Quand le mariage devient-il sacrement ? Voyage à travers les péripéties de l’histoire
¿Cuándo el matrimonio
se convierte en un sacramento?Recorrido a través de
las peripecias de la historia
When did Marriage become a sacrament? A journey
through history
Franck KANYINDA MUKENDI sscc
Il m’habite un certain nombre de questions qui m’obligent à dialoguer avec l’histoire du sacrement du mariage. Je voudrai, par ces quelques lignes, répondre à deux questions. Je pense que ces questions font partie de la préoccupation de beaucoup d’entre nous : – Quand est-ce que l’Église a commencé à considérer le mariage comme sacrement ? Mieux, Comment et pourquoi l’Église considère-t-elle le mariage comme sacrement ? – Qu’est-ce qui fonde le mariage comme sacrement ?
Il m’habite un certain nombre de questions qui m’obligent à dialoguer avec l’histoire du sacrement du mariage. Je voudrai, par ces quelques lignes, répondre à deux questions. Je pense que ces questions font partie de la préoccupation de beaucoup d’entre nous : – Quand est-ce que l’Église a commencé à considérer le mariage comme sacrement ? Mieux, Comment et pourquoi l’Église considère-t-elle le mariage comme sacrement ? – Qu’est-ce qui fonde le mariage comme sacrement ?
1. Comment et pourquoi l’Église considère-t-elle le mariage comme
sacrement ?
Le mariage
chrétien est constitué par le consentement des conjoints. En effet, l’Église a
réussi, avec le temps, à mettre en place une forme juridique de la
manifestation du consentement pour préserver la liberté et la dignité des
conjoints. De toute évidence, la manifestation du consentement, au début de
l’Eglise, n’était pas la même dans toutes les cultures. Dans certaines
cultures, le consentement était donné au moment de la célébration du mariage et
il devrait être renouvelé constamment. Dans d’autres, par contre, le consentement
émergeait avec le temps. Les familles des époux concluaient le mariage pour
leurs enfants et ceux-ci apprenaient à s’aimer en habitant déjà ensemble sous
le même toit. C’est au fil des temps qu’ils consentaient volontairement à vivre
ensemble pour toute la vie.
Le
législateur ecclésial, dans le but de défendre la dignité de la femme et du
couple, qui est en soit fondé dans la sainteté du mariage chrétien, établit
comme forme pour la validité de celui-ci le libre consentement des conjoints.
Personne ne peut être contraint à vivre dans un mariage sans son libre accord
et personne ne peut être obligé à vivre dans un mariage qui ne respecte pas l’être
du mariage, c’est-à-dire ses propriétés intrinsèques. En guise d’illustration,
nul ne peut accepter de vivre dans un mariage où il est exclu la possibilité
d’avoir des enfants ou de vivre dans un mariage où il y a la prétention de contacter
un autre lien de mariage avec un(e) autre partenaire ou encore vivre dans un
mariage-stage.
Le consentement est du droit divin naturel. Son contenu doit être bien explicité avant de contracter le mariage chrétien. Il convient d’affirmer en d’autres termes que l’essence du mariage est dans le oui des conjoints. Le oui du mariage est de loin différent d’un consentement à l’intimité, à une cohabitation ou au fait d’avoir des enfants. Le oui du mariage n’est pas seulement une promesse pour l’avenir, mais il est l’expression de la volonté de celui ou de celle qui contracte le mariage. Cette volonté se fonde dans l’acceptation de se donner comme don pour l’autre, de constituer avec lui une communauté pour toute la vie, une communauté de rapports exclusifs comme époux et épouse, d’avoir des devoirs mutuels l’un envers l’autre.
Le consentement est du droit divin naturel. Son contenu doit être bien explicité avant de contracter le mariage chrétien. Il convient d’affirmer en d’autres termes que l’essence du mariage est dans le oui des conjoints. Le oui du mariage est de loin différent d’un consentement à l’intimité, à une cohabitation ou au fait d’avoir des enfants. Le oui du mariage n’est pas seulement une promesse pour l’avenir, mais il est l’expression de la volonté de celui ou de celle qui contracte le mariage. Cette volonté se fonde dans l’acceptation de se donner comme don pour l’autre, de constituer avec lui une communauté pour toute la vie, une communauté de rapports exclusifs comme époux et épouse, d’avoir des devoirs mutuels l’un envers l’autre.
