Monday, January 30, 2017


Representación escénica de la vida de san Damián de Molokai

Representation of Scenes of the Life of Holy Damian of Molokai

Représentation Scénique de la Vie de Saint Damien de Molokaï


Ludger Widmaier ss.cc.

Con la llegada de la fiesta de Damián de Molokai, el 11 de mayo de 2016, en la “Open Church” de Koblenz, atendida por los hermanos de la Congregación, hemos elaborado una representación escénica, intercalada con textos sobre la vida del Padre Damián, y con música. Realizado en cooperación con la Parroquia Universitaria de Koblenz. Con la inspiración de la profesora de teología Marie-Luise Reis, el equipo de estudiantes ha armado una representación de cuatro escenas. Esta representación se dio dos veces – la primera vez el 20 de mayo, la segunda el 30 de noviembre. La obra tiene el título: "Vivir es más que sobrevivir".

         En la primera escena, "Molokai – Isla de los Condenados" se ofrece una idea de la situación de los leprosos en el Reino de Hawaii en el siglo XIX. "La vocación de Damián", segunda escena, da a conocer una idea de los fundamentos de la entrega y del camino de Damián de Molokai, desde una vida agrícola en Bélgica hasta su consagración como religioso y sacerdote en la Congregación de los Sagrados Corazones. En la tercera escena se representó la entrega de Damián a sus queridos leprosos – y se le denominó "Sanar tocando". La última escena mostró la muerte de Damián bajo el nombre de "Muerte y Vida". Unos fragmentos de las cartas de Damián, de otros escritos sobre su vida y unos comentarios sobre la etapa de su vida que iba a ser representada introducían las escenas. Dos estudiantes de la Escuela de Música de Koblenz tocaron el piano al finalizar las escenas para facilitar la meditación de lo escuchado y visto.


         
Fue un trabajo intenso y emotivo con los estudiantes de la Parroquia Universitaria de Koblenz. No conocían la vida de Damián y fueron muy tocados por su entrega. Les inspiró realmente el trabajo de escenificar la vida de Damián y de dar vida a los personajes y al mensaje. Nos ayudó a los hermanos, los estudiantes y los espectadores a apreciar la vida y el ejemplo de nuestro hermano Damián, que ha entregado su vida para que los leprosos de este mundo tengan una vida llena de fe, esperanza y amor.

         Ojalá podamos contagiar a mucha gente con este espíritu de entregar la vida para que todos tengan y todos tengamos una vida llena de fe, esperanza y amor – como Damián nos lo ha mostrado con su ejemplo, y como las escenas pudieron comunicar a la audiencia con una fuerza impactante. Les agradezco mucho a todos los que han realizado y apoyado este trabajo de representación porque fue una profundización en la vida de Damián y el sentido de una vida cristiana significativa.




Representation of Scenes of the Life of Saint Damien of Molokai

         When the celebration of Damian of Molokai, on the 11th of May of 2016, was arriving, in the Open Church of Koblenz (served by the brothers of the Congregation), we have prepared a scenic representation of the life of Father Damian in cooperation with the Universitarian Parish of Koblenz; the scenes were interrupted by texts and accompanied with music. Inspired by Marie-Luise Reis, a professor of theology, the team of students made a representation of four scenes. This spectacle was represented twice – first on the 20th of May, and the second time on the 30th of November. The title of the spectacle is: "To live is more than to survive."

         In the first scene, "Molokai – Island of the Damned", a glimpse of the situation of lepers in the Reign of Hawaii during the 19th century was given. "The vocation of Damian", second scene, gave an idea of the basis of devotion and the way of Damian of Molokai from a life as farmer in Belgium to his consecration as a religious man and priest in the Congregation of the Sacred Hearts. In the third scene, Damien’s devotion to his beloved lepers is represented – and it was named "Healing by touching". The last scene shows the death of Damian with the name "Death and Life". Some parts of letters of Damian, of other writings about his life and some commentaries about the steps of his life were read to introduce the scenes. Two students of the Music School of Koblenz played the piano to finish the scenes and to help to meditate what was heard and seen.


