Tuesday, April 18, 2017

LA BRANCHE SÉCULAIRE AU PÉROU – Un chemin que l’on continue à ouvrir


THE SECULAR BRANCH – A path that we keep open


LA RAMA SECULAR EN EL PERÚ – Un camino que seguimos abriendo


Juan Carlos Townsend J.

Le processus de la Branche Séculaire au Pérou est difficile à résumer. Tout d’abord, il faudrait dire que lorsque la proposition des Statuts de la Branche Séculaire (1993) est arrivée de Rome, il y avait déjà des expériences communautaires assez anciennes. Vers 1993, la Communauté des Sacrés-Cœurs Héctor de Cárdenas avait plus de vingt ans de vie communautaire, avec une organisation et une expérience fortement laïques. D’ailleurs, la Communauté Séculaire de Bethléem, pendant plus d’une décennie d’années, se rejoignait et se projetait aux divers domaines. Enfin, la Communauté des Sacrés-Cœurs Nicolás Castel s’était déjà constituée à partir de la décision d’un groupe de laïcs adultes qui ont opté pour reprendre l’expérience communautaire qu’ils avaient expérimentée au Centre Juvénile des Sacrés-Cœurs à la Place de la France, en l’adaptant à leur vie adulte.

C’est à partir de ces fondements que le Secteur Pérou  s’est organisé. Des membres de ces trois communautés conformèrent la commission qui étudierait et adapterait les Statuts de la Branche Séculaire au Pérou pendant l’année 1996, en faisant ses premières promesses en 1997 ; c’était eux aussi qui ont assumé la coordination du Secteur SANS ARRÊTER D’APPARTENIR À LEURS COMMUNAUTÉS D’ORIGINE, où d’autres membres, au contraire, optèrent pour ne pas s’intégrer. Fruit de cette expérience communautaire, il était d’emblée établi que, au Pérou, pour devenir membre de la Branche Séculaire, il est indispensable d’avoir vécu stablement dans une communauté laïque des Sacrés-Cœurs (c’est-à-dire une communauté des laïcs qui s’identifient au charisme).

Enthousiasmés par la sensation d’avoir une certaine « distinction » grâce au fait d’être considérés en tant que membres « officiels » de la Congrégation, au début nous avons développé des propositions pour travailler ensemble avec les Frères et Sœurs (on a même essayé une expérience de missionnaires laïcs), et aussi un projet de formation ambitieux.
Comunidad Nicolás Castel sscc

Peu à peu, nous avons commencé à ressentir que ce n’était pas la bonne voie. On s’est aperçu de la nécessité croissante de clarifier notre identité et vocation par-delà le tutorat des Frères et Sœurs. De ce fait, nous avons promu des rencontres avec d’autres laïcs identifiés au charisme, et aussi des journées formatives pour eux. En 2002, pendant cette recherche de dialogue avec d’autres laïcs à propos du sens de notre voie, on a pensé à convoquer un Rencontre Latino-Américain de la Branche Séculaire, auquel ont participé six pays : la Bolivie, le Brésil, le Chili, l’Équateur, le Paraguay et le Pérou en tant qu’amphitryon ; dès lors il y a déjà eu sept rencontres de cette sorte (en espagnol, ELARS) qui ont été réalisés dans plusieurs pays.

Nous avons commencé à prendre conscience du manque des modèles visibles de vie laïque (par-delà le labeur paroissial et la sacristie) dans l’Église ; manque qui, à son tour, a semé chez nous la critique à un modèle cléricalisé d’Église, où la vocation du religieux ou du prêtre sembleraient être perçu comme « plus excellent ». On clarifia alors que notre vocation tenait à être ferment du Règne dès le quotidien (famille, quartier, travail, corporation…) à la manière des Sacrés-Cœurs. Et vers le dixième anniversaire du Secteur Pérou on a découvert une nouvelle nuance: le fait d’être HEUREUX en rayonnant le Règne de l’amour dès le petit et le quotidien.

Rapidement, notre voie a commencé à se rendre indépendante de celle des religieux. L’accompagnement de José Serrand ss.cc. en tant que notre assesseur (doué à l’écoute, de parole discrète, respectueux au paroxysme à l’égard de nos décisions) a facilité le processus. Nous avons développé des réflexions à propos de la voie laïque, du type d’apostolat (par-delà les catéchèses et les paroisses) qui correspond aux laïcs, de la prière au milieu de la vie séculaire, de la famille, du travail… on s’est retrouvé en train de « faire de la théologie laïque » et on a décidé que cela constituait une partie importante de ce que l’on pouvait contribuer. Les petits « éditoriaux » de notre Informatif de la Branche Séculaire sont devenus insuffisants et, en 2009, nous avons inauguré « Sal y Luz » (Sel et Lumière), petite magazine de réflexion pour les communautés laïques.

En 2009, la déclaration des Gouvernements Généraux à l’égard de la Branche Séculaire a donné des nouveaux matériaux sur notre identité et a renouvelé nos certitudes par rapport à la recherche d’une voie propre et autonome à partir de l'identification aux Sacrés-Cœurs.

