ADORATION and the "8th SACRAMENT"
L’ADORATION ET LE « HUITIEME SACREMENT »
LA ADORACIÓN Y EL "OCTAVO SACRAMENTO"
English / Français /Español
Marie Lemert, sscc
Community of Rome
Some time before I gained an understanding of
our Adoration as SS.CC.s, while I was a nursing student and a pre-novice with
the Sisters of Notre Dame de Namur, I knew that my preferred place of quiet
prayer was before the Tabernacle. Just
to be with Him in that hidden place was to be at home. As part of my clinical
experience as a nursing student, I was assigned to the evening shift on a surgical
unit at a large metropolitan teaching hospital.
When I arrived for my shift, I soon discovered why the nursing staff was
so happy to have a student with them this day.
My patient was a man I'll call Clay who was recovering from cancer
surgery on his throat caused by smoking.
Clay had a tracheostomy (an opening from the front of his neck into his
trachea) through which he could breathe.
Clay was one of the many homeless street people in the city, addicted to
alcohol, and not at all happy to be confined to a hospital room. The nurses described him to me as one of the
most obnoxious, vulgar, and unpleasant patients they had ever had; he never was
assigned the same nurse 2 days in a row because he was so nasty to those caring
for him. And now I would be responsible
for his care for the next several hours.
Clay behaved as described, and I tried in vain
to speak with him, to learn something about his life and how he was and would
be coping with his new way of breathing and speaking (and smoking, yes, holding
the cigarette to the tracheostomy for a big inhale). There was no place for me to escape; Clay was
my only patient this evening. My prayer
was for patience to make it through the shift!
Part of nighttime care for patients is usually
a quick wash, and back rub. Clay accompanied this care with vulgar
comments. I looked at his feet and saw
that they had not been washed for some time; Clay refused to wear the hospital
socks and had been going barefoot. As I
got out the basin and soap, warm water and towels, I explained what I was going
to do and asked him to sit on the edge of the bed. He complied, and I knelt on
the floor to soak and wash his feet. As I began, suddenly his feet became the
feet of Jesus - not in my imagination or as a way to 'spiritualize' his
unpleasantness, but actually and really the feet of Jesus. Those dirty, scarred
feet were washed and rinsed and dried with all the love that I had to give
Jesus. And both Clay and I were
changed. The rest of that evening we
talked about his life and what he would be going back to, he allowed me to pray
for him, and he fell asleep peacefully. As is the case in clinical rotations, I
never saw him again, but I've never forgotten the man who let me wash the feet
of Jesus.
As an SS.CC. novice, I learned about the
changes in our tradition of Perpetual Adoration. We no longer replace one another before the
Tabernacle 24/7, but were to continue to be "perpetual adorers", each
one of us, day and night. What did that
mean? We talked about a "contemplative
stance" and seeing God in all things, and all things in God. Still, for
me, just words and ideas; my heart had not yet understood.
After first vows, I was working as a nurse at a
free clinic for the homeless in a shelter in downtown Honolulu. One day, kneeling in the gutter, protecting
the head of a young man who was having a seizure, the realization came -
kneeling in the gutter and kneeling before Jesus hidden in the Tabernacle were
part of the same act of adoration. A few
months later, on the Feast Day of our Good Father, this same young man was
stabbed in the heart while trying to break up a fight between two other
clients. Again I knelt and held him, trying to staunch the flow of blood. Next to me, a young woman who suffered from
schizophrenia knelt and prayed "The Lord is my shepherd. . ." I learned much about the pierced Heart of
Jesus that day, and about adoring the God hidden within each person, in every
event, and in all creation.
As a nurse, it has been my privilege and
blessing to wash the bruised and blistered feet of persons homeless, addicted,
psychotic, exploited, sick. As a Sister
of the Sacred Hearts, I've led foot-washing rituals at retreats and liturgies,
even washing the feet of a Bishop in the Philippines. Never has this 'sacrament'
failed to deeply move both the washed and the washer, calming psychotic ramblings
and hurting bodies, renewing the loving care promised to a spouse, restoring
relationships. It seems natural for
women to be the ministers of this ritual, and I think that Jesus learned its power
from the nameless woman who washed his feet with her tears at the house of
Simon the Pharisee.
So the night before He died, Jesus told us that
we must do as He had done - kneel down and wash each other's feet. This is the sacrament described in John's
Gospel, and I don't think it was meant as a once-a-year optional ritual, but as
a source of healing grace and a reflection of the loving kindness of our
God. So go ahead; wash your Sister's, your
Brother's, your neighbor's dirty feet - you will both be changed.
L’ADORATION ET LE « HUITIEME SACREMENT »
Quelque temps avant d’acquérir une compréhension majeure de notre adoration
ss.cc., encore étudiante en
infirmerie et prénovice avec les Sœurs de Notre Dame de Namur, mon lieu de
prière favori était dans le silence devant le Tabernacle. Le simple fait d’être
avec Lui dans ce lieu occulte, me faisant sentir à la maison. Un jour, comme
expérience en tant qu’étudiante en infirmerie, on m’assigna le tour de nuit
dans l’unité de chirurgie d’un grand hôpital universitaire de la métropole. En
arrivant ce soir-là, je n’ai pas tardé à comprendre pourquoi le personnel de
garde était si heureux d’avoir une étudiante avec eux. Mon patient était un
homme, que j’appellerais Clay, qui venait d’être opéré d’un cancer à la gorge
causé par le tabagisme. Clay avait subi une trachéotomie (ouverture frontale du
cou jusqu’à la trachée) pour qu’il puisse respirer. Clay était un clochard,
sans-abri, alcoolique et mécontent d’être enfermé dans une chambre d’hôpital.
Les infirmières me le décrivirent comme un des patients les plus répugnant,
vulgaire et désagréable jamais eu auparavant ; on ne lui assignait jamais
la même infirmière deux jours de suite car il était très déplaisant. A moi
d’être responsable de sa santé durant les prochaines heures.
Clay se comportait comme on me l’avait décrit, je tentais en vain de parler
avec lui, pour en savoir un peu plus sur sa vie, comment il allait et comment
il allait faire face à sa nouvelle façon de respirer et de parler. Je n’avais
pas le choix, Clay était mon seul patient cette nuit-là. Je priais pour
demander la patience nécessaire pour passer ma garde de nuit !
Les soins administrés aux patients durant la nuit consistaient
habituellement en une toilette rapide et un massage au dos. Clay commenta de
façon vulgaire cette attention médicale. Je vis ses pieds et me rendis compte
qu’ils n’avaient pas été lavