Tuesday, April 26, 2016

Quand le mariage devient-il sacrement ? Voyage à travers les péripéties de l’histoire


 ¿Cuándo el matrimonio se convierte en un sacramento?Recorrido a través de las peripecias de la historia


When did Marriage become a sacrament? A journey through history


Franck KANYINDA MUKENDI sscc

Il m’habite un certain nombre de questions qui m’obligent à dialoguer avec l’histoire du sacrement du mariage. Je voudrai, par ces quelques lignes, répondre à deux questions. Je pense que ces questions font partie de la préoccupation de beaucoup d’entre nous : – Quand est-ce que l’Église a commencé à considérer le mariage comme sacrement ? Mieux, Comment et pourquoi l’Église considère-t-elle le mariage comme sacrement ? – Qu’est-ce qui fonde le mariage comme sacrement ?

1.  Comment et pourquoi l’Église considère-t-elle le mariage comme sacrement ?
Le mariage chrétien est constitué par le consentement des conjoints. En effet, l’Église a réussi, avec le temps, à mettre en place une forme juridique de la manifestation du consentement pour préserver la liberté et la dignité des conjoints. De toute évidence, la manifestation du consentement, au début de l’Eglise, n’était pas la même dans toutes les cultures. Dans certaines cultures, le consentement était donné au moment de la célébration du mariage et il devrait être renouvelé constamment. Dans d’autres, par contre, le consentement émergeait avec le temps. Les familles des époux concluaient le mariage pour leurs enfants et ceux-ci apprenaient à s’aimer en habitant déjà ensemble sous le même toit. C’est au fil des temps qu’ils consentaient volontairement à vivre ensemble pour toute la vie.
Le législateur ecclésial, dans le but de défendre la dignité de la femme et du couple, qui est en soit fondé dans la sainteté du mariage chrétien, établit comme forme pour la validité de celui-ci le libre consentement des conjoints. Personne ne peut être contraint à vivre dans un mariage sans son libre accord et personne ne peut être obligé à vivre dans un mariage qui ne respecte pas l’être du mariage, c’est-à-dire ses propriétés intrinsèques. En guise d’illustration, nul ne peut accepter de vivre dans un mariage où il est exclu la possibilité d’avoir des enfants ou de vivre dans un mariage où il y a la prétention de contacter un autre lien de mariage avec un(e) autre partenaire ou encore vivre dans un mariage-stage.


Le consentement est du droit divin naturel. Son contenu doit être bien explicité avant de contracter le mariage chrétien. Il convient d’affirmer en d’autres termes que l’essence du mariage est dans le oui des conjoints. Le oui du mariage est de loin différent d’un consentement à l’intimité, à une cohabitation ou au fait d’avoir des enfants. Le oui du mariage n’est pas seulement une promesse pour l’avenir, mais il est l’expression de la volonté de celui ou de celle qui contracte le mariage. Cette volonté se fonde dans l’acceptation de se donner comme don pour l’autre, de constituer avec lui une communauté pour toute la vie, une communauté de rapports exclusifs comme époux et épouse, d’avoir des devoirs mutuels l’un envers l’autre.

Le contenu du consentement est la donation de l’un à l’autre. Chacun a droit à la donation de l’autre. La personne des époux constitue donc l’objet du droit du mariage. Faire don de sa personne à l’autre n’est pas contre nature. Il appartient au mystère anthropologique de l’être humain : ‘être matrimonial’ – (qui est un droit fondamental). C’est ce mystère de l’homme qui est source de la fécondité. C’est justement parce que le mariage est une communauté de vie que les conjoints sont l’objet matériel du mariage. Ce ne sont pas des enfants qui constituent l’essence du mariage. Les enfants y sont accueillis comme une présence connaturelle à l’être du mariage. On peut donc dire que les enfants sont un don, fruit de la donation humaine des époux. Ils trouvent leur place dans le but du mariage qui est celui de constituer une communauté de vie.

L’union du mariage contracté entre deux personnes baptisées est bien plus qu’une union naturelle. Pour l’Église catholique, cette union est, par sa nature propre, un sacrement, un signe de l'amour de Jésus, époux, envers l’Église, l’épouse. Toutefois, il sied de reconnaitre que les formes législatives canoniques de la célébration du mariage comme sacrement présentent des grandes évolutions à travers l’histoire. Les formes requises actuelles pour la validité de l’union du mariage comme sacrement sont fruit de l’évolution de l’Église dans l’histoire. Cependant, le fondement du mariage comme sacrement demeure le même : le baptême. Dans l’ancien temps, c’était seulement le baptême qui générait ipso facto le sacrement du mariage entre les baptisés. Les autres formes actuelles sont fruits du temps.


2. Qu’est-ce qui fonde le mariage chrétien comme sacrement ?
Du point de vue doctrinal, tout sacrement est l’œuvre de Jésus et non de l’Église. S’agissant du sacrement de mariage, il existe beaucoup de moments dans la vie de Jésus dans lesquels l’Église lit l’institution de l’union du mariage comme sacrement. Un de ces moments est celui de la mort de Jésus sur la croix. Par sa mort et résurrection le Christ a assumé toute l’humanité et l’a rachetée. Sur la croix le Christ se donnait en entier pour l’Eglise, son épouse. Cet amour donné pour l’Église élève à la dignité du sacrement toute union du mariage entre les baptisés, conclu dans le domaine du droit naturel. Par conséquent, il ne peut y exister d’unions conjugales entre les baptisés qui ne soient sacrement de l’amour de Jésus et de son Église. L’union conjugale entre les baptisés génère le sacrement du mariage. Dorénavant, c’est le Christ qui devient le modèle de l’amour du mariage. L’origine naturelle du mariage est assumée et élevée par Lui. Le mariage entre les baptisés devient signe de l’amour de leur Maître et Sauveur. C’est dans l’imitation du Christ que les conjoints baptisés s’aiment, se respectent, se complètent, affrontent ensemble les vicissitudes de la vie, accueillent le don des enfants que le Seigneur leur donnent, les éduquent, les aiment, se donnent pour eux, …

Il sied toutefois de préciser que le mariage est un sacrement spécial. Ses ministres sont des conjoints. La matière du sacrement est leur personne donnée et reçue. Voilà pourquoi le mariage garde toujours sa dimension originelle d’un pacte, d’un contrat, mais un pacte particulier, un contrat sui generis. Depuis les débuts de l’Église, il a été célébré par ses propres ministres. Le concile de Trente a même reconnu le mariage conclu en clandestinité.

Suite aux difficultés surgies au cours de l’histoire, le code du Droit canonique de 1917 et celui de 1983 ont beaucoup perfectionné le mode de la célébration du mariage de façon à correspondre de plus en plus à l’image du mariage, sacrement de l’alliance d’amour du Christ avec l’Église.

Le code actuel appelle le contrat du mariage : foedus c’est-à-dire alliance. Par ce concept, l’Église montre que le contrat du mariage est bien différent des autres contrats qui existent sur cette terre des hommes. Les autres contrats peuvent être révoqués par des contractants, mais pas celui du mariage. Le terme contrat appliqué dans le mariage est juste pour souligner l’importance du consentement qui constitue le mariage. Dans le mariage, on scelle une alliance avec laquelle on met en œuvre son être intime pour constituer la communauté de vie et d’amour qui est le reflet de Dieu.


Entre les baptisés, le mariage ne peut qu’être sacrement. Rien ne peut justifier que l’on sépare le mariage comme contrat et comme sacrement pour eux.  



¿Cuándo el matrimonio se convierte en un sacramento?
Recorrido a través de las peripecias de la historia

Me hago una serie de preguntas que me obligan a dialogar con la historia del sacramento del matrimonio. Quisiera, en estas pocas líneas, responder a dos cuestiones. Creo que estas preguntas son parte de la preocupación de muchos de nosotros: 1) ¿Cuándo la Iglesia comenzó a considerar el matrimonio como un sacramento? Mejor, ¿cómo y por qué la Iglesia considera al matrimonio como un sacramento? 2) ¿Qué fundamenta el matrimonio como un sacramento?

1. ¿Cómo y por qué la Iglesia considera al matrimonio como un sacramento?