Le
contenu du consentement est la donation de l’un à l’autre. Chacun a droit à la
donation de l’autre. La personne des époux constitue donc l’objet du droit du
mariage. Faire don de sa personne à l’autre n’est pas contre nature. Il
appartient au mystère anthropologique de l’être humain : ‘être matrimonial’
– (qui est un droit fondamental). C’est ce mystère de l’homme qui est source de
la fécondité. C’est justement parce que le mariage est une communauté de vie
que les conjoints sont l’objet matériel du mariage. Ce ne sont pas des enfants
qui constituent l’essence du mariage. Les enfants y sont accueillis comme une présence connaturelle à l’être du
mariage. On peut donc dire que les enfants sont un don, fruit de la donation
humaine des époux. Ils trouvent leur place dans le but du mariage qui est celui
de constituer une communauté de vie.
L’union
du mariage contracté entre deux personnes baptisées est bien plus qu’une union
naturelle. Pour l’Église catholique, cette union est, par sa nature propre, un sacrement, un signe de l'amour de Jésus,
époux, envers l’Église, l’épouse. Toutefois, il sied de reconnaitre que les
formes législatives canoniques de la célébration du mariage comme sacrement présentent
des grandes évolutions à travers l’histoire. Les formes requises actuelles pour
la validité de l’union du mariage comme sacrement sont fruit de l’évolution de
l’Église dans l’histoire. Cependant, le fondement du mariage comme sacrement
demeure le même : le baptême.
Dans l’ancien temps, c’était seulement le baptême qui générait ipso facto le sacrement du mariage entre
les baptisés. Les autres formes actuelles sont fruits du temps.
2. Qu’est-ce
qui fonde le mariage chrétien comme sacrement ?
Du
point de vue doctrinal, tout sacrement est l’œuvre de Jésus et non de l’Église.
S’agissant du sacrement de mariage, il existe beaucoup de moments dans la vie
de Jésus dans lesquels l’Église lit l’institution de l’union du mariage comme
sacrement. Un de ces moments est celui de la mort de Jésus sur la croix. Par sa
mort et résurrection le Christ a assumé toute l’humanité et l’a rachetée. Sur la
croix le Christ se donnait en entier pour l’Eglise, son épouse. Cet amour donné
pour l’Église élève à la dignité du sacrement toute union du mariage entre les baptisés,
conclu dans le domaine du droit naturel. Par conséquent, il ne peut y exister d’unions
conjugales entre les baptisés qui ne soient sacrement de l’amour de Jésus et de
son Église. L’union conjugale entre les baptisés génère le sacrement du
mariage. Dorénavant, c’est le Christ qui devient le modèle de l’amour du
mariage. L’origine naturelle du mariage est assumée et élevée par Lui. Le
mariage entre les baptisés devient signe de l’amour de leur Maître et Sauveur.
C’est dans l’imitation du Christ que les conjoints baptisés s’aiment, se
respectent, se complètent, affrontent ensemble les vicissitudes de la vie,
accueillent le don des enfants que le Seigneur leur donnent, les éduquent, les
aiment, se donnent pour eux, …
Il
sied toutefois de préciser que le mariage est un sacrement spécial. Ses
ministres sont des conjoints. La matière du sacrement est leur personne donnée
et reçue. Voilà pourquoi le mariage garde toujours sa dimension originelle d’un
pacte, d’un contrat, mais un pacte particulier, un contrat sui generis. Depuis les débuts de l’Église, il a été célébré par
ses propres ministres. Le concile de Trente a même reconnu le mariage conclu en
clandestinité.
Suite aux
difficultés surgies au cours de l’histoire, le code du Droit canonique de 1917
et celui de 1983 ont beaucoup perfectionné le mode de la célébration du mariage
de façon à correspondre de plus en plus à l’image du mariage, sacrement de
l’alliance d’amour du Christ avec l’Église.
Le code
actuel appelle le contrat du mariage : foedus c’est-à-dire alliance. Par ce concept, l’Église montre que
le contrat du mariage est bien différent des autres contrats qui existent sur
cette terre des hommes. Les autres contrats peuvent être révoqués par des
contractants, mais pas celui du mariage. Le terme contrat appliqué dans le
mariage est juste pour souligner l’importance du consentement qui constitue le
mariage. Dans le mariage, on scelle une alliance avec laquelle on met en œuvre
son être intime pour constituer la communauté de vie et d’amour qui est le
reflet de Dieu.
