintegration of them into the mainstream of society in midst of the prevailing stigma they suffer from,” he added.

Sacred Hearts Fathers belong to the Congregation of the Sacred Hearts of Jesus and Mary, an international congregation that was founded in 1800 in France.


Los Sagrados Corazones ayudan a los pobres donando sangre

por Sujata Jena sscc

 

El Instituto de Desarrollo Social Damián, gestionado por los Padres de losSagrados Corazones en Bhubaneswar, capital de Odisha, ha organizado un campamento de donación de sangre para ayudar a los pobres.

"Llevar a cabo campamentos de donación voluntaria de sangre de forma regular aumentará el stock de unidades en los bancos de sangre, lo que salvará la vida de los pacientes pobres que no tienen acceso o medios para disponer de sangre en tiempos de emergencia", dijo el Padre Alexis Nayak de los Sagrados Corazones, el principal organizador del campamento del 5 de febrero de 2023 en Gopabandhu Smruti Sansad en la ciudad.

El campamento se organizó en colaboración con la unidad de Odisha del Consejo Internacional para la Protección de los Derechos Humanos (IHRPC). Hasta 37 personas se ofrecieron voluntarias para donar sangre.

El padre Nayak, que dirige el Instituto de Desarrollo Social Damián, dijo que los ricos pueden permitirse sus necesidades médicas, pero los pobres no tienen medios para salvar sus vidas.

Los doctores Sachidananda Mohanty, director de Educación y Formación Médica del gobierno de Odisha, y Kalyan Kumar Sarkar, director del Banco de Sangre del Hospital de la Corporación Municipal de Bhubaneswar, fueron invitados al campamento.

El instituto católico lleva a cabo regularmente clínicas de salud en varios barrios marginales de las ciudades de Khurda, Cuttack y Choudwar, además de Bhubaneswar.

El padre Nayak dijo que su instituto, antes conocido como Instituto Damián, trabaja con familias de enfermos de lepra desde 1979. Lo puso en marcha el padre de los Sagrados Corazones Bill Petrie, que llegó a la India cuatro años antes. Se inspiró en San Damián (1840-1889), un misionero belga que trabajó en Molokai, Hawai.

En la India, la Madre Teresa recomendó al padre Petrie que trabajara entre los enfermos de lepra de Odisha, que había registrado el mayor número de detenciones de casos de lepra, explicó el padre Nayak.

"El padre Petrie construyó miles de casas pucca (sólidas) para los enfermos expulsados de sus aldeas y dispersos por los distritos de Cuttack, Khurda y Ganjam, en Odisha", añadió.

Más tarde, junto con las Hermanas de los Sagrados Corazones, Regina Mary y Rose Henry, médicos y otras personas, el padre Petrie llevó a cabo una intensa labor de concienciación pública sobre la lepra y programas de erradicación mediante formación, seminarios y talleres, explicó el padre Nayak.

Panchanan Biswal, empleado y Para Medical Worker del instituto, dijo: "En 2005, la Organización Mundial de la Salud declaró que la lepra había sido efectivamente erradicada en todo el mundo. Sin embargo, en el caso de India no era cierto, ya que, salvo el Instituto de Desarrollo Social Damián, todas las demás organizaciones sin ánimo de lucro dejaron abruptamente de atender a pacientes con la enfermedad de Hansen".

Debido al estigma social, los pacientes suelen ser condenados al ostracismo y se les impide acceder a la ayuda médica y a los recursos comunitarios. Incluso después de curarse, las úlceras crónicas afectan a la salud, el estado emocional y la calidad de vida de los pacientes, causándoles una morbilidad y mortalidad considerables. El instituto católico ha sido su sistema de apoyo vital, afirma Biswal, que trabaja en él desde hace más de 15 años.

Preguntado por qué hacen lo que hacen, el padre Nayak dijo a Matters India: "Hacemos lo que hacemos porque es nuestra vocación cristiana según el modelo de Jesús e inspirados por nuestro hermano San Damián de Molokai".

También dijo que su vocación les exigía trabajar entre los más vulnerables y marginados de la sociedad, como los enfermos de lepra. "Se trata de construir una vida, construir humanidad y dar sentido, propósito y dignidad a estos pequeños de nuestra sociedad", añadió.