Notre enthousiasme contrastait avec notre nombre: en effet, dans la plupart des pays, la Branche Séculaire croissait numériquement. Après vingt ans de notre fondation, nous ne sommes que 17 membres, et la plupart des membres de nos communautés, malgré leurs affinités avec les Sacrés-Cœurs, n’aboutissent pas à nous rejoindre. En quoi consiste alors la Branche Séculaire au Pérou?
Comunidad de Belén

Dans notre long rencontre de deux jours (drôlement appelé « Concile ») à Chaclacayo en 2014, nous sommes parvenus à la conclusion suivante : au Pérou, la Branche Séculaire des Sacrés-Cœurs se conçoit en tant que NOYAU SERVITEUR, CONVOCATEUR ET INTÉGRATEUR au service des autres laïcs des Sacrés-Cœurs : un groupe qui s’est formé à partir des communautés laïques et qui est appelé à diriger ses efforts en faveur d’elles. On considère que, au milieu des autres laïcs que se sentent comme Sacrés-Cœurs, nous avons la particulaire vocation à ANIMER LA VIE LAÏQUE. Nous nous sentons comme des serviteurs du dialogue avec les Frères et Sœurs, et d’ailleurs comme des promoteurs d’une réflexion qui puisse alimenter une « théologie laïque » dans nos communautés.

Nous nous sommes arrêtés d’être mêlés dans des projets complexes et, surtout, d’identifier la « mission commune » avec les œuvres des Frères et Sœurs ; notre mission poursuit une autre voie, bien que de temps en temps quelques-uns d’entre nous collaborent avec eux. Nous n’avons plus un plan de formation « appart » : nous faisons confiance à la formation que nos communautés donnent à leurs membres, et il suffit que la communauté soutienne le désir de n’importe quel membre de rejoindre la Branche Séculaire pour qu’il soit pris en compte.

Et qu’est-ce que l’on fait alors en tant que « noyau serviteur »? D’abord, nous défendons et promouvons la vie communautaire : nous sommes convaincus que cela constitue la voie naturelle, la plus complète et efficiente pour alimenter, au fil du temps, la vie par la foi. Nous pensons donc que chaque laïc devrait mener une vie en communauté. Nous, les membres de la Branche Séculaire, PRIORISONS notre propre expérience en communauté, à partir de laquelle se nourrit notre foi et notre apostolat, lequel est réalisé par chacun dans le domaine établi et en accord avec son étape vitale et sa vocation particulière.

En tant que « Secteur Pérou », nous procurons promouvoir la vie communautaire et la réflexion laïque à la manière des Sacrés-Cœurs.  Par conséquent:
- Nous encourageons, promouvons et accompagnons le surgissement de communautés laïques à partir de nos propres communautés et en répondant à l’intérêt des Frères et Sœurs.
- Nous soutenons les publications de « Sel et Lumière » (maintenant internationalement) deux fois par ans, en partageant nos réflexions et notre recherche de l’identité du laïc des Sacrés-Cœurs et, de même, en espérant contribuer à la réflexion des communautés laïques au Secteur Pérou et dans le monde.
- Nous organisons des espaces de rencontre, réflexion et formation pour des laïcs adultes identifiés au charisme des Sacrés-Cœurs (indépendamment du fait qu’ils soient ou non dans une communauté).
- Nous intervenons avec véhémence en faveur du maintien de l’essence des Rencontres Latino-Américains de la Branche Séculaire (ELARS) : organisés par des laïcs et pour des laïcs, en tant qu’espaces de rencontre et réflexion, avec une participation particulièrement spéciale des laïcs.
- Nous revendiquons l’importance de la vie communautaire à chaque opportunité que nous avons avec les Frères et Sœurs.


Voilà le chemin que nous parcourons. Nous sommes un petit groupe, enthousiasmé par l’idéal de contribuer à la marche de nos communautés et de promouvoir un laïcat des Sacrés-Cœurs, chaque fois plus réflexif et critique, chaque fois plus inséré dans le monde, chaque fois plus porteur de l’amour de Dieux pour tous. Et, il faut le dire, c’est une voie qui nous rend heureux.

Asamblea, agosto 2015


THE SECULAR BRANCH – A path that we keep open

 The Secular Branch’s process in Peru is difficult to resume. Where to start? By the time that the Statues of the Secular Branch (1993) arrived from Rome, there was a long-established series of communitarian experiences. In 1993, Héctor de Cárdenas Sacred Hearts Community had already more than twenty years of experience with a strongly lay organization and communitarian life. The Belen Secular Community had already been meeting for more than a decade and was projecting themselves in diverse fields. Finally, the Nicolás Castel Sacred Hearts Community had already been formed from a decision of a group of adult laymen. They had had communitarian experience in the “Juvenile Center of the Sacred Hearts” in France Square.  By adjusting it to their adult lives they chose to reinvent the experience.

That was the basis on which Sector Peru was organized. Members of these three communities established the commission that studied and adapted the Statues of the Secular Branch in Peru during 1996. In 1997 they delivered their first promises.  They  assumed coordination of the Sector without leaving their origin communities, whereas other members decided, on the contrary, not to join the Secular Branch. As a result of this communitarian experience, from the very beginning it was established that, in Peru, in order to become a member of the Secular Branch, it was mandatory to have had previously a communitarian stable life in any one of the Sacred Hearts laymen’s communities (meaning, a community of laymen that feels identified with the SSCC  charisma).

We were encouraged by the sense of having a certain degree of “recognition” in being considered “official” members of the Congregation. We initially developed proposals to work together with  Brothers and Sisters-we even had a missionary laymen’s experience-as well as an ambitious formation plan.