Entre les
baptisés, le mariage ne peut qu’être sacrement. Rien ne peut justifier que l’on
sépare le mariage comme contrat et comme sacrement pour eux.
¿Cuándo el matrimonio
se convierte en un sacramento?
Recorrido a través de
las peripecias de la historia
Me hago una serie de preguntas que me obligan a dialogar con
la historia del sacramento del matrimonio. Quisiera, en estas pocas líneas,
responder a dos cuestiones. Creo que estas preguntas son parte de la
preocupación de muchos de nosotros: 1) ¿Cuándo la Iglesia comenzó a considerar
el matrimonio como un sacramento? Mejor, ¿cómo y por qué la Iglesia considera
al matrimonio como un sacramento? 2) ¿Qué fundamenta el matrimonio como un
sacramento?
1. ¿Cómo y por qué la Iglesia
considera al matrimonio como un sacramento?
El matrimonio cristiano está constituido por el
consentimiento de los cónyuges. En efecto, la Iglesia fue capaz, con el tiempo,
de establecer una forma legal de la manifestación del consentimiento, para
proteger así la libertad y la dignidad de los cónyuges. Obviamente, la
manifestación del consentimiento en el comienzo de la Iglesia no era la misma
en todas las culturas. En algunas de ellas, el consentimiento se daba en el
momento de la celebración del matrimonio y debía ser renovado constantemente. En
otras, por contra, el consentimiento surgía con el tiempo. Las familias de los
cónyuges concluían el matrimonio de sus hijos y estos aprendían a amarse
viviendo ya juntos bajo el mismo techo; con el tiempo consentirían voluntariamente
a vivir juntos para toda la vida.
El legislador eclesial, con el fin de defender la dignidad de
la mujer y de la pareja, lo que se fundamenta en la santidad del matrimonio
cristiano, estableció como una forma para la validez del matrimonio el libre
consentimiento de los cónyuges. Nadie puede ser obligado a vivir en un
matrimonio sin su libre consentimiento y nadie puede ser obligado a vivir en un
matrimonio que no respete el ser del matrimonio, es decir, sus propiedades
intrínsecas. Para ilustrar esto: nadie puede aceptar vivir en un matrimonio en
el que se descarta la posibilidad de tener hijos, o vivir un matrimonio donde
existe la pretensión de contraer otro vínculo matrimonial con otra pareja, o incluso
vivir en un matrimonio a prueba.
El consentimiento es de derecho divino natural. Su contenido
debe ser explicado con claridad antes de contraer matrimonio cristiano. Conviene
afirmar, en otras palabras, que la esencia del matrimonio está en el sí de los
cónyuges. El sí del matrimonio es bien diferente de un consentimiento a la intimidad,
a la cohabitación o al hecho de tener hijos. El sí del matrimonio no es sólo
una promesa para el futuro, sino que es la expresión de la voluntad del hombre
o la mujer que contrae matrimonio. Esta voluntad se basa en la aceptación de
ofrecerse como un don al otro, para construir con él/ella una comunidad para toda
la vida, una comunidad de relaciones exclusivas como marido y mujer, de tener
deberes mutuos el uno hacia el otro.
El contenido de consentimiento es la donación del uno al
otro. Cada persona tiene derecho al don de la otra. Por lo tanto, la persona de
los cónyuges es el objeto del derecho de matrimonio. Donar su persona a otra no
va contra la naturaleza. Pertenece al misterio antropológico del ser humano:
ser matrimonial (que es un derecho fundamental). Este es el misterio del hombre
que es fuente de la fertilidad. Precisamente porque el matrimonio es una
comunidad de vida, los cónyuges son el objeto material de la unión. No son los hijos
los que constituyen la esencia del matrimonio. Los niños son recibidos como una
presencia connatural al ser del matrimonio.
Así que podemos decir que los niños son un don, fruto de la donación humana de
los cónyuges. Ellos encuentran su lugar en el fin del matrimonio, que es el de
ser una comunidad de vida.