El matrimonio cristiano está constituido por el consentimiento de los cónyuges. En efecto, la Iglesia fue capaz, con el tiempo, de establecer una forma legal de la manifestación del consentimiento, para proteger así la libertad y la dignidad de los cónyuges. Obviamente, la manifestación del consentimiento en el comienzo de la Iglesia no era la misma en todas las culturas. En algunas de ellas, el consentimiento se daba en el momento de la celebración del matrimonio y debía ser renovado constantemente. En otras, por contra, el consentimiento surgía con el tiempo. Las familias de los cónyuges concluían el matrimonio de sus hijos y estos aprendían a amarse viviendo ya juntos bajo el mismo techo; con el tiempo consentirían voluntariamente a vivir juntos para toda la vida.

El legislador eclesial, con el fin de defender la dignidad de la mujer y de la pareja, lo que se fundamenta en la santidad del matrimonio cristiano, estableció como una forma para la validez del matrimonio el libre consentimiento de los cónyuges. Nadie puede ser obligado a vivir en un matrimonio sin su libre consentimiento y nadie puede ser obligado a vivir en un matrimonio que no respete el ser del matrimonio, es decir, sus propiedades intrínsecas. Para ilustrar esto: nadie puede aceptar vivir en un matrimonio en el que se descarta la posibilidad de tener hijos, o vivir un matrimonio donde existe la pretensión de contraer otro vínculo matrimonial con otra pareja, o incluso vivir en un matrimonio a prueba.

El consentimiento es de derecho divino natural. Su contenido debe ser explicado con claridad antes de contraer matrimonio cristiano. Conviene afirmar, en otras palabras, que la esencia del matrimonio está en el sí de los cónyuges. El sí del matrimonio es bien diferente de un consentimiento a la intimidad, a la cohabitación o al hecho de tener hijos. El sí del matrimonio no es sólo una promesa para el futuro, sino que es la expresión de la voluntad del hombre o la mujer que contrae matrimonio. Esta voluntad se basa en la aceptación de ofrecerse como un don al otro, para construir con él/ella una comunidad para toda la vida, una comunidad de relaciones exclusivas como marido y mujer, de tener deberes mutuos el uno hacia el otro.

El contenido de consentimiento es la donación del uno al otro. Cada persona tiene derecho al don de la otra. Por lo tanto, la persona de los cónyuges es el objeto del derecho de matrimonio. Donar su persona a otra no va contra la naturaleza. Pertenece al misterio antropológico del ser humano: ser matrimonial (que es un derecho fundamental). Este es el misterio del hombre que es fuente de la fertilidad. Precisamente porque el matrimonio es una comunidad de vida, los cónyuges son el objeto material de la unión. No son los hijos los que constituyen la esencia del matrimonio. Los niños son recibidos como una presencia connatural al ser del matrimonio. Así que podemos decir que los niños son un don, fruto de la donación humana de los cónyuges. Ellos encuentran su lugar en el fin del matrimonio, que es el de ser una comunidad de vida.

La unión del matrimonio contraído entre dos personas bautizadas es más que una unión natural. Para la Iglesia Católica, esta unión es, por su propia naturaleza, un sacramento, un signo del amor de Jesús, el esposo, a la Iglesia, la esposa. Sin embargo, vale la pena reconocer que las formas jurídicas canónicas de la celebración del matrimonio como un sacramento han tenido grandes cambios a lo largo de la historia. Las formas actuales requeridas para la validez del matrimonio como sacramento son fruto de la evolución de la Iglesia en la historia. Sin embargo, la base del matrimonio como un sacramento permanece la misma: el bautismo. En los viejos tiempos, era sólo el bautismo el que generaba ipso facto el sacramento del matrimonio entre bautizados. Las otras formas actuales son fruto del tiempo.



2. ¿Qué fundamenta el matrimonio cristiano como sacramento?