However, bit by bit, we began to feel that this was not the right path. We felt the growing need to clarify our identity and vocation beyond the mentorship of Brothers and Sisters. In that way, we fostered a series of reflexive encounters with other groups of laymen identified with charisma, as well as promoting conferences for them.  In 2002, in the middle of this quest for dialogue with other laymen that could help clarify our path, we came up with the idea of summoning a Latin-American Secular Branch’s Encounter, where six countries were gathered: Bolivia, Brazil, Chile, Equator, Paraguay and Peru, the host; since then, there have been seven of these encounters (in Spanish, ELARS) carried out in different countries.
Comunidad Héctor de Cárdenas sscc

With a clarity that comes from much reflection, we became aware of the fact that, in the Church, there are few visible models of lay life (beyond parish labor and the sacristy). At the same time, this helped us begin to develop a critique of a clericalized model of the Church, where the vocation of the religious or the priest seemed to be perceived as “more excellent”. We clarified then that our vocation had to do with being the ferment of the Kingdom, in the way of the Sacred Hearts, from the experience of everyday life (family, neighborhood, work, professional association…). By the tenth anniversary of Sector Peru,  we had discovered a new nuance: being HAPPY by transmitting the Kingdom of love from the tiny and quotidian.

Rapidly, our path began to become “independent” from that of Brothers and Sisters. José Serrand ss.cc. as our mentor (good at listening, discrete at talking, respectful of  the circumference  of our decisions) facilitated the process. We began to delve into reflections about the layman’s path, about the type of apostolate (beyond the catechism and the parishes) that is appropriate to the lay person, about praying in the middle of a secular life, about family, about work… We discovered ourselves “doing lay theology” and we decided that that was an important part to which we could contribute. The small “editorials” in the Secular Branch newsletter were insufficient  and in 2009 we started “Sal y Luz” (Salt and Light), a small magazine of reflection for lay communities.

In 2009, the declaration of the General Governments about the Secular Branch gave us new material about our identity and renewed our convictions about our own path,  autonomous from identification with the Sacred Hearts.

However, our enthusiasm contrasted with our number: indeed, in most countries the Secular Branch grew numerically. After twenty years of our foundation, we are no more than 17 members, and most of the members of our communities, in spite of feeling themselves really Sacred Hearts, do not feel called to join us.

Now, the question- the Secular Branch in Peru consists of what?

In our long two-day reunion (ironically called “Council”) in Chaclacayo in 2014, we arrived to the following conclusion: in Peru, the Secular Branch of the Sacred Hearts understands itself as the SERVING, SUMMONING AND INTEGRATING CORE in the service of the other Sacred Hearts’ laymen: a group that has come together from the laymen’s communities and that is called to devote their efforts to their benefit. We consider that, in the middle of the other laymen that feel themselves Sacred Hearts, we have the particular vocation of ANIMATING THE LAY LIFE. We feel as servants of the dialogue with Brothers and Sisters, and at the same time as promoters of reflection that nourishes “lay theology” in our communities.


        We have ceased being involved in complex projects and, most of all, we no longer identify the “common mission” with the works of Brothers and Sisters; our mission lies elsewhere, although occasionally some of us collaborate with them. We don’t have a “separate” formation plan anymore: we trust the formation that our communities give to their members, and we take that into account when we support the desire of any one of them to join us in the Secular Branch.

And what do we do as the “serving core”? For starters, we defend and promote the communitarian life: we are convinced that that is the natural way, the most complete and efficient way to nourish through time the life of faith. We think, hence, that every layman should have a communitarian life. We, the members of the Secular Branch, PRIORIZE our own communitarian experience, from which our faith and our apostolate is nourished, and that each one works in an established field of the apostolate and according to his or her stage in life and particular vocation.

As Sector Branch in Peru, we procure to promote the communitarian life and lay reflection in the way of the Sacred Hearts. For that purpose:
- We encourage, promote and accompany the rise of lay communities from our own communities, as well as responding to the interest of Brothers and Sisters.
- We sustain the publications of “Salt and Light” (now internationally) twice a year, by sharing our reflections and our quest for the layman of the Sacred Hearts identity, hoping that it will contribute to the laymen’s communities’ reflection in Sector and in the entire world.
- We organize spaces of encounter, reflection and formation for adult laymen identified with the charism of the Sacred Hearts (independently of whether they belong or not to the communities).
- We are looking out intensely for the continuity of the essence of the Latin-American Secular Branch’s Encounters (ELARS): organized by laymen and for laymen as spaces of encounter and reflection, with the particularly focused participation of laymen.
- We defend the importance of communitarian life in each opportunity that we have with Brothers and Sisters.

That is the path that we’re on. We are a small group, enthusiastic to serve the development of our communities and to foster a Sacred Hearts’ laity each time more reflexive and critical, each time more inserted in the world, each time more a bearer of the love of God for all. We must say that it’s a path that makes us happy.

Asamblea, marzo 2015


LA RAMA SECULAR EN EL PERÚ – Un camino que seguimos abriendo

El proceso de la Rama Secular en el Perú es difícil de resumir. Empecemos por decir que cuando de Roma llegó aquí la propuesta de los Estatutos de la Rama Secular (1993) ya existían experiencias comunitarias de larga data. Para 1993, la Comunidad ss.cc. Héctor de Cárdenas contaba con más de veinte años de vida comunitaria, con una organización y vivencia fuertemente laicales. La Comunidad Seglar de Belén llevaba ya más de una década reuniéndose y proyectándose en diversos campos. Y la Comunidad ss.cc. Nicolás Castel ya se había formado a partir de la decisión de un grupo de laicos adultos que optaron por retomar la experiencia comunitaria que experimentaron en el Centro Juvenil ss.cc. de Plaza Francia, ajustándolo a su vida adulta.

Fue sobre esta base que se organizó el Sector Perú. Miembros de estas tres comunidades conformaron la comisión que estudió y adaptó los Estatutos de la Rama Secular en el Perú durante 1996, haciendo sus primeras promesas en 1997; fueron también ellos quienes asumieron la coordinación de la misma SIN DEJAR DE PERTENECER A SUS COMUNIDADES DE ORIGEN, en las que otros miembros optaron en cambio por no integrarse a la Rama Secular. Fruto de esa vivencia comunitaria, desde el mismo principio quedó establecido que, en el Perú, para poder ser miembro de la Rama Secular resulta indispensable tener previamente una vida comunitaria estable en alguna comunidad de laicos ss.cc. (entendido esto como una comunidad de laicos que se sienten identificados con el carisma).

Entusiasmados con la sensación de tener un cierto “galardón” al ser considerados miembros “oficiales” de la Congregación, inicialmente desarrollamos propuestas para trabajar en conjunto con hermanos y hermanas (hubo incluso una experiencia de misioneros laicos), así como un ambicioso plan de formación.

Poco a poco, fuimos sintiendo que ése no era el camino. Sentimos la creciente necesidad de clarificar nuestra identidad y vocación más allá de la tutoría de hermanos y hermanas. Así, promovimos encuentros reflexivos con otros grupos de laicos identificados con el carisma, así como jornadas formativas para ellos. Y el año 2002, en esta búsqueda de dialogar con otros laicos nuestro camino, se nos ocurrió convocar a un Encuentro Latinoamericano de la Rama Secular, al que asistieron seis países: Bolivia, Brasil, Chile, Ecuador, Paraguay y el anfitrión Perú; desde entonces, ha habido ya siete de estos encuentros (ELARS) realizados en distintos países.

Fue apareciendo entre nosotros con claridad creciente la consciencia de que en la Iglesia hay pocos modelos visibles de vida laical (más allá de la labor de parroquia y sacristía), lo que a su vez fue profundizando en nosotros la crítica a un modelo clericalizado de Iglesia, en que la vocación del religioso o del sacerdote parecieran ser percibidos como “más excelentes”. Clarificamos entonces que nuestra vocación tenía que ver con ser fermento del Reino desde lo cotidiano (familia, barrio, trabajo, gremio…) muy en clave ss.cc. Y hacia el décimo aniversario del sector Perú descubrimos un nuevo  matiz: el de ser FELICES al irradiar el Reino del amor desde lo pequeño y cotidiano.

Rápidamente nuestro camino se fue “independizando” del de los religiosos. El acompañamiento de José Serrand sscc como nuestro asesor (bueno escuchando, discreto hablando, respetuoso al extremo de nuestras decisiones) facilitó el proceso. Fuimos profundizando reflexiones sobre el camino laical, sobre el tipo de apostolado (más allá de las catequesis y parroquias) que corresponde a los laicos, sobre la oración en medio de la vida seglar, sobre la familia, sobre el trabajo… nos descubrimos “haciendo teología laical” y decidimos que ello era parte importante de lo  que podíamos aportar. Los pequeños “editoriales” de nuestro Informativo de la Rama Secular nos fueron quedando cortos y el año 2009 iniciamos “Sal y Luz”, revistita de reflexión para las comunidades laicales.


 El año 2009, la declaración de los Gobiernos Generales sobre la Rama Secular dio nuevo material sobre nuestra identidad y nos renovó en nuestras certezas respecto a la búsqueda de un camino propio y autónomo desde la identificación con los Sagrados Corazones.

Nuestro entusiasmo contrastaba con nuestro número: en efecto, en la mayoría de países la Rama Secular crecía numéricamente. A veinte años de fundados, nosotros somos apenas 17 miembros, y la mayoría de miembros de nuestras comunidades, pese a sentirse muy ss.cc., no se sienten llamados a unírsenos. ¿En qué consiste entonces la Rama Secular en el Perú?

 
En nuestra larga reunión de dos días (“Concilio” le llamamos jocosamente) en Chaclacayo el 2014, llegamos a la siguiente conclusión: en el Perú, la Rama Secular ss.cc. se entiende a sí misma como un NÚCLEO SERVIDOR, CONVOCADOR E INTEGRADOR al servicio de los demás laicos ss.cc., un grupo que ha surgido de las comunidades de laicos y está llamado a volcar sus esfuerzos hacia ellas.  Consideramos que, en medio de los demás laicos que se sienten ss.cc., nosotros tenemos la particular vocación de ANIMAR LA VIDA LAICAL. Nos sentimos servidores del diálogo con hermanos y hermanas, y a la vez promotores de la reflexión en nuestras comunidades que alimente una “teología laical”. 

Hemos ido dejando de enredarnos en complejos proyectos y, sobre todo, hemos dejado de identificar la “misión común” con las obras de hermanos y hermanas; nuestra misión va por otro lado, aunque ocasionalmente algunos de nosotros colaboremos con ellos. No tenemos ya un plan de formación “aparte”: confiamos en la formación que nuestras comunidades le dan a sus miembros, y basta con que la comunidad respalde el deseo de alguno de sus miembros de unirse a la Rama Secular para que ello sea tomado en cuenta.

¿Y qué  hacemos entonces como “núcleo servidor”? Pues para empezar, somos abanderados de la vida comunitaria: estamos convencidos de que ésa es la vía natural, la más completa y eficiente para alimentar la vida de fe a lo largo del tiempo. Pensamos, pues, que todo laico debería tener una vida de comunidad. Los miembros de la Rama Secular PRIORIZAMOS nuestra propia vivencia en comunidad, de la que se nutre nuestra fe y nuestro apostolado, que cada uno realiza en el ámbito que le toque y según su etapa vital y vocación particular.

Como Sector, procuramos promover la vida comunitaria y la reflexión laical en clave ss.cc. Para ello:
- Alentamos, promovemos y acompañamos el surgimiento de comunidades laicales, tanto desde nuestras propias comunidades como respondiendo al interés de hermanos o hermanas.
- Mantenemos la publicaciones del Sal y Luz (ahora internacional) dos veces al año, compartiendo nuestras reflexiones y nuestra búsqueda de la identidad del laico ss.cc. con la esperanza de aportar a la reflexión de las comunidades de laicos en el Sector y en el mundo.
- Organizamos espacios de encuentro, reflexión y formación para laicos adultos identificados con el carisma ss.cc. (estén o no en comunidades).
- Intervenimos con vehemencia velando por que los Encuentros Latinoamericanos de la Rama Secular (ELARS) mantengan su esencia: organizados por laicos para laicos, como espacios de encuentro y reflexión, con especial protagonismo de los laicos.
- Reivindicando la importancia de la vida comunitaria en cada oportunidad que tenemos con hermanos y hermanas.

Ése es el camino en el que andamos. Somos un grupo pequeño, entusiasmado por servir al caminar de nuestras comunidades y de promover un laicado ss.cc. cada vez más reflexivo y crítico, cada vez más insertado en el mundo, cada vez más portador del amor de Dios para todos. Y hay que decirlo, es un camino que nos hace felices.



Sunday, April 2, 2017

Première Ecole  pour  animateurs  et accompagnateurs  en  pastorale de jeunes. Une Pastorale  de qualité


Towards Quality Youth Ministry: School of Animation and Evaluation


1ª Escuela para animadores y asesores. Una pastoral juvenil de calidad




Alex Vigueras Cherres sscc et Commission de pastorale des jeunes - province du Chili 


La pastorale des jeunes (PJ) est, peut-être, l’une des  pastorales la  plus complexe : Instabilité du nombre de participants,  difficulté de présenter un plan  de formation adapté à chaque génération, difficulté de créer  un climat  attrayant pour des jeunes aux quels la société offre tant de propositions  séduisantes.

Dans la province des sscc du Chili - Argentine, nous nous sommes préoccupés de la diminution de participation  de la part de jeunes, dans ce domaine de pastorale. C’est pour cela  qu’aujourd'hui nous nous sommes  attelés  sérieusement à ce problème pour en comprendre  les causes et chercher des solutions. L’école de pastorale de la jeunesse est l’une des solutions que nous avons décidé de mettre en place, en coordination  avec  la Commission de la pastorale des jeunes de la province, groupe qui rassemble laïcs et frères ss.cc.

A partir de l’écoute des besoins des communautés de jeunes que nous desservons,  aussi bien  au Chili qu’en Argentine, nous nous sommes rendu compte qu’il était urgent de créer un  nouveau style de formation avec des outils et une méthodologie adaptée, en approfondissant davantage les thèmes de  la foi, avec  une  meilleure dynamique auprès des jeunes de nos collèges,  centres de pastorale (CPJ) et  paroisses desservies par la Congrégation. Avec l’Ecole, nous ouvrions une  porte en ce sens. Le week-end du 3-5  mars 2017, réalisé au collège SSCC de Manquehue (Santiago de Chile),  rassemblait une  centaine d’animateurs et accompagnateurs de divers  groupes de jeunes.

Deux ateliers étaient  proposés  pour ces 3 jours : 1- « Avec la confiance du marcheur », dont l’objectif était d’offrir une formation  pour aider les groupes de jeunes à faire une expérience communautaire avec Jésus et être ses disciples. 2- L’autre groupe : « Boire à la source » visait  à permettre aux  agents pastoraux de faire une expérience de parcours spirituel renouvelé, affermissant ainsi leur vocation d’éducateurs de jeunes.

Il me semble que les éléments à retenir de cette expérience sont :
1. Tous ensemble (et mélangés).  Des jeunes de tous nos lieux d’insertion sont venus à cette Ecole : centres de pastorale des jeunes (CPJs), collèges, paroisses du Chili et d’Argentine. Une fois de plus, nous avons constaté  que la diversité n’est pas un problème mais au contraire un élément d’enrichissement. Nous croyons qu’il est possible de se rencontrer, de travailler ensemble, de vivre l’amitié entre  jeunes très différents. Mais cette communion n’est pas par hasard. C’est quelque chose que nous avons décidé de vivre ensemble en toute  pastorale et toujours mieux, c’est ce que  nous voulons  offrir à la société. En effet, nous croyons que tout type de ségrégation nous appauvrit. Nous parions sur  une communion possible non seulement entre personnes égales et semblables, mais aussi entre tous ceux et celles qui sont vraiment différents. C’est la communion qui rend possible l’Esprit du Ressuscité.

2. Nécessité d’une méthode. Un des problèmes le plus courant dans les PJs,  c’est l’improvisation : pastorales très ludiques mais  peu riches en contenu, pastorales sans ligne bien définie. On peut utiliser des moyens attrayants…  mais seulement au départ. Nous croyons qu’il est essentiel de suivre une méthode et présenter  aux jeunes  un parcours de formation sérieux qui prend en compte leur expérience de vie et propose de la transformer. Une méthode qui nous entraine à aller  au-delà du pur  émotionnel et prend en compte la totalité de ce que  sont et vivent les jeunes : comme personne,  dans une communauté, dans la société et spirituellement. Une méthode qui part de l’expérience même  de la vie concrète des jeunes et qui y renvoie  pour l’animer et l’éclairer à la lumière de l’Évangile.

3. Le cœur  de l’expérience de  foi. Souvent en  PJ , nous commettons  l’erreur de laisser la dimension spirituelle au second plan : « Ne leur parlons pas de foi sinon ils vont fuir ! », « Pour ce  qui concerne  la foi nous verrons  plus tard ! », « Ne les invitons pas encore à l’Eucharistie ». Au contraire, nous voulons  que la dimension spirituelle soit l’axe qui traverse tout ce que nous faisons en PJ,  ce qui donne sens, poids, horizon à leur recherche personnelle, sociale, communautaire. Nous ne voulons pas former  les jeunes  seulement pour avoir un esprit critique, non seulement en vue d’une  vocation laïque. Nous voulons aussi que les jeunes découvrent  la personne de Jésus et son Évangile comme un chemin de vie. Qu’en leur propre personne ils s’ouvrent  au mystère de Dieu et à l’action de l’Esprit qui conduit leur vie et leur histoire.

Nous voulons une pastorale de qualité et pour cela il ne suffit pas de le souhaiter vaguement. Il faut vouloir se former. C’est pour cela  que chaque année, l’Ecole continuera, en  cherchant  chaque fois à comprendre  les besoins essentiels des jeunes pour y répondre le mieux possible en cheminant ensemble sur cette route de formation et de rencontre en Christ.


Dimanche, à la fin de la rencontre, nous avons demandé à plusieurs jeunes comment il avait vécu cette expérience. Nous avons été frappés par le fait qu’ils ne trouvaient pas toujours les mots pour l’exprimer : mais  une lumière  dans les yeux, un sourire  sur les lèvres, des embrassades et des gestes d’affection entre les uns et les autres !... Et une fois de plus nous avons compris : c’est bien là qu’a dû  souffler  l’Esprit.


Elena Maffioletti (ancienne  élève aux  SS. CC. Manquehue et Peuma 2016)
« Quand j’ai su qu’il y avait une  école de formation pour les jeunes, j’ai eu très  envie d’y participer, même avant de savoir si j’allais vraiment y participer. Après avoir vécu  cette expérience, je dois avouer  que je suis plus que reconnaissante d’y avoir été. L’ambiance entre les jeunes et l’ensemble furent  tellement accueillants qu’il était impossible de ne pas  se sentir en confiance. La formation des ateliers fut impeccable. Auparavant je ne me sentais absolument pas prête à prendre en charge une communauté de jeunes. Alors que maintenant  je me sens beaucoup plus préparée  à les accompagner. En même temps, je pense que cette instance a été un piliers pour créer une pastorale de jeunes SS CC plus forte, plus unie  et mieux préparée  pour  assurer  une formation de jeunes  qui pourront  contempler, vivre et annoncer leur foi ».

Silvia Jerez (Communauté de La Liberté, Argentine)
« L’Ecole m’a servi  à relire mon travail pastoral, elle m’a fourni de nouveaux outils  qui pourront me servir dans la pratique. Ce fut comme une injection d’énergie nécessaire dont j’avais besoin pour  continuer mon travail. » Ce que je retiens surtout de  cette expérience c’est la  fraternité que nous avons vécue entre tous les participants. Ce fut un lieu de rencontre dont Jésus était le centre. Nous avons senti que nous n’étions pas seuls et que nous portions les mêmes  préoccupations, quel que soit le contexte social ou géographique de chacun.
Le principal  outil reçu en ces journées fut l’annonce de la bonne nouvelle d’un Jésus libérateur et plein d’amour qui nous aime avec nos capacités  et nos faiblesses. Apprendre à écouter les jeunes et les enfants qui ne le sont  pas toujours chez eux ou à l’école, ce qui leur donne le sentiment d’être seuls, de se décourager, sans motivations. Il nous reste maintenant de continuer à travailler pour un monde plus juste pour tous, comme  Jésus nous l’a enseigné. «Merci, Seigneur, pour ce beau cadeau ! ».



SSCC brothers in initial formation attending the YM school


Towards Quality Youth Ministry: 
School of Animation and Evaluation

Alex Vigueras Cherres sscc
and the Commission of Youth Ministry the Province of Chile

Youth Ministry (YM) is one of the more complex pastoral activities: the shifting connectedness of the youth; the difficulty of adapting plans for distinct generations; to make things truly attractive for youth who have many, indeed some quite compelling, outlets for involvement.

In the Chile-Argentine province, we are concerned about the drop in the number of youth where we are.  So we agreed to seriously face this difficulty and see what the causes are and propose some solutions. The Youth Ministry (YM) school is one solution hit upon by the Provincial Commission on Youth Ministry made up of laity and sscc members.

Starting out with listening to the needs of the communities which serve in YM in both Chile and Argentina, we noted the urgent need of a new process of teaching, tools and methodology. The concern is to deepen the faith and to re-energize the work with youth in our schools, pastoral centres, and in the parishes administered by the Congregation. With the YM school, we took our first step. That was the purpose of the week, March 3-5, 2017, in the SSCC school at Manquehue (Santiago in Chile). There were around 100 or so leaders and assistants of youth groups.