También dijo que recogen las bolsas de sangre y las custodian en el Hospital de la Corporación Municipal de Bhubaneswar para garantizar que la sangre beneficie a los pobres. El centro católico insiste en que el hospital dé prioridad a los pobres.

"Los pacientes pueden ponerse en contacto o dirigirse al presidente de la IHRPC, que se encargará de que se ponga a su disposición la sangre necesaria para el paciente. El nombre de la organización, el de la presidenta y su número de contacto se han registrado en el banco de sangre del hospital BMC", explicó el padre Nayak.

"Nos comprometemos de nuevo a devolver a la gente su sentido de la autoestima y la dignidad como personas humanas y a reintegrarlas gradualmente en la sociedad en medio del estigma que sufren", añadió.

Los Padres Sagrados Corazones pertenecen a la Congregación de los Sagrados Corazones de Jesús y María, una congregación internacional fundada en 1800 en Francia.

Sunday, December 11, 2022

Synodal Way


From The Apostle Magazine (SSCC Germany)



Look forward, have bold ideas, listen more, take as many as possible with you ...


In spring 2019, the German bishops undertook to take the Church on a Synodal journey.  The third Synodal assembly took place  in early February 2022. It has been supported by the German Bishops' Conference and the Central Committee of German Catholics (ZdK). 


Our editor Thomas Meinhardt spoke about the status of the consultations with Karin Kortmann (Vice-President of the ZdK until November 2021) and Manfred Kollig SSCC (Vicar General of the Archdiocese of Berlin). The speakers are members of the Synodal Assembly, the highest organ of the Synodal Way.

Friday, December 9, 2022

L'expérience de la vieillesse de Norbert Hoffmann sscc



"Notre vie dure soixante-dix ans et, au plus fort de la tempête, quatre-vingts ans. Le meilleur, c'est la fatigue et l'inconfort. Elle passe vite, nous nous envolons". 

(Psaume 90,10)

"Fatigue et peine", ce n'est vraiment pas ce qui manque à mon quatre-vingt-quinzième anniversaire ! Je passe une grande partie de mes journées à faire attention à des choses dont je n'aurais jamais eu l'idée de m'occuper auparavant. Mais entre-temps, ce qui était alors complètement tombé dans l'inconscience et qui n'était qu'obscurément et implicitement inconscient est devenu explicitement clair et conscient : que je ne perde pas l'équilibre en marchant et que je ne tombe pas - mon plus fidèle compagnon de route et de pas - même dans la maison, dans la chambre - est devenu entre-temps le déambulateur ; que je voie - seul mon œil gauche, déjà atteint de glaucome, fonctionne encore ; que j'entende, que je n'entende pas seulement les sons, surtout en compagnie d'autres personnes, mais que je comprenne les mots correspondants. Mais en réalité, je n'y parviens guère, par exemple à table, pendant le repos, le chapitre de la maison et d'autres réunions - malgré l'appareil auditif et tous les efforts d'écoute. C'est une grande difficulté pour moi. Il est vrai qu'il y a beaucoup de "fatigue et de peine", beaucoup de choses qui pourraient rendre la vie difficile et sans joie.

Thursday, December 8, 2022

Entrevista a Camille Sapu y Jean Djamba



(Tomado de revista Apostel – SSCC Alemania) 

La maldición de los recursos minerales preciosos


Una vez más, los violentos conflictos en el este de la República Democrática del Congo (RDC) se recrudecen, y el mundo apenas se da cuenta. Durante más de dos décadas, el este de la República Democrática del Congo ha sido escenario de guerras que han estallado una y otra vez, dejando millones de muertos, desplazados e innumerables mujeres violadas. Están implicadas unas 120 milicias diferentes, soldados de los países vecinos de Ruanda y Uganda, el ejército congoleño y todo ello bajo los ojos de la mayor misión de cascos azules de la ONU, la Monusco. Hemos pedido al Provincial de África, el Padre Camille Sapu Malangu sscc (Kinshasa), y al Presidente de la Comisión Pax Christi "Solidaridad con África Central", Jean Djamba (Harxheim), su valoración del trasfondo de esta guerra interminable.