La unión del matrimonio contraído entre dos personas
bautizadas es más que una unión natural. Para la Iglesia Católica, esta unión
es, por su propia naturaleza, un sacramento, un signo del amor de Jesús, el esposo,
a la Iglesia, la esposa. Sin embargo, vale la pena reconocer que las formas
jurídicas canónicas de la celebración del matrimonio como un sacramento han
tenido grandes cambios a lo largo de la historia. Las formas actuales
requeridas para la validez del matrimonio como sacramento son fruto de la
evolución de la Iglesia en la historia. Sin embargo, la base del matrimonio
como un sacramento permanece la misma: el
bautismo. En los viejos tiempos, era sólo el bautismo el que generaba ipso facto el sacramento del matrimonio
entre bautizados. Las otras formas actuales son fruto del tiempo.
2. ¿Qué fundamenta el
matrimonio cristiano como sacramento?
Desde un punto de vista doctrinal, todo sacramento es la obra
de Jesús y no de la Iglesia. Tratándose del sacramento del matrimonio, hay
muchos momentos en la vida de Jesús en los que la Iglesia lee la institución de
la unión matrimonial como sacramento. Uno de esos momentos es el de la muerte
de Jesús en la cruz. Por su muerte y resurrección, Cristo asume toda la
humanidad y la rescata. En la cruz, Cristo se entregó por completo a la
Iglesia, su esposa. Este amor donado a la Iglesia eleva a la dignidad de
sacramento toda unión de matrimonio
entre bautizados, concluido en el campo del derecho natural. Por lo tanto, no pueden
existir uniones conyugales entre los bautizados que no sean sacramento del amor
de Jesús y de su Iglesia. La unión conyugal entre bautizados genera el
sacramento del matrimonio. De ahora en adelante, es Cristo quien se convierte
en el modelo del amor del matrimonio. El origen natural del matrimonio es
asumido y elevado por él. El matrimonio entre los bautizados se convierte en un
signo del amor de su Señor y Salvador. Los cónyuges bautizados se aman, se
respetan mutuamente, se complementan, afrontan juntos las vicisitudes de la
vida, dan la bienvenida al don de los hijos que el Señor les da, los educan,
los aman, se entregan a ellos… imitando a Cristo.
Sin embargo hace falta especificar que el matrimonio es un
sacramento especial. Sus ministros son los cónyuges. La materia del sacramento es
la persona dada y recibida. Por ello el matrimonio conserva siempre su
dimensión original de pacto, de contrato, pero de un acuerdo especial, un
contrato sui generis. Desde los
primeros días de la Iglesia, se ha celebrado por los propios ministros. El
Concilio de Trento llegó incluso a reconocer el matrimonio realizado en la
clandestinidad.
Debido a las dificultades que surgieron en el curso de la
historia, el Código de Derecho Canónico de 1917 y el de 1983 han mejorado en
gran medida la forma de la celebración del matrimonio, de modo que corresponda
más a la imagen del matrimonio, sacramento de la alianza de amor de Cristo con
la Iglesia.
El código actual llama al contrato de matrimonio: foedus, es decir, alianza. Por este
concepto, la Iglesia muestra que el contrato de matrimonio es diferente de
otros contratos que existen entre los seres humanos. Otros contratos pueden ser
revocados por los contratistas, pero no el del matrimonio. El término “contrato”
se aplicada al matrimonio sólo para enfatizar la importancia del consentimiento
que constituye el matrimonio. En el matrimonio se sella una alianza con la que
se pone en juego el ser más íntimo, para formar así una comunidad de vida y
amor que es el reflejo de Dios.
Entre bautizados, el matrimonio sólo puede ser sacramento.
Nada puede justificar la separación del matrimonio como contrato y como sacramento.
When did Marriage become a sacrament? A journey
through history
I have a number
of questions which oblige me to dialogue with the history of the sacrament of
marriage. I would like in these lines, to respond to two questions. I think
that the questions are of concern to many of us: when did the church start
considering marriage a sacrament?
Better, how and why does the church consider marriage a sacrament? What
is the basis for marriage as a sacrament?
1. How
and why the church consider marriage a sacrament?
Christian
marriage is constituted by the consent of the partners. The Church in effect
has succeeded over time to put in place a juridical form of the manifestation
of consent to preserve the freedom and the dignity of the partners. From the
evidence, the manifestation of consent at the beginning of the Church, was not
the same in all cultures. In certain
cultures the consent was given at the moment of the celebration of the marriage
and it needed to be renewed constantly. On the contrary in other cultures, the
consent emerged in time. The families of the spouses arranged a marriage for
their children and these, living already together under the same roof, learned
to love each other. It was with the passage of time that they consented
voluntarily to live together for life.