Desde un punto de vista doctrinal, todo sacramento es la obra de Jesús y no de la Iglesia. Tratándose del sacramento del matrimonio, hay muchos momentos en la vida de Jesús en los que la Iglesia lee la institución de la unión matrimonial como sacramento. Uno de esos momentos es el de la muerte de Jesús en la cruz. Por su muerte y resurrección, Cristo asume toda la humanidad y la rescata. En la cruz, Cristo se entregó por completo a la Iglesia, su esposa. Este amor donado a la Iglesia eleva a la dignidad de sacramento toda unión de  matrimonio entre bautizados, concluido en el campo del derecho natural. Por lo tanto, no pueden existir uniones conyugales entre los bautizados que no sean sacramento del amor de Jesús y de su Iglesia. La unión conyugal entre bautizados genera el sacramento del matrimonio. De ahora en adelante, es Cristo quien se convierte en el modelo del amor del matrimonio. El origen natural del matrimonio es asumido y elevado por él. El matrimonio entre los bautizados se convierte en un signo del amor de su Señor y Salvador. Los cónyuges bautizados se aman, se respetan mutuamente, se complementan, afrontan juntos las vicisitudes de la vida, dan la bienvenida al don de los hijos que el Señor les da, los educan, los aman, se entregan a ellos… imitando a Cristo.

Sin embargo hace falta especificar que el matrimonio es un sacramento especial. Sus ministros son los cónyuges. La materia del sacramento es la persona dada y recibida. Por ello el matrimonio conserva siempre su dimensión original de pacto, de contrato, pero de un acuerdo especial, un contrato sui generis. Desde los primeros días de la Iglesia, se ha celebrado por los propios ministros. El Concilio de Trento llegó incluso a reconocer el matrimonio realizado en la clandestinidad.

Debido a las dificultades que surgieron en el curso de la historia, el Código de Derecho Canónico de 1917 y el de 1983 han mejorado en gran medida la forma de la celebración del matrimonio, de modo que corresponda más a la imagen del matrimonio, sacramento de la alianza de amor de Cristo con la Iglesia.

El código actual llama al contrato de matrimonio: foedus, es decir, alianza. Por este concepto, la Iglesia muestra que el contrato de matrimonio es diferente de otros contratos que existen entre los seres humanos. Otros contratos pueden ser revocados por los contratistas, pero no el del matrimonio. El término “contrato” se aplicada al matrimonio sólo para enfatizar la importancia del consentimiento que constituye el matrimonio. En el matrimonio se sella una alianza con la que se pone en juego el ser más íntimo, para formar así una comunidad de vida y amor que es el reflejo de Dios.

Entre bautizados, el matrimonio sólo puede ser sacramento. Nada puede justificar la separación del matrimonio como contrato y como sacramento.





When did Marriage become a sacrament? A journey through history

I have a number of questions which oblige me to dialogue with the history of the sacrament of marriage. I would like in these lines, to respond to two questions. I think that the questions are of concern to many of us: when did the church start considering marriage a sacrament?  Better, how and why does the church consider marriage a sacrament? What is the basis for marriage as a sacrament?

1.  How and why the church consider marriage a sacrament?
Christian marriage is constituted by the consent of the partners. The Church in effect has succeeded over time to put in place a juridical form of the manifestation of consent to preserve the freedom and the dignity of the partners. From the evidence, the manifestation of consent at the beginning of the Church, was not the same in all cultures.  In certain cultures the consent was given at the moment of the celebration of the marriage and it needed to be renewed constantly. On the contrary in other cultures, the consent emerged in time. The families of the spouses arranged a marriage for their children and these, living already together under the same roof, learned to love each other. It was with the passage of time that they consented voluntarily to live together for life.

With the goal of defending the dignity of the woman and the couple, which is in itself founded on the holiness of Christian marriage, the church legislator established the free consent of the partners as the form for the validity of the marriage. No one can be constrained to live in a marriage without his or her free consent and no one can be obliged to live in a marriage which does not respect the being of a marriage which is to say its intrinsic values. By way of illustration, no one can agree to live in a marriage which excludes the possibility of having children or to live in a marriage where there is an intention of marrying someone else or again to live in a trial marriage. 

Consent is of divine natural law. Its content needs to be well explained before contracting a Christian marriage. It is right to affirm that the essence of marriage is in the saying YES of the partners. The YES of marriage is a far cry from consenting to intimacy, to cohabitation or to having a child. The consent is not only a promise for the future but it is an expression of the will of the man or woman who are contracting the marriage. This willingness is found in the acceptance to give oneself as gift to the other, to make with him or her a community for the whole of life, a community of excusive relationship as husband and wife to uphold mutual obligations one to the other.