Friday, August 5, 2022

La soif ou la faim de Dieu

Par Père Ben Kumongo Moabi

 Amos 8, 11 : voici viennent le moment où j’enverrai la famine dans le pays, non pas la disette du pain et la soif de l’eau, mais la faim et la soif d’entendre les paroles de Dieu.

INTRODUCTION (Evangile : Mat 5, 1-12. Cfr. Misa bawa p. 17)

La soif de Dieu fait appel à la faim de Dieu. Ce thème appelle et montre que Dieu se laisse boire et manger. Celui qui a une petite soif, boit peu. Celui qui une petite famine mange peu.

  1. Triple sens de la  faim de Dieu

Ø  A. la soif ou la faim de Dieu signifie  le besoin de l’intervention de Dieu dans notre vie,

Ø   B. la faim de Dieu signifie Le besoin de la sainteté : Lévitique 19, 2 : devenez saints, car je suis saint, moi, l’Eternel votre Dieu.

Ø  C.  c’est le besoin de la nourriture spirituelle : la parole, la prière, les sacrements, le service de Dieu, les gestes de charité, la foi…


  1. DIEU SE FAIT LA NOURRITURE ET LA BOISSON

Dieu se fait notre nourriture par sa chair, Jésus déclare dans

·       Jean 6, 53 « SI vous ne mangez pas la chair du fils de l’homme, vous n’aurez pas la vie en vous.

·       Jean 4, 14 : Celui qui boira l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle.

·       Jean 4, 34 : Jésus lui-même avait comme nourriture ‘faire la volonté de son père »


  1. Soyez des Chrétiens en bonne santé Spirituelle

Celui qui est en bonne santé a faim et soif quotidiennement. De même un chrétien en bonne santé spirituelle doit avoir faim et soif de Dieu chaque jour. Il n’est pas celui qui écoute la parole par hasard,  sans intérêt, ni appétit

· Sans boire ni manger il n’y a pas de vie physique, il n y a pas de vie spirituelle.

· Le mangé et le boire sont deux réalités indispensables de la vie dans tous les aspects.

· Dieu accepte d’être notre nourriture

· Jésus se fait  le pain de vie, celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi, n’aura jamais soif Jean 6, 35)

· Soyez conscient que Dieu n’est pas un vaccin indélébile qu’on reçoit une seule fois.  Dans la vie chrétienne pour être sauvé il faut cultiver la spiritualité de la consommation d’un Dieu qui est la source d’eau vive (Esaïe 55, 1).


  1. LA SOIF DE DIEU OU UNE SIMPLE FORMALITE


La faim de Dieu s’oppose à une spiritualité de circonstance. La véritable faim de Dieu consiste à désirer Dieu, à ne pas faire le culte par formalité. Un chrétien qui a soif sa prière provient du fond de son cœur, il peut crier, il peut pleurer en prière. Il prie avec effusion de cœur. C’est-à-dire il sait ouvrir son cœur entièrement à Dieu.

Il y a de gens qui ne prient que lorsqu’ils ont des problèmes, ou uniquement le dimanche. Chercher Dieu quand c’est la joie ou la peine, ou par moment, ce n’est pas cela que la parole Dieu nous enseigne.  La meilleure façon  de se montrer en bonne santé spirituelle c’est de consommer Dieu, chaque jour de notre Vie (avoir soir porte 3 assertions : besoin de Sainteté cfr Mt 5 ; 2. Avoir besoin de l’intervention de l’intervention de Dieu dans notre vie (besoin de miracles. 3. Servir Dieu, l’adorer, écouter sa parole) avec zèle. A l’exemple de celui qui mange un légume de matembele sans avoir faim, il ne découvrira pas son vrai goût. Chers frères e sœurs, la faim et la soif de Dieu c’est ce qui nous donne la force de jeûner, le courage de prier comme les non civilisés. Ayons et chercher la soif de Dieu…


  1. LA BIBLE PARLE NOUS ENCOURAGE A CONSOMMER DIEU COMME NOURRITURE


* Psaumes 42, 3 : mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant

* Mt 5, 6 : celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif

* Jean 4, 14 : celui qui vient à moi, n’aura jamais faim, celui qui croit en moi n’aura jamais soif.