There were two workshops for the three days: “With the confidence of a hiker.” The purpose here was to enable staff to animate youth groups to live the communitarian experience of encountering Jesus and to be his disciples. The other course “Drink from the fount.” The focus was on stretching the reach of pastoral leaders through a renewal experience in spirituality. This means strengthening the vocation to accompany youth, but also getting those who work with youth to work according to a chosen method.  
These were the more relevant elements of the experience.

1. All together (and scrambled).
Youth of all backgrounds came to the school from our works: pastoral centres of youth ministry, schools, parishes, from Chile and Argentina. Once again we see that diversity is not a problem but an element which enriches us. We believe that coming together is possible, work in common, friendship among youth who are very distinct from each other. Being community is more than a chance happening. This is something that we want to live in all our pastoral settings, and is even something that we share with society. In fact we have come to believe that any kind of segregation impoverishes us. By the experience we posit that community is not only possible among equals  or look a-likes but among those who are in reality quite different. This is the communion that the spirit of the Risen Lord makes possible.

2. The necessity of a Method
One of the more common problems in building YM community is improvisation: too many games with little content, ministries which do not have a thematically defined itinerary. For this one can create attractive spaces but only for starters. We believe that an itinerary is essential if we want to propose a serious formative process to the youth, one that will seriously transform their life experiences.  We need a method which enables us to go beyond the purely emotional and which engages the youth from the wholeness of who they are and what they are going through. This would be an experiential method which comes out of their own lived experience and goes back to animate and illuminate their lives in the light of the Gospel.

3. The Centrality of Experiential Faith
We sometimes make the error in Youth Ministry of leaving the spiritual dimension in second place: let’s not talk about faith because they will not give us a hearing; let’s leave what has to do with faith till later; we wi1ll not invite them to Eucharist yet. We, on the contrary, wish that the spiritual dimension be the central theme (axis) which runs through everything that we do in YM, what gives meaning, depth, horizon to every agendum: personal social and communitarian. We wish to form youth not only with a critical conscience, not only with a call to form community. We wish that youth discover the person of Jesus and his Gospel as a way of life. That they personally open up to the mystery of God and the action of the Spirit that leads their lives and all of history. We wish a quality ministry and for that nothing is enough. There has to be formation. For that reason the school will be held every year seeking to identify what serves the demands of youth and walking together this route of apprenticeship and encounter in Christ.

On Sunday in the time of closure, we asked many youths what has been their experience of the time together. What we particularly noticed were the things no said: the shine in the eyes, smile on the lips, hugs and gestures of affection of one and another.  And once more we came to know that the Spirit was a-moving here among us.  
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Elena Maffioletti (A Graduate of SSCC Marquehue and Peuma 2016)
When I heard that there was going to be a school of formation for youth, I wanted to be there even before I knew that I was going to be involved in Youth Ministry. Now having participated in this experience I am more than grateful for the experience. The ambience among the youth was so welcoming that it was hard to feel other than trusted. The formation of the workshops was impeccable. In no way did I feel myself more prepared to have charge of a community of young people. Now I feel a lot more prepared to guide youth. At the same time, I feel that this experience was a pillar in creating a stronger, more united sscc Youth Ministry and indeed one better prepared to continue the formation of youth to contemplate, live and announce the faith.

Silvia Jerez (Liberty community, Argentina)
The School helped me to re-read my pastoral charge, supplied me with new tools which I can implement and was an infusion of energy needed to keep up the work. What I take away most from the experience is the fraternity shared with all who were part of the experience: a place of meeting where Jesus was central. It helped us to feel that we are not alone and that we have the same concerns,  no matter what the social and geographical context.
The main tool reclaimed in those days was the announcement   of the Good News of Jesus as reparative and loving who loves us totally, strengths and liabilities.  What causes youth to feel isolated, depressed, unmotivated? We have to undo the causes. We learned to listen to youth and children who at times are not listened to at home nor in school. The one remaining goal is to work for a world that is more just for all, like Jesus taught us. Thank God for such a beautiful gift! 



1ª Escuela para animadores y asesores
Una pastoral juvenil de calidad

Álex Vigueras Cherres sscc
y Comisión Pastoral Juvenil - Provincia de Chile

La pastoral juvenil (PJ) es, tal vez, uno de los ámbitos pastorales más complejos: la adhesión cambiante de los jóvenes, la dificultad para adaptar los planes formativos a generaciones siempre distintas, la dificultad para generar un espacio atractivo para jóvenes que tienen varios -y seductores- frentes de participación.

En la provincia sscc de Chile – Argentina nos preocupa la baja en el número de jóvenes de nuestras pastorales, por eso hoy nos hemos empeñado en abordar con seriedad esta dificultad para ver cuáles son las causas y proponer soluciones. La Escuela de Pastoral Juvenil es uno de los caminos de solución al que llegamos junto a la  Comisión de Pastoral Juvenil de la Provincia, equipo que reúne a laicos y hermanos ss.cc.

A partir de la escucha de las necesidades de las comunidades que sirven en este ámbito, tanto en Chile como en Argentina, se vio que urgía iniciar un nuevo proceso de aprendizaje formal de herramientas y metodología para dar mayor profundidad de fe y mayor dinamismo al trabajo con jóvenes de nuestros colegios, centros pastorales (CPJ) y parroquias atendidas por la Congregación. Con la Escuela abrimos la puerta a este camino. El fin de semana del 3 al 5 de marzo 2017, la instancia reunió, en el colegio SSCC de Manquehue (Santiago de Chile) a un centenar de animadores y asesores de los distintos grupos juveniles.