The content of the consent is the giving of one to the other. Each has a right to the gift of the other. The person of the spouse constitutes therefore the object of the right of marriage. To give the gift of one’s person to another is not against nature. It belongs to the anthropological mystery of being human: to be matrimonial (which is a fundamental right). It’s this mystery of being human that is the source of fecundity. It is precisely because marriage is a community of life that the partners are the material object of marriage.  It is not the children who constitute the essence of marriage. The children are accepted as a presence connatural to the being of a marriage. Children can be said to be a gift, the fruit of the human gifting of the spouses. They find their meaning within the purpose of marriage which is that of constituting a community of life. 

The union of a marriage  contracted between two baptized is more than a natural union. For the Catholic church, this union is by its own nature a sacrament, a sign of the love of Jesus, husband  towards the Church, wife. However, it’s important to recognize that the legislative canonical forms of the celebration of marriage as a sacrament show some great evolutions throughout history. The forms presently required for the validity of the union  of marriage as a sacrament are the fruit of an evolution of the Church in history. Meanwhile, the foundation of the marriage as a sacrament remains the same: baptism. In ancient times, it was the sacrament of baptism alone which generated ipso facto the sacrament of marriage among the baptized. The other forms today are the fruit of time. 


2. What is the basis for Christian marriage as a sacrament?
From the doctrinal point of view, every sacrament is a work of Jesus and not of the church. Treating the sacrament of marriage, it is made up of moments in the life of Jesus in which the church reads the institution of marriage as a sacrament. One of the moments is the death of Jesus on the cross. By his death and resurrection Christ assumed the whole of humanity and redeemed it. On the cross Christ gave himself totally for the church his spouse. This love given for the church raises to the dignity of a sacrament every union of marriage among the baptized, concluded in the domain of the natural law. Consequently, there cannot exist conjugal unions among the baptized which are not a sacrament of the love of Jesus and his Church.  The conjugal union between the baptized generates the sacrament of marriage. Henceforth it is Christ who becomes the model of love in marriage. The natural origin of marriage is assumed and elevated by him.  Marriage between the baptized becomes a sign of the love of their Master and Savior. It is in imitation of Christ that the baptized partners love each other, respect each other, complement each other, confront together the ups and downs of life, accept the gift of children whom the Savior gives them, educate the children, love them, give themselves for them…..

However it is necessary to make the point that marriage is a special sacrament. The ministers are the partners. The material of the sacrament is their person given and received. That’s why marriage always holds onto the original meaning of a pact, contract, but a particular pact, a contract  sui generis. Since the beginning of the Church it has been celebrated by its own ministers. The council of Trent even recognized a marriage made clandestinely.

Following on the difficulties raised up in the course of history, the Code of Canon Law of 1917 and that of 1983 have perfected the mode of the celebration of marriage in a way that reflects more and more the image of marriage, sacrament of the covenanted love of Christ with the Church.

The Code now calls the contract of marriage foedus that is to say covenant. By this concept the Church shows  that the contract of marriage is entirely different from other contracts which humans make on earth. Other contracts can be revoked by the contracting parties but not that of marriage. The term contract justly applies to marriage to underline the importance of the consent which constitutes marriage. In marriage one seals an alliance with which one engages one’s whole inner self to constitute the community of life and love which is a reflection of the Divine. 

Among the baptized, marriage can only be a sacrament. Nothing can justify for them separating marriage as a contract from marriage as a sacrament. 



Friday, April 8, 2016

Un Triduum pascal vécu en fraternité à Picpus

Un Triduo pascual vivido en fraternidad en Picpus

A Pascal Triduum lived in fraternity at Picpus


 

Cette année à Picpus, nous avons vécu un Triduum pascal sous l'angle de la fraternité. Nous avons suivi et contemplé le Christ-Frère ; premier-né d'une multitude de frères.

La fraternité comme service du frère - le Christ lavant les pieds de ses disciples
Au soir du jeudi saint, à Picpus comme partout ailleurs où l’on célèbre le Christ, 12 volontaires ont accepté de se faire laver les pieds. Une démarche ô combien difficile et rebutante. Les pieds ne sont pas faits pour être vus et encore moins honorés ; ils représentent ce qui est sale ou tout au moins ce que nous ne voulons pas montrer.