* Jean 4, 34 : Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre

* Dans la peine et la tristesse Dieu se fait notre consolation dit 2 corinthiens 1, 3 : Dieu de toute consolation…

* Le Dieu de notre soif est le maitre de temps et de circonstance, il donne la sagesse aux sages et l’intelligence à ceux qui décident dit  Daniel 2, 21

* Le Dieu de notre faim nourrit notre espérance, l’espérance qui ne trompe pas déclare Romains 5,5

* Psaumes 42, 3 : comme la biche aspire aux eaux vives, mon âme aspire à toi, mon Dieu, Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant.

            Rien ne peut remplacer Dieu dans notre Dieu, David avait le pouvoir, l’argent, les femmes, les détentes mais il cria : « Ô mon Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l’aube, mon âme a soif de toi et pour toi ma chair se dessèche comme une terre épuisée sans eau. Pour y arriver j’irai t’adorer dans ton sanctuaire, dans ton église, dans ta chapelle (Psaumes 63 -62-)».


Thursday, May 19, 2022

Quel pretre aujourd’hui ? Dans un contexte d’un monde en mutation et d’une Eglise synodale /¿Qué sacerdote hoy? En el contexto de un mundo cambiante y una Iglesia sinodal




Par Joachim Kevin KUPE sscc (Jerez)

        Je partage ici une des réflexions que ‘ai eu à faire pendant le temps qui me préparait à mon ordination presbytérale, qui a fait objet même de la retraite préparatoire à cet évènement(animée par le P. Jean Blaise Mwanda) sur le changement de paradigme de notre monde actuel, qui a révélé la fragilité du corps ecclésial (avec tout ce que nous connaissons des abus , qui avant était tus, mais qu’aujourd’hui sont mis à nus aux vues et au su de tout le monde).

       Ce qui provoque un questionnement au niveau interne (faisant allusion aux pasteurs) qui sont appelés à faire une mise à jour de leurs engagements (pour ceux qui ont déjà reçu le ministère), et appelés à ouvrir les yeux sur la réalité qui est et sera la leurs (pour ceux qui se préparent aux ministères). Cette réalité qui n’est plus celle d’entend, mais qui est désormais celle d’un monde qui rime au rythme des changements, et d’une Eglise qui se veut synodale. Le peuple de Dieu se demande (comme stipule le sujet de mon article) : Quel prêtre a-t-il besoin dans ce contexte ?

        Je me suis inspiré ici sur l’itinéraire vocationnel de Pierre qui m’a beaucoup parlé pendant ce temps, et j’ai tenté de faire une lecture allégorique du texte de l’apparition de Jésus à ses disciples au bord du lac de Tibériade, texte qui débouche à la tache pastorale de Pierre (Jn 21,1-19).

        Après la scène de la pèche inféconde, Pierre et Compagnons sont fatigués mais reçoivent la visite du ressuscité qui va leur faire faire l’exercice qu’ils ont échoué toute la nuit, qu’ils réussiront obéissant à sa parole. (Ici n’est pas le nœud de ma réflexion…).

        Attirons notre attention sur Pierre, à qui jean révèle que c’était le Seigneur. Le texte nous dit : « Dès qu’il eut entendu que c’était le Seigneur, Simon-Pierre ceignit un vêtement, car il était nu, et il se jeta à la mer »… Restons sur la phrase Il était nu.

        Il s’agit ici d’un Pierre qui a eu à vivre les hauts et les bas de sa relation avec le Seigneur qui l’avait appelé presque dans le même contexte, celui de la pèche, cette fois-là au bord du lac de Génésareth (Lc 5,1s) où le Seigneur lui avait dit : « …Désormais, ce sont des hommes que tu auras à capturer » (Lc 5,10).