         This was an intense and emotive work with the students of the Universitarian Parish of Koblenz. They did not know the life of Damian and were touched by his devotion. They were inspired by the work to put in scenes the life of Damian and to give life to the characters and the message. It helped us, the brothers, the students and the spectators, to appreciate the life and the example of our brother Damian who has dedicated his life so that the lepers of this world may have a life full of faith, hope and love.

         We hope we might pass on this spirit to devote the life so that everybody may have a life full of faith, hope and love to a lot of people – just like Damian has showed us by his example, and as the scenes could communicate to the audience with strength. I thank specially to all those who have realized and supported this work of representation because it was a deepening into the life of Damian and the sense a meaningful Christian life.






Représentation Scénique de la Vie de Saint Damien de Molokaï

         Quand la fête de Damien de Molokaï s'approchait, le 11 de mai de 2016, dans l'Eglise d'Accueil à Koblenz (accompagnée par les frères de la Congrégation) nous avant élaboré une représentation scénique, accompagnée par des textes sur la vie du Père Damien et avec musique en collaboration avec la Paroisse Universitaire de Koblenz. Avec l'inspiration de la professeure de théologie Marie-Luise Reis, un équipe d'étudiants a préparé une représentation de quatre scènes. Cette représentation s'est réalisée deux fois – le 20 mai et le 30 novembre. L'œuvre a pour titre: "Vivre, c'est plus que survivre."

         Dans la première scène, "Molokaï – Isle des Condamnés", on a reçu une idée générale de la situation des lépreux au Règne d'Hawaii au XIXème. "La vocation de Damien", deuxième scène, donnait visée sur les bases de la dévotion et du chemin de Damien de Molokaï à partir d'une vie agricole en Belgique vers sa consécration comme frère religieux et prêtre dans la Congrégation des Sacrés Cœurs. Dans la troisième scène la dévotion de Damien à ses lépreux aimés a été représentée – et on l'a nommé "Guérir en touchant". La dernière scène a montré la mort de Damien sous le nom "Mort et Vie". Quelques parties des lettres de Damien, d'autres écrits sur sa vie et quelques commentaires sur l'étape de sa vie représentée ont introduit les scènes. Deux étudiants de l'Ecole de Musique de Koblenz ont joué au piano et ainsi terminé les scènes et introduit la méditation de ce qu'on a écouté et vu.


          C'était un travail intense et émouvant avec les étudiants de la Paroisse Universitaire de Koblenz. Ils ne connaissaient pas la vie de Damien et ils ont été bien touchés par son dévouement. Le travail de mettre en scène la vie de Damien les a inspiré, comme aussi le fait de donner vie aux personnages comme au message. Celà nous a aidé – aux frères, aux étudiants et aux spectateurs – d'apprécier la vie et l'exemple de notre frère Damien qui a dédié sa vie pour que les lépreux de ce monde aient une vie pleine de foir, d'espérance et d'amour.

         Puissions-nous contaminer beaucoup de monde avec cet esprit de donner la vie pour que tous les autres et nous tous aussi ayons une vie pleine de foi, d'espérance et d'amour – juste comme Damien nous l'a montré avec con exemple et comme les scènes l'ont pu communiquer à l'audience avec une force bouleversante. Je rends beaucoup de grâce à tous qui ont réalisé et appuyé ce travail de représentation parce qu'il a été un approfondissement dans la vie de Damien et le sens d'une vie chrétienne significative.





Monday, January 9, 2017

C’EST DEPUIS 50 ANS

HACE 50 AÑOS

FIFTY YEAR AGO


Camille SAPU MALANGU, ss.cc.

Camille
Camille, 1993
Tout ce que je veux partager est bien une lecture partielle de cette grande présence des Sacrés Cœurs au Congo. Je ne me limiterai seulement qu’à Kinshasa à partir de 1966, en ne touchant que les confrères espagnols. Bien qu’à l’époque, il y avait encore quelques  confrères belges, je ne suis pas à mesure de vous dire qui et qui car je n’ai pas vécu avec eux, ni cohabité avec eux. C’est maintenant à Leuven que je eu l’occasion de me rencontrer  avec nos confrères qui ont été à Kinshasa (par exemple les pères Rémi Jacobs, René Obbels,  Gérard Denys …). Mais, permettez-moi de ne pas parler que de confrères espagnols.

Les deux premiers confrères espagnols, Joaquin SALINAS et Alberto PEREDA,  sont arrivés à Kinshasa le 26 novembre 1966.