 Comme le soulignait le Père Serge dans son homélie de circonstance, « on peut comprendre  l’indignation de Pierre quand son Seigneur s’abaisse dans ce geste d’esclave ». Il comprendra plus tard, que c'est dans cette abaissement que se déploie la seigneurie de Christ.   En contemplant cette attitude du Christ dans le lavement des pieds, nous comprenons la nature de la communauté de disciples qu'il a institué :  'une fraternité de serviteurs.  « Ubi caritas et amor, Deus ibi est ».


Notre prière s'est prolongée par une nuit d'adoration où, par dizaine, nous nous sommes relayés pour veiller et durer dans la prière.


La fraternité comme don de soi jusqu’à la mort – le Christ en croix
Le vendredi saint, 36 jeunes de Réseau Picpus et d’ailleurs se sont « retirés » à Picpus pour une journée de désert. Une journée de repos en Dieu, pour Dieu et avec Dieu, interrompant le cours de nos vies agitées. A l’invitation du Père Bertrand, nous avons tentés d’accueillir la fraternité offerte par le Christ en Croix, livrant sa vie par amour pour nous. Dans le secret de notre cœur, éparpillés dans les divers lieux de prière de notre maison picpucienne, nous avons tenté de nommer le Christ, « mon frère ».

A la suite de générations de chrétiens depuis les premiers siècles, nous avons parcouru dans le jardin de Picpus miraculeusement ensoleillé, la longue prière « du chemin de croix ». Non pas pour évoquer simplement la mémoire d’un événement passé et d’un défunt, mais pour vivre la réalité dure et cruelle d’une histoire toujours actuelle, en hommage aux Martyrs d'aujourd'hui et en communion très forte avec nos frères persécutés et exilés, à cause de leur foi.

Nous avons médité chaque station avec les paroles de plusieurs figures picpuciennes, martyrs ayant aimé jusqu’au don de leur vie:
- Les Bienheureuses Carmélites de Compiègne, mortes martyres sous la Révolution Française et enterrées dans les fosses communes de Picpus ;
- Le Père Frézal Tardieu, frère SSCC, massacré au nom de sa foi sous la Commune de Paris ; et
- Les Bienheureux Pères Teófilo Fernández, Gonzalo Barrón et Eladio López, frères  SSCC, morts martyrs pendant la guerre civile espagnole.

A leur suite, nous avons timidement osé formuler au profond de nous-mêmes ces paroles d’abandon à l’Amour : « Me voici, ô mon Dieu, je viens pour faire votre volonté ; gravez votre loi au milieu de mon cœur, faites-moi la grâce d’accomplir toujours ce qui vous est agréable. »

Notre journée de désert s’est achevée par un pèlerinage aux quatre coins de Picpus, où le Père Bernard nous avait donné rendez-vous pour méditer les 4 âges de la vie du Christ.

Puis, c’est plongé dans le grand silence après l’office de la Croix, que chacun a regagné ses quartiers dans l’attente de la Résurrection.

La fraternité comme surabondance de vie – le Christ ressuscité
C’est cette fois-ci à Saint Gabriel que nous avons rejoint la communauté paroissiale des frères pour célébrer la veillée pascale. Une vingtaine de jeunes de Réseau Picpus ont prêté leurs voix pour accompagner ce grand passage  récapitulant toute l’histoire de l’humanité, depuis la Création du monde jusqu’au matin du tombeau vide. 1, 2, 3, 4 et même jusqu’à 7 voix se sont mêlées pour célébrer la nouveauté radicale de la vie ouverte par le Christ : « Mon Dieu, c’est comme si tout était neuf ; comme si tout commençait demain matin…! »

« Le monde est jeune ! Le monde est neuf ! Le monde est nouveau ! » Nous avons entouré les 4 nouveaux baptisés de cette nuit de Pâques, les fortifiant par notre foi, et eux-mêmes nous renouvelant par leur foi vibrante et débordante.


Accueillant cette vie qui a jailli du côté meurtri du Christ pour circuler sans cesse jusqu’à aujourd’hui de frère en frère, nous nous sommes quittés emplis d’une chaleur intérieure et pressés de la partager dans nos différents lieux de vie.