       C’est le Pierre qui, finalement, renia Jésus-Son maitre, par trois fois, voir même devant une femme, quel scandale pour un Juif ? Cette réalité là est traduite par la phrase : « il était nu », démontrant ainsi que Pierre s’est rendu compte que le Christ l’avait déjà vu ainsi, que le Christ le connaissait au plus profond de lui-même, que rien de lui ne l’était étranger, le Seigneur l’a touché dans sa partie la plus humaine…Il cherche vite le vêtement et se jette dans l’eau…N’est-ce pas ici l’expérience que fait l’Eglise (Ses pasteurs) actuellement ?

        L’expérience de se rendre compte que ses scandales ont été révélés en pleine lumière des journées, exposés…Elle est nue devant Son Seigneur et devant les hommes. Mais pourquoi en est-elle arrivée jusque là ? C’est parce qu’elle a oublié, selon moi, de lire cet extrait de l’Evangile jusqu’à la fin, jusqu’à la dernière phrase qui dit : « Suis-moi ».

       De la même façon que nous avons l’habitude de plaisanter quand on veut expliquer le taux élevé de natalité chez les Africains, en ne lisant qu’en partie l’extrait du livre de la genèse (Gn 1,28), ne se limitant qu’à la partie qui stipule : « remplissez la terre », mettant de coté celle qui ajoute « et dominez-là » ; De la même façon que le Pasteur de l’Eglise a oublié, ou voir même omis, la finale, le 19e verset du 21e chapitre de l’Evangile de Saint Jean.

        Nous nous sommes limités (dans notre lecture) sur le « Pais mes brebis » : qui peut se traduire par « reçois l’autorité sur mon peuple ».  C’est par cette conception de l’autorité prise comme domination et non comme service, que l’Eglise a longtemps marché (pensons au fameux « Cléricalisme ») et ceci a occasionné les multiples abus que nous déplorons aujourd’hui (abus sexuels, abus de pouvoir, abus de gestion, abus de conscience…).

       L’Eglise a oublié qu’après avoir confié cette charge à Pierre, le christ lui a dit : « Suis-moi » (Jn 21,19). Le « suis-moi » du Christ se traduit par : « Demeure disciple et ne te comporte pas en maitre ». Tu es appelé (toi Eglise aujourd’hui et toi Prêtre et pasteur) à revenir aux pieds du maitre, tout comme un bon disciple aux pieds de son Seigneur pour puiser, apprendre et voir même réapprendre.

       L’autorité reçue n’est mieux exercée que si l’on s’humilie comme un disciple et non comme un empereur, un todo poderoso, un chef coutumier (pour parler en terme africain). Ce n’est qu’en voyant des choses dans cet angle que nous pourrions répondre à la question du départ : « Quel prêtre aujourd’hui ? Dans un contexte d’un monde en mutation et d’une Eglise synodale.

       Désormais, il ne s’agit plus d’une Eglise (des prêtres) Arrogants plutôt que des gens Reconnaissants ; Non plus des Pasteurs-maitres mais des Pasteurs-disciples car ayant tous fait l’expérience de la nudité et de l’amour gratuit et fidèle de la part du Seigneur.

       L’attitude de Pierre devant les trois questions du ressuscité nous en est un exemple éloquent : A trois reprises le Christ lui fait refaire son vœu d’amour pour  lui : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu plus que ceux-ci ? ».

-       Pour la première et la seconde fois, il répond  avec arrogance, avec ce zèle du début (comme nous avons l’habitude de le dire).

-       Pour la troisième fois, cependant, après avoir revisité ce qu’a été sa marche, après cette expérience de nudité, il perd sa langue arrogante et revêt celle d’une personne reconnaissante et humble, ayant fait l’expérience de la miséricorde divine qui fait jaillir une profession de foi plus sobre : « Seigneur, toi qui connais toutes choses, tu sais que je t’aime » (Jn 21,17).