Hubo dos talleres que se ofrecieron den estos 3 días: “Con la confianza del caminante”, cuyo objetivo era capacitar en la tarea de animar grupos juveniles para vivir la experiencia comunitaria de encuentro con Jesús y ser sus discípulos. El otro curso, “Beber de la fuente” apuntó a capacitar a los agentes pastorales con más trayectoria mediante una experiencia renovadora de su espiritualidad, fortaleciendo así la vocación de acompañar jóvenes, habilitándolos también en el método.

Me parece que los elementos más relevantes de esta experiencia son:

1.        Todos juntos (y revueltos). A esta Escuela de formación llegaron jóvenes de todas nuestras obras: centros pastorales de jóvenes (CPJs), colegios, parroquias, de Chile y Argentina. Y una vez más vimos que la diversidad no es una dificultad sino un elemento que nos enriquece. Creemos que es posible el encuentro, el trabajo en común, la amistad entre jóvenes muy distintos. Pero esta comunión es más que un elemento fortuito. Esto es algo que queremos vivir en todas nuestras pastorales y más aún, es aquello que queremos ofrecer a la sociedad. En efecto, creemos que todo tipo de segregación nos empobrece. Apostamos, por ello, a una comunión posible no solo entre iguales o parecidos, sino entre aquellos que son realmente diferentes. Esa es la comunión que hace posible el Espíritu del Resucitado.

2.        La necesidad de un método. Uno de los problemas más comunes en las PJs es la improvisación: pastorales excesivamente lúdicas y con poco contenido, pastorales que no tienen un itinerario temático definido. Por este camino se pueden generar espacios atractivos, pero solo al inicio. Creemos que un método es esencial si queremos proponer a los jóvenes un itinerario formativo serio, que realmente acoja y transforme sus experiencias de vida. Un método que nos ayude a ir más allá de lo puramente emocional, que aborde a los jóvenes desde la integridad de lo que son y viven: lo personal, lo comunitario, lo social y lo espiritual. Un método experiencial que surge de las vidas concretas de los jóvenes y vuelve a ellas para animarlas e iluminarlas con la luz del Evangelio.

3.        La centralidad de la experiencia de fe. A menudo en la PJ cometemos el error de dejar en un segundo plano la dimensión espiritual: “No les hablemos de la fe porque se nos van a ir”, “dejemos lo que tiene que ver con la fe para más adelante”, “no los invitemos a la eucaristía todavía”. Al contrario, queremos que la dimensión espiritual sea el eje que atraviesa todo lo que hacemos en la PJ, que sea lo que le dé sentido, peso, horizonte a las búsquedas en los planos personal, social y comunitario. Queremos formar jóvenes no solo con una consciencia crítica, no solo con vocación a la vida comunitaria. Queremos que los jóvenes descubran a la persona de Jesús y su evangelio como camino de vida. Que en su persona se abran al misterio de Dios y a la acción del Espíritu que conduce sus vidas y la historia.

Queremos pastoral de calidad y para eso no bastan las ganas. Hay que formarse, por eso la Escuela seguirá realizándose cada año, buscando identificar cada vez las principales necesidades que plantea el servicio a los jóvenes y caminando juntos esta ruta de aprendizaje y encuentro en Cristo.

El domingo, en el cierre de la instancia, preguntamos a varios jóvenes cómo había sido la experiencia. Nos llamó la atención aquello que las palabras no podían decir: un brillo en los ojos, una sonrisa pegada en los labios, abrazos y gestos de cariño de unos a otros… Y una vez más lo supimos: por aquí anduvo soplando el Espíritu.

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Elena Maffioletti (Ex alumna SS.CC. Manquehue y Peuma 2016)

«Cuando me entere que iba a haber una escuela de formación para jóvenes, me dieron muchas ganas de ser parte, incluso antes de saber si iba seguir participando en la pastoral juvenil ss.cc. Luego de haber participado en esta experiencia, debo decir que estoy más que agradecida de haber sido parte. El ambiente entre los jóvenes y todos fue tan acogedor que era imposible no sentirse en confianza. La formación de los talleres fue impecable. De ninguna manera me sentía preparada para hacerme cargo de una comunidad de jóvenes. Ahora, me siento mucho más preparada para poder guiar a jóvenes de la Pastoral Juvenil. Al mismo tiempo, siento que esta instancia ha sido un pilar para crear una pastoral juvenil SS.CC. más fuerte, más unida y más preparada para seguir formando a jóvenes para contemplar, vivir, y anunciar la fe».

Silvia Jerez (Comunidad de Libertad, Argentina)
«La Escuela me sirvió para releer mi tarea pastoral, me brindó herramientas nuevas que podré implementar, fue una inyección de energía necesaria para continuar mi labor.
Lo que más rescato de esta experiencia es la fraternidad con la cual convivimos todos los que participamos en ella, fue un lugar de encuentro donde el centro fue Jesús. Nos ayudó a sentirnos que no estábamos solos y que teníamos las mismas preocupaciones sin importar el contexto social o geográfico en que vivimos.
La principal herramienta recogida estos días fue la de anunciar la buena noticia de un Jesús reparador y amoroso, que nos quiere con nuestras virtudes y debilidades. Aprender a escuchar a los jóvenes y niños que a veces no son escuchados en sus casas ni en las escuelas y eso hace que se sientan solos, desanimados, sin motivaciones. Solo nos queda seguir trabajando por un mundo más justo para todos, así como nos enseñó Jesús. ¡GRACIAS DIOS POR TAN HERMOSO REGALO!».