Un Triduo pascual vivido en fraternidad en Picpus

Este año en Picpus hemos vivido un Triduo Pascual desde la perspectiva de la fraternidad. Hemos seguido y contemplado a Cristo-hermano; el primogénito de muchos hermanos.

La fraternidad como servicio del hermano - Cristo lavando los pies de sus discípulos
En la tarde del Jueves Santo, en Picpus, como en otros lugares en los que se celebra a Cristo, 12 voluntarios han aceptado que se les lave los pies. Un planteamiento bien difícil y desagradable. Los pies no están hechos para ser vistos y aún menos para ser honrados; representan lo que está sucio o al menos lo que no queremos mostrar. Como señaló el padre Serge Gougbèmon sscc en su homilía del día, "se puede entender la indignación de Pedro cuando el Señor se abaja en este gesto de esclavos". Comprenderá más adelante que es en ese abajamiento donde se despliega el señorío de Cristo. Contemplando esta actitud de Cristo en el lavatorio de los pies, entendemos la naturaleza de la comunidad de los discípulos que él ha instituido: una fraternidad de servidores. "Ubi caritas et amor, Deus ibi est".

Nuestra oración se prolongó durante una noche de adoración; por decenas, nos fuimos turnando para velar y permanecer en oración.


Fraternidad como don de sí mismo hasta la muerte - Cristo en la cruz
El Viernes Santo, 36 jóvenes del Réseau Picpus y de otros lugares se "retiraron" en Picpus para un día de desierto. Un día de descanso en Dios, por Dios y con Dios, interrumpiendo así el curso de nuestras vidas agitadas. Por invitación del Padre Bertrand Cherrier sscc, hemos tratado de acoger la fraternidad ofrecida por Cristo en la Cruz, entregando su vida por amor a nosotros. En el secreto de nuestro corazón, dispersos en varios lugares de oración de nuestra casa picpuciana, hemos tratado de llamar a Cristo, "mi hermano".

Siguiendo a generaciones de cristianos desde los primeros siglos, hemos recorrido el jardín de Picpus milagrosamente soleado, con la larga oración del “Camino de  la Cruz”. No simplemente para evocar la memoria de un suceso pasado y de un difunto, sino para vivir la realidad dura y cruel de una historia siempre actual, en homenaje a los Mártires de hoy y en fuerte comunión con nuestros hermanos perseguidos y exiliados a causa de su fe.


Hemos meditado en cada estación con las palabras de varias figuras picpuciennes, mártires que han amado hasta la donación de sus vidas:
- Las beatas mártires Carmelitas de Compiègne, que murieron mártires durante la Revolución Francesa y están enterradas en fosas comunes de Picpus;
- El Padre Frézal Tardieu sscc, masacrado en nombre de su fe bajo la Comuna de París; y
- los beatos Padre Teófilo Fernández, Gonzalo Barrón y Eladio López, hermanos sscc martirizados durante la Guerra Civil española.

Con ellos, nos aventuramos tímidamente a formular en lo profundo de nosotros mismos estas palabras de abandono en el Amor "Aquí estoy, oh Dios, vengo para hacer tu voluntad; grava tu ley en el centro de mi corazón; dame la gracia de hacer siempre lo que te agrada”.

Nuestro día de desierto terminó con una peregrinación a las cuatro esquinas de Picpus, donde el Padre Bernard Couronne sscc nos citó para meditar sobre las 4 edades de Cristo.

Después, el día se sumergió en el silencio, tras el oficio de la Cruz; cada uno se volvió a su lugar en espera de la resurrección.

Fraternidad como una superabundancia de vida - el Cristo resucitado
Es esta vez en San Gabriel nos unimos a la comunidad parroquial para celebrar la Vigilia de Pascua. Veinte jóvenes del Réseau Picpus prestaron sus voces para acompañar este gran pasaje que resume la historia de la humanidad, desde la creación hasta la mañana de la tumba vacía. Una, dos, tres, cuatro… y hasta siete voces se mezclaron para celebrar la radical novedad de la vida abierta por Cristo: "Oh, mi Dios, es como si todo fuese nuevo; como si todo comenzase mañana por la mañana ...! "

"¡El mundo es joven! ¡El mundo es nuevo! ¡El mundo está otra vez!" Hemos arropado a los 4 nuevos bautizados de esta noche de Pascua, fortaleciéndolos con nuestra fe, y ellos nos han  renovado con su fe vibrante y desbordante.