        Prêtre et Eglise Aujourd’hui, le Seigneur renouvelle son amour envers toi, et enveloppe ta nudité. Il te rappelle que loin de lui tu ne peux rien faire. « Non pas à nous Eternel, Non pas à nous. Mais à ton nom que revienne la gloire, pour ton amour et pour ta fidélité » (Ps 115,1)… Revenons à ses pieds afin de réapprendre l’exercice du ministère de gouvernement que nous avons reçu le jour de notre ordination presbytérale. Ceci mettra alors fin à toute forme d’orgueil, d’arrogance, de domination, de cléricalisme… Et réveillera en nous le gout de compter avec tous les membres composant le corps du Christ : Tous les baptisés. Car actuellement s’accentue la nécessité de marcher tous ensembles, nous sommes tous faillibles…

         Si hier, l’homme blessé (de la parabole du bon samaritain -Lc 10,25-37-) espérait la main tendue de l’Eglise (Prêtre et lévite) car étant par terre, aujourd’hui c’est l’Eglise qui nécessite de la main de tous ses fidèles pour se relever et cheminer ensemble espérant la venue glorieuse du maitre de la moisson. C’est ceci ce qu’est être « Une Eglise Synodale » à mon humble avis.


Refrain :     Tu nous appelles à t’aimer

En aimant le monde où tu nous envois

O Dieu fidèle donne nous

En aimant le monde

De l’aimer en toi…



¿Qué sacerdote hoy? En el contexto de un mundo cambiante y una Iglesia sinodal

Por Joachim Kevin KUPE sscc (Jerez)


        Comparto aquí una de las reflexiones que tuve que hacer durante el tiempo que me preparé para mi ordenación sacerdotal, que fue el objeto mismo del retiro preparatorio para este evento (animado por el P. Jean Blaise Mwanda) sobre el cambio de paradigma de nuestro mundo actual, que reveló la fragilidad del cuerpo eclesial (con todo lo que sabemos de los abusos, que antes se callaban, pero que hoy se exponen a la vista de todos).

       Esto provoca un cuestionamiento a nivel interno (refiriéndose a los pastores) que están llamados a actualizar sus compromisos (para los que ya han recibido el ministerio), y llamados a abrir los ojos a la realidad que es y será la suya (para los que se están preparando para los ministerios). Esta realidad ya no es la del pasado, sino que ahora es la de un mundo que rima con el ritmo del cambio, y la de una Iglesia que quiere ser sinodal. El pueblo de Dios se pregunta (como dice el tema de mi artículo): ¿Qué sacerdote necesitan en este contexto?

        Me he inspirado aquí en el itinerario vocacional de Pedro, que me ha hablado mucho durante este tiempo, y he intentado hacer una lectura alegórica del texto de la aparición de Jesús a sus discípulos a orillas del lago Tiberíades, texto que conduce a la tarea pastoral de Pedro (Jn 21,1-19).

        Después de la escena de la pesca infructuosa, Pedro y sus compañeros están cansados, pero reciben la visita del Señor resucitado, que les hará hacer el ejercicio en el que han fallado toda la noche, para que consigan obedecer su palabra (no es este el punto de mi reflexión...).

        Llamemos la atención sobre Pedro, a quien Juan revela que era el Señor. El texto nos dice: "En cuanto oyó que era el Señor, Simón Pedro se ciñó el manto, porque estaba desnudo, y se arrojó al mar"... Quedémonos con la frase «estaba desnudo».

        Se trata de un Pedro que tuvo que vivir los altibajos de su relación con el Señor que le había llamado casi en el mismo contexto, el de la pesca, esta vez a orillas del lago de Genesaret (Lc 5,1s) donde el Señor le había dicho: "... A partir de ahora, serás pescador de hombres" (Lc 5,10).

       Es el Pedro que finalmente niega a Jesús, su maestro, tres veces, incluso delante de una mujer, ¡qué escándalo para un judío! Esta realidad se traduce por la frase: "estaba desnudo", mostrando así que Pedro se dio cuenta de que Cristo ya le había visto así, que Cristo le conocía en lo más profundo de su ser, que nada de él le era ajeno, el Señor le tocó en su parte más humana... Rápidamente busca el vestido y se lanza al agua... ¿No es ésta la experiencia que la Iglesia (sus pastores) está viviendo en estos momentos?

     La experiencia de darse cuenta de que sus escándalos han sido revelados a la luz del día, expuestos... Está desnuda ante su Señor y ante los hombres. Pero, ¿por qué ha llegado a este punto? Es porque se olvidó, en mi opinión, de leer este extracto del Evangelio hasta el final, hasta la última frase que dice: "Sígueme".