1.     Pourquoi sont-ils venus à Kinshasa ?

Comme vous le savez, les premiers Sacrés Cœurs de Picpus venus dans notre pays, la République Démocratique du Congo, ont été tous des Belges. L’histoire nous dit qu’ils sont arrivés à Kinshasa en 1931 et au Diocèse de Kole, en 1932. Ces premiers missionnaires de la Congrégation ont accepté aussi de prendre quelques paroisses dans la ville de Kinshasa. Ils ont été principalement à N’djili (Sainte Agnès, Sainte Thérèse, Sainte Famille et Saint Théophile à Kimbanseke). Après l’indépendance du pays en 1960 et les années qui suivirent l’indépendance, le nombre des confrères Belges avait diminué considérablement à Kinshasa. La Belgique n’était plus à mesure de supporter la mission dans la ville et dans la province du Kasaï. Elle fera appel à la Congrégation, plus précisément à la Province d’Espagne (aujourd’hui Province Ibérique). Celle-ci, bien que tournée vers l’Amérique Latine à cause de la langue et de l’histoire, a accepté d’envoyer les confrères en Afrique, particulièrement à Kinshasa. Les deux premiers « pionniers » furent donc Joaquin SALINAS (Père Jacques) et Alberto PEREDA (Père Alberto) qui est actuellement missionnaire au Paraguay.

St. Frederic
2.     Comment ont-ils orienté leur mission ?

Après l’apprentissage de la langue et la connaissance du milieu, et après quelques années les deux pionniers ont fait aussi appel à un renfort à leur province d’origine. Avec l’arrivée des autres prêtres espagnols, et le retour du Père Jacques à cause de sa santé, nos frères espagnols sont arrivés à Masina I en construisant écoles, paroisses tout en cherchant à être plus proche de gens.

Il y eût un moment où la Région Apostolique Kinshasa-Est était en grande partie « dirigée » par la Congrégation. Bien que toutes les paroisses de ce coin ne furent pas entre les mains des confrères espagnols. Nous avons desservis à un certain moment : à Masina (Mama wa Boboto, Saint Barthélemy, Cœur Immaculé de Marie, Saint François Xavier) ; à N’djili (Sainte Thérèse, Sainte Agnès) ; à Kimbanseke (Saint Fréderic, Saint Théophile, Saint Athanase).

Dans toutes ces paroisses, l’animation chrétienne, la formation des catéchistes, la formation des jeunes, la préparation aux sacrements et les actions sociales pour le développement du quartier furent la ligne d’action de nos frères.

1972.12, St. Famille, Germán Fresan sscc

3.     Le grand moment de l’histoire de la Congrégation à Kinshasa

Après plusieurs années du travail pastoral dans l’Archidiocèse de Kinshasa, la Congrégation s’est posé sérieusement la question de son « implantation » en Afrique (Kinshasa et Moçambique). Le grand tournant viendra quand le Chapitre Général de 1988 acceptera à ce que la Congrégation s’implante en Afrique.

Ce grand moment a eu aussi une conséquence pratique dans l’organisation de nos confrères. Ils ont pris la décision de laisser ou mieux de donner certaines paroisses à l’Archidiocèse. L’octroi de ces paroisses fut en partie à cause de la formation initiale qui demandait la présence des formateurs. Nos confrères étaient tous curé d’une ou de deux paroisses. Alvaro de Luxan, le premier formateur espagnol à Kinshasa, était curé à Mama wa Boboto et à Saint Barthelemy.

Mikondo, Germán Fresán sscc

4.     Que pouvons-nous retenir de ces 50 ans ?

Novitiate 1997-98 Adalbert, Jean-Blaise, Willy
Je sais qu’il y a eu beaucoup de confrères qui sont venus semer l’évangile dans notre ville-capitale pour qu’aujourd’hui nous soyons ce que nous sommes. La liste de confrères (espagnols, polonais ou belges) est longue au risque d’oublier certains. Tous ont participé, chacun à son temps et selon ses capacités, à la construction de la Province dite aujourd’hui Province d’Afrique. Nous sommes tous, sans le savoir, les fruits de leur effort et de leur donation à Dieu.

La liste pour nos sœurs est tellement longue que je ne m’hasarde pas, non plus, de les nommer. Je sais que nos frères espagnols ont beaucoup travaillé dans certaines de nos paroisses avec nos sœurs. Ce qui a fait que bien de choses dans la formation initiale, jusqu’à nos jours, soient faites sœurs et frères. Nos frères et nos sœurs aînées nous ont appris à vivre cette unité de la Congrégation.

Aujourd’hui, 50 ans après, nous pouvons dire que nos frères (et nos sœurs) nous ont appris :

-         A répondre positivement à l’appel de Dieu malgré les difficultés. Nous nous réjouissons de ce que nous avons, mais tentons d’imaginer combien ça coutait aux aînés.

-         A porter la mission de la Congrégation dans son cœur et dans sa vie. Nous sommes ensemble parce que Dieu nous a appelés dans cette famille religieuse. Notre mission ne doit être autre que celle de notre convocation.

-         A trouver les moyens pour faire sortir notre société de la pauvreté (intellectuelle ou matérielle). La première école primaire de mon quartier fut construite par nos pères. Sans cela, nous aurions fait de kilomètre pour pouvoir étudier.

-         A être content de notre famille religieuse et fière d’y appartenir. Cela ne signifie pas entrer dans une famille sans problème, ce qui sera une utopie. C’est arriver à accepter l’histoire de sa famille avec humilité, amour et courage.

-         A penser comment les générations futures pourraient parler de nous un demi-siècle après. Ils ont fait leur travail. Ils ont accompli leur mission. Qu’en sera-t-il de toi et de moi d’ici les prochaines 50 années ? Comment allons-nous écrire notre histoire ?

-         A écrire l’histoire de la Congrégation pour le bien de la postérité.

-         A mettre le Christ et son Evangile au centre de tout.

-         A dépasser tout clivage pour ne se centrer que sur l’essentiel : la manifestation de l’amour de Dieu au monde.

1993, prèmiere profession Camille Sapu . Santiago López sscc et Germán Fresán sscc
5.     La situation actuelle de la Province 50 ans après

C’est vrai que l’histoire de la Province n’a pas 50 ans. Elle n’a qu’une quinzaine d’années. Aujourd’hui Kinshasa et Moçambique ne forment qu’une et une seule province, dite Province d’Afrique. La formation initiale dans la Province a commencé autour de 1988. Aujourd’hui, le tableau se présente comme suit :
14 aspirants
15 Candidats
15 Postulants
3 Novices
31 frères, dont 8 des vœux temporaires et 23 des vœux perpétuels. Entre ceux de vœux perpétuels, il y a 8 non-africains et 15  africains.

Ce tableau est promettant grâce à Dieu et au travail conjugué de tous les religieux (passés ou présents) dans la Province. Nous ne cesserons de remercier les efforts de nos frères et sœurs ainées durant ces 50 ans. Ces fruits de vocations tombent parce qu’ils ont « osé » semer dans la bonne terre.


Merci à Dieu pour avoir envoyé la Congrégation en Afrique !


1993, "Coudrin", Fête du Bon Père. Luis Felipe Soto sscc, Cécile Duffey sscc
Camille, Teresa Sánchez sscc









HACE 50 AÑOS

Lo que quiero compartir no es más que una lectura parcial de la gran presencia de los Sagrados Corazones en el Congo. Me limitaré sólo a Kinshasa a partir de 1966, refiriéndome sólo a los hermanos españoles. Aunque en aquel momento todavía había algunos hermanos belgas, no sería capaz de decir quiénes, ya que no he vivido ni convivido con ellos. Ha sido sólo cuando he estado en Lovaina cuando he tenido la oportunidad de reunirme con hermanos que estuvieron en Kinshasa (por ejemplo, los padres Rémi Jacobs, René Obbels, Gerard Denys ...). Pero permitidme que hable solo de los hermanos españoles.

Los primeros dos hermanos españoles, Joaquín Salinas y Alberto Pereda, llegaron a Kinshasa 26 de noviembre de 1966.

Coudrin, con las familias de los postulantes


1. ¿Por qué vinieron a Kinshasa?
Como saben, los primeros Sagrados Corazones de Picpus que llegaron a nuestro país, la República Democrática del Congo, eran todos belgas. La historia nos dice que llegaron a Kinshasa en 1931 y a la diócesis de Kole en 1932. Los primeros misioneros de la Congregación también aceptaron algunas parroquias en la ciudad de Kinshasa. Estaban fundamentalmente en N'djili (Santa Inés, Santa Teresa, Sagrada Familia y San Teófilo en Kimbanseke). Después de la independencia del país, en 1960, y en los años posteriores, el número de hermanos belgas disminuyó significativamente en Kinshasa. Bélgica ya no era capaz de apoyar la misión en la ciudad y en la provincia de Kasai. Hizo un llamamiento a la Congregación, más específicamente a la Provincia de España (Provincia Ibérica en la actualidad). Esta última, a pesar de estar más orientada hacia América Latina a causa de la lengua y de la historia, acordó enviar hermanos a África, concretamente a Kinshasa. Los dos primeros "pioneros" fueron, por tanto, Joaquín Salinas (Père Jacques) y Alberto Pereda (Père Alberto), quien se encuentra actualmente como misionero en Paraguay.

Construcción de "Coudrin"

2. ¿Cómo orientaron su misión?
Después de aprender la lengua y conocer el medio ambiente, y después de algunos años, los dos pioneros también hicieron la petición a su provincia de origen para que enviara refuerzos. Con la llegada de otros sacerdotes españoles, y el retorno del padre Jacques debido a su salud, nuestros hermanos españoles llegaron a Masina I, construyendo escuelas, parroquias, mientras que trataban de estar los más cerca posible de la gente.

Hubo un momento en que la región apostólica de Kinshasa Oriente estaba en gran medida "dirigida" por la Congregación, aunque no todas las parroquias de esta área se encontraban en manos de los hermanos españoles. Hemos servido en algún momento u otro: en Masina (Mama wa Boboto, San Bartolomé, Corazón de María, San Francisco Javier); en N'djili (Santa Teresa, Santa Inés); y en Kimbanseke (St. Frederick, San Teófilo, San Atanasio).

En todas estas parroquias, la animación cristiana, la formación de los catequistas, la educación de la juventud, la preparación sacramental y las acciones sociales para el desarrollo de la zona, fueron la línea de acción de nuestros hermanos.

Mokali. Grupo catequesis

3. El gran momento de la historia de la Congregación en Kinshasa
Después de varios años de trabajo pastoral en la Arquidiócesis de Kinshasa, la Congregación se planteó seriamente la cuestión de la “implantación” en África (Kinshasa y Mozambique). El punto de inflexión se producirá cuando el Capítulo General de 1988 acepte que la Congregación se implante en África.

Este gran momento tuvo también una consecuencia práctica en la organización de nuestros hermanos. Tomaron la decisión de abandonar, o mejor de entregar, algunas parroquias a la Arquidiócesis. La salida de estas parroquias se debía en parte a la formación inicial que requería la presencia de formadores. Nuestros hermanos eran todos párrocos de una o dos parroquias. Álvaro de Luxán, el primer formador español en Kinshasa, era párroco de Mama wa Boboto y de San Bartolomé.

Coudrin; Germán Fresán, Javi Garito, Álvaro de Luxán, Javier Álvarez-Ossorio

4. ¿Qué podemos aprender de estos 50 años?
Sé que hay muchos hermanos que vinieron a sembrar el Evangelio en nuestra capital para llegar a ser lo que hoy somos. La lista de los hermanos (españoles, polacos y belgas) es larga, con el riesgo de olvidar algunos. Todos participaron, cada una en su momento y de acuerdo con su capacidad, a la construcción de la provincia hoy llamada “Provincia de África”. Todos somos, sin saberlo, frutos de su esfuerzo y su dedicación a Dios.

Germán Fresán sscc

La lista de nuestras hermanas es tan larga que yo no me atrevo tampoco a nombrarlas. Sé que nuestros hermanos españoles han trabajado en algunas de nuestras parroquias con nuestras hermanas. Lo que ha hecho que muchas cosas en la formación inicial, hasta hoy día, se hagan conjuntamente entre hermanos y hermanas. Nuestros hermanos y hermanas mayores nos han enseñado a vivir esta unidad de la Congregación.