With the goal
of defending the dignity of the woman and the couple, which is in itself
founded on the holiness of Christian marriage, the church legislator
established the free consent of the partners as the form for the validity of
the marriage. No one can be constrained to live in a marriage without his or her
free consent and no one can be obliged to live in a marriage which does not
respect the being of a marriage which is to say its intrinsic values. By way of
illustration, no one can agree to live in a marriage which excludes the possibility
of having children or to live in a marriage where there is an intention of
marrying someone else or again to live in a trial marriage.
Consent is of
divine natural law. Its content needs to be well explained before contracting a
Christian marriage. It is right to affirm that the essence of marriage is in
the saying YES of the partners. The YES of marriage is a far cry from
consenting to intimacy, to cohabitation or to having a child. The consent is
not only a promise for the future but it is an expression of the will of the
man or woman who are contracting the marriage. This willingness is found in the
acceptance to give oneself as gift to the other, to make with him or her a
community for the whole of life, a community of excusive relationship as husband
and wife to uphold mutual obligations one to the other.
The content of
the consent is the giving of one to the other. Each has a right to the gift of
the other. The person of the spouse constitutes therefore the object of the
right of marriage. To give the gift of one’s person to another is not against
nature. It belongs to the anthropological mystery of being human: to be
matrimonial (which is a fundamental right). It’s this mystery of being human
that is the source of fecundity. It is precisely because marriage is a
community of life that the partners are the material object of marriage. It is not the children who constitute the
essence of marriage. The children are accepted as a presence connatural to the
being of a marriage. Children can be said to be a gift, the fruit of the human
gifting of the spouses. They find their meaning within the purpose of marriage
which is that of constituting a community of life.
The union of a
marriage contracted between two baptized
is more than a natural union. For the Catholic church, this union is by its own nature a sacrament, a sign of
the love of Jesus, husband towards the
Church, wife. However, it’s important to recognize that the legislative
canonical forms of the celebration of marriage as a sacrament show some great
evolutions throughout history. The forms presently required for the validity of
the union of marriage as a sacrament are
the fruit of an evolution of the Church in history. Meanwhile, the foundation
of the marriage as a sacrament remains the same: baptism. In ancient times, it
was the sacrament of baptism alone which generated ipso facto the sacrament of
marriage among the baptized. The other forms today are the fruit of time.
2. What is the basis for Christian marriage as a
sacrament?
From the
doctrinal point of view, every sacrament is a work of Jesus and not of the
church. Treating the sacrament of marriage, it is made up of moments in the
life of Jesus in which the church reads the institution of marriage as a
sacrament. One of the moments is the death of Jesus on the cross. By his death
and resurrection Christ assumed the whole of humanity and redeemed it. On the
cross Christ gave himself totally for the church his spouse. This love given
for the church raises to the dignity of a sacrament every union of marriage
among the baptized, concluded in the domain of the natural law. Consequently,
there cannot exist conjugal unions among the baptized which are not a sacrament
of the love of Jesus and his Church. The
conjugal union between the baptized generates the sacrament of marriage.
Henceforth it is Christ who becomes the model of love in marriage. The natural
origin of marriage is assumed and elevated by him. Marriage between the baptized becomes a sign
of the love of their Master and Savior. It is in imitation of Christ that the
baptized partners love each other, respect each other, complement each other,
confront together the ups and downs of life, accept the gift of children whom
the Savior gives them, educate the children, love them, give themselves for
them…..
However it is
necessary to make the point that marriage is a special sacrament. The ministers
are the partners. The material of the sacrament is their person given and
received. That’s why marriage always holds onto the original meaning of a pact,
contract, but a particular pact, a contract
sui generis. Since the
beginning of the Church it has been celebrated by its own ministers. The
council of Trent even recognized a marriage made clandestinely.
Following on
the difficulties raised up in the course of history, the Code of Canon Law of
1917 and that of 1983 have perfected the mode of the celebration of marriage in
a way that reflects more and more the image of marriage, sacrament of the
covenanted love of Christ with the Church.
The Code now
calls the contract of marriage foedus
that is to say covenant. By this concept the Church shows that the contract of marriage is entirely
different from other contracts which humans make on earth. Other contracts can
be revoked by the contracting parties but not that of marriage. The term
contract justly applies to marriage to underline the importance of the consent
which constitutes marriage. In marriage one seals an alliance with which one
engages one’s whole inner self to constitute the community of life and love
which is a reflection of the Divine.
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