       Del mismo modo que solemos bromear sobre la alta natalidad en África leyendo sólo una parte del libro del Génesis (Gn 1,28), limitándonos a la parte que dice: "llenad la tierra", omitiendo la parte que añade "y dominadla"; del mismo modo que el Pastor de la Iglesia olvidó, o incluso omitió, el versículo 19 final del capítulo 21 del Evangelio de San Juan.

        Nos hemos limitado (en nuestra lectura) a "Apacienta mis ovejas": que puede traducirse como "recibe la autoridad sobre mi pueblo".  Es por esta concepción de la autoridad tomada como dominación y no como servicio, por la que ha caminado la Iglesia durante mucho tiempo (piénsese en el famoso "clericalismo") y que ha provocado los múltiples abusos que hoy deploramos (abusos sexuales, abusos de poder, abusos de gestión, abusos de conciencia...).

       La Iglesia ha olvidado que después de haber confiado este oficio a Pedro, Cristo le dijo: "Sígueme" (Jn 21,19). El "sígueme" de Cristo se traduce como: "Sigue siendo un discípulo y no te comportes como un maestro. Estáis llamados (vosotros, Iglesia de hoy, y vosotros, Sacerdote y Pastor) a volver a los pies del Maestro, como un buen discípulo vuelve a los pies de su Señor para dibujar, aprender e incluso reaprender".

       La autoridad recibida se ejerce mejor sólo si uno se humilla como discípulo y no como emperador, todopoderoso, jefe consuetudinario (para hablar en términos africanos). Sólo si vemos las cosas desde este punto de vista podemos responder a la pregunta original: "¿Qué clase de sacerdote hay hoy? En el contexto de un mundo cambiante y de una Iglesia sinodal».

       Ya no se trata de una Iglesia arrogante (de sacerdotes) sino de personas agradecidas; ya no de pastores-maestros sino de pastores-discípulos porque todos han experimentado la desnudez y el amor gratuito y fiel del Señor.

       La actitud de Pedro ante las tres preguntas del Señor resucitado es un ejemplo elocuente: Tres veces le hace Cristo repetir su voto de amor por él: "Simón, hijo de Juan, ¿me amas más que éstos?

- En la primera y en la segunda ocasión, responde con arrogancia, con ese celo precoz (como estamos acostumbrados a decir).

- Sin embargo, por tercera vez, después de revisar cómo era su caminar, tras esta experiencia de desnudez, pierde su lengua arrogante y se reviste de la de una persona agradecida y humilde, que ha experimentado la misericordia divina, lo que le hace hacer una profesión de fe más sobria: "Señor, tú que lo sabes todo, sabes que te amo" (Jn 21,17).

Sacerdote e Iglesia hoy, el Señor renueva su amor por ti, y envuelve tu desnudez. Te recuerda que lejos de él no puedes hacer nada. "No a nosotros, oh Señor, no a nosotros. Pero a tu nombre sea la gloria, por tu amor y por tu fidelidad" (Sal 115,1)... Volvamos a sus pies para reaprender el ejercicio del ministerio de gobierno que recibimos el día de nuestra ordenación sacerdotal. Esto acabará con toda forma de orgullo, prepotencia, dominación, clericalismo... Y despertará en nosotros el gusto por contar con todos los miembros del cuerpo de Cristo: todos los bautizados. Porque en la actualidad, la necesidad de caminar todos juntos es cada vez mayor, todos somos falibles...

         Si ayer, el herido (de la parábola del Buen Samaritano -Lc 10,25-37-) esperaba la mano tendida de la Iglesia (Sacerdote y Levita) porque estaba en el suelo, hoy es la Iglesia la que necesita la mano de todos sus fieles para levantarse y caminar juntos esperando la venida gloriosa del Dueño de la mies. Esto es lo que significa ser "Una Iglesia Sinodal" en mi humilde opinión.


Estribillo: Nos llamas a amarte

amando el mundo al que nos envías

Oh, Dios fiel, danos

al amar el mundo

Para amarlo en ti...