Bonae Noviciado 2004-05, André Kibeti, profesión primera

Hoy, 50 años después, podemos decir que nuestros hermanos (y hermanas) nos han enseñado:
- A dar una respuesta positiva a la llamada de Dios a pesar de las dificultades. Nos alegramos de lo que tenemos, pero tratamos de imaginar cuánto les costó a nuestros mayores.
- A llevar la misión de la Congregación en su corazón y en su vida. Estamos juntos porque Dios nos ha llamado a esta familia religiosa. Nuestra misión no debe ser otra que la de nuestra común vocación.
- A encontrar los medios para hacer salir a nuestra sociedad de la pobreza (intelectual o material). La primera escuela primaria en mi barrio fue construida por nuestros padres. ¡Sin ella, tendríamos que haber hecho kilómetros para estudiar!
- A estar contentos con nuestra familia religiosa y orgullosos de pertenecer a ella. Esto no quiere decir entrar en una familia sin problemas, lo que sería una utopía. Se trata de llegar a aceptar la historia de familia con humildad, amor y coraje.
- A pensar cómo las generaciones futuras puedan hablar de nosotros dentro de medio siglo. Ellos hicieron su trabajo. Ellos cumplieron su misión. ¿Cómo será el mío y el tuyo en los próximos 50 años? ¿Cómo escribiremos nuestra historia?
- A escribir la historia de la Congregación para bien de la posteridad.
- A para poner a Cristo y su Evangelio en el centro de todo.
- A superar cualquier escisión para no centrarse sino en lo esencial: la manifestación del amor de Dios en el mundo.

Coudrin.  Germán, Álvaro, Javier y Camille

5. La situación actual de la provincia después de 50 años
Es cierto que la historia de la Provincia no tiene 50 años. Cuenta con sólo quince años. Hoy Kinshasa y Mozambique forman una sola provincia, llamada Provincia de África. La formación inicial en la Provincia comenzó alrededor de 1988. Hoy en día, la situación es la siguiente:
14 aspirantes
15 candidatos
15 postulantes
3 novicios
31 hermanos, de los cuales 8 de votos temporales y 23 de votos perpetuos. Entre los de votos perpetuos, hay 8 no africanos y 15 de África.

Esta tabla es prometedora, gracias a Dios y al esfuerzo conjunto de todos los religiosos en la Provincia (los del pasado y los del presente). No dejaremos de dar gracias a los esfuerzos de nuestros hermanos y hermanas mayores durante estos 50 años. Estos frutos de vocaciones llegan porque se “atrevieron” a sembrar en buena tierra.
¡Gracias a Dios por enviar a la Congregación a África!

24.09.1994  Inicio noviciado, Camille
MOKALI. Román Elizalde, Luis Felipe Soto, Mercdes Páramo, Germán y Celestin sscc


FIFTY YEAR AGO


What I want to share is no more than a partial reading of the great presence of the Sacred Hearts in the Congo. I limit myself to Kinshasa beginning in 1966 referring only to the Spanish brothers. Although at that time there were also some Belgium brothers I would not be able to say who since I never lived with them. It was only when I was at Louvain that I had the opportunity to meet with the brothers who were in Kinshasa (for example, Remi Jacobs, Rene Obbels Gerard Denys…).  So permit me to speak only of the Spanish brothers. The first two Spanish brothers Joaquin Salinas and Alberto Pereda, came to Kinshasa November 26, 1966.

Boane , noviciado 2005-06

1. Why did they come to Kinshasa?
As is known, the first Sacred Hearts who came to our country the Democratic Republic of the Congo were all Belgians. History tells us that they came to Kinshasa in 1931 and to the diocese of Kole in 1932. The first missionaries of the Congregation also accepted some parishes in the city of Kinshasa. Originally these were in N’djili (Saint Ignatius, Saint Teresa, Holy Family and Saint Theophilo in Kimbaseke). Since the indeoendence of the country in 1960 and in the following years, the number of Belgium brothers went down significantly Belgium could no longer support the mission in the city and in the Province of Kasai. There was a call made in the Congregation, more specifically to the Province of Spain (today Province of Iberíca). Despite being more oriented to Latin America because of language and history, agreed to send brothers to Africa in fact to Kinshasa. The first two pioneers were therefore, Joaquin Salinas (Père Jacques) and Alberto Pereda (Père Alberto) who is currently a missionary in Paraguay.