Acogiendo esta vida que ha surgido del costado abierto de Cristo, para que circule sin cesar hasta hoy, de hermano a hermano, nos hemos separado llenos de un calor interior y con ganas de compartirlo en nuestros diversos lugares de vida.




A Paschal Triduum lived in Fraternity at Picpus
This year at Picpus, we have lived a Paschal Triduum in brotherhood. We followed and contemplated Christ brother, the first born of a multitude of brothers and sisters.

Brotherhood as fraternal service: Christ washing the feet of his disciples

Holy Thursday evening at Picpus as anywhere else one celebrates the Christ, 12 volunteers accepted to have their feet washed, an undertaking difficult and a bit offensive. Feet were not made to be seen and are the least honored. They represent what’s soiled or at what we do not care to show off. As Father Serge Gougbèmon sscc underlined in his homily on the occasion: “One can understand Peter’s being indignant when his Lord lowers himself in this slave gesture.” Only later would he get what it meant that it’s only in this abasement that one displays the lordship of Christ. In contemplating this attitude of Christ in the washing of the disciples’ feet, we come to grasp the nature of the community of disciples which he got going: “a fraternity of service.” Where there is charity and love, there is God.


Our prayer is prolonged throughout a night of adoration where we, ten or so, relay each other, waking each other  and remaining  in prayer.


Fraternity as a gift of self even to death – Christ on the cross

On Good Friday, 36 of Réseau Picpus and from elsewhere, withdrew to Picpus for a day in the desert. A day of rest in God, in God for God interrupting the course of our agitated lives.  At the invitation of Father Bertrand Cherrier sscc we tried to accept the fraternity offered by Christ on the Cross pouring out his life in love for others. In the quiet of our own hearts, dispersed throughout the various places to pray in our house at Picpus we tried to name Christ “our brother.”  

In line with generations of Christians since the opening centuries, in the garden of Picpus miraculously alight with sun, we journeyed the long prayer of “the way of the cross.”

Not to evoke simply the reminiscence of an event past  and of a dead man but to live the harsh and cruel reality of a history ever unfolding in homage of today´s martyrs and in very sense of bondedness with our brothers and sisters persecuted and exiled for their faith.

We mediated at each station on the words of several Picpus figures, martyrs who loved  with the gift of their lives :

- the blessed Carmelites of Compiègne, martyrs dead under the French Revolution and buried in the common graves of Picpus;  
- Father  Frézal Tardieu sscc, massacred for the faith under the Paris Commune;
- the blessed Fathers  Teófilo Fernández, Gonzalo Barrón et Eladio López, ss.cc. brothers, martyrs died during the Spanish Civil war.

Like them, we have timidly dared to formulate deep within us these words of abandonment to love:  “Behold me here, My God, I come to do your will, engrave your law right on my heart, give me the grace to do always what’s agreeable to you.”

Our desert day ended with a pilgrimage to the four corners of Picpus where Father Bertrand arranged to meet us for a mediation on the four ages of the life of Christ.

Then after the Liturgy of the Cross, submerged into the great silence each one regained his or her own quarters and there awaited the Resurrection.


Fraternity as a superabundance of life- the Risen Christ

This time it was at St. Gabriel that we joined the parish community to celebrate the Paschal Vigil. Some twenty young adults from Réseau Picpus added their voices to celebrate the great passage recapitulating the entire history of humanity from the creation of the world till the morning of the empty tomb. 1,2,3,4 even 7 voices  were mingled to celebrate the radical newness of the life opened by Christ: “my God it is like as if all were new; as if all was beginning tomorrow morn….!”


“The world is young! The world is novel! The world is new! We rallied around the four newly baptized and they themselves renewed us by their vibrant and over flowing faith. Welcoming this life which flows from the wounded side of Christ to circulate without cease from brother to brother, till today, we left there filled with an interior warmth, quickened to share it in the different locales of our lives.