Coudrin.  Germán and Camille (1994)

2. How did they orient the mission?
They learned the language and got to know the environment and after some years, the two pioneers made a petition to their Province of origin to send reinforcements. With the arrival of other Spanish priests and the return home of Father Joaquin for reasons of health, our Spanish brothers came to Masina 1, building schools parishes, while they tried to be as close as possible to the people.  There was a time when the whole apostolic  region of east Kinshasa was to a great extent, directed by the congregation although not all the parishes of this area where in the hands of the Spanish brothers.  We have in one moment or other served: in Masina (Mama wa Boboto, Saint Bartholomew, Heart of Mary, Saint Francis Xavier); in N’djili (Saint Teresa,Saint Ignatius); and in Kimbanseke (St. Frederick,St. theophilo, St. Anastatius).

In all these parishes, Christian animation, the formation of the catechists, the education of the youth, sacramental preparation and social action for the development of the area made up the pastoral agenda for our brothers.

01.1994 Noviciado Boane

3. The Heyday of the History of SSCC in Kinshasa
Many years of pastoral work in the Archdiocese of Kinshasa passed. Then the Congregation seriously entertained the question of the implantation of the SSCC in Africa (Kinshasa and Mozambique).  The turning point came when the General Chapter of 1988 agreed that the Congregation would implant itself in Africa.

This great moment had also a practical consequence in the organization of our brothers.  They made the decision to abandon, or better, to turn over to the Archdiocese some of the parishes. The departure from these parishes was due in part to Initial Formators which required the presence of formators. Our brothers were all pastors of one or two parishes. Álvaro de Luxán, the first Spanish formator in Kinshasa was the pastor of Mama wa Boboto and Saint Bartholomew.

Noviciado 93-94. Germán. Merdard and Paulin Kadumo sscc

4. What can we learn from these Fifty years?
Yes, many brothers came to sow the Gospel in our Capital to arrive at what we are today. The list of brothers (Spanish, Polish, Belgium) is large with the risk of forgetting some.  All participated each in his own time and in accord with his talents in the putting together the structure called today “The Province of Africa.” We are all, without knowing it, the fruit of their effort and their dedication to God.

The listing of our sisters is as large which I would not undertake to name. Many of our Spanish brothers worked in our parishes with our sisters; they have done much together in Initial formation and even till today they work together, brothers and sisters.  Our older brothers and sisters have taught us to live this unity in the Congregation.

Today, fifty years later, we can say that our older brothers and sisters have taught us:
-       To give a positive answer to the call of God despite the difficulties. We are happy with what we have; however we can imagine what this cost our elders.
-       To carry on the mission of the Congregation in heart and life. We are together because God called us to this religious family. Our vocation ought not to be other than that of our common vocation.
-       To get the means to take our society out of poverty (intellectual and material). The first primary school in my neighborhood was constructed by our Fathers. Without that, we would have had to travel miles for an education!
-       To be content with our religious family and to be proud of belonging to it. This doesn’t mean being in a family without problems, a would-be utopia! It means accepting the history of the family with humility, love and courage.
-       To think of how future generations can think of us within a half century. They did their work. They fulfilled their mission.  What will be my history and your history in the next fifty years? How will we write our history?
-       To write the history of the Congregation for the good of those who come after us
-       To put Christ and his Gospel at the center of everything
-       To overcome any split to concentrate on nothing else than what is essential: the manifestation of the love of God in the world

Coudrin. Candidates 1993-94

5. The present situation of the Province after 50 years
The Province hasn’t been there for fifty years. It counts only 15. Today Kinshasa and Mozambique form a single province, named the Province of Africa. Initial formation in the Province began around 1988. Today the situation is as follows:
14 aspirants
15 candidates
15 postulants
3 novices
31 brothers, of whom 8 are in temporary vows and 23 perpetual. Among the later, 8 are non- African, 15 are from Africa. 

This tableau is promising, thanks to God and to the combined energy of all the religious in the Province (those of the past and those present). Let us not stop giving thanks for the energies of our senior brothers and sisters during these fifty years.  The fruit of these vocations came because they dared to sow in good ground.

Thanks be to God… for sending the Congregation to Africa!  

2016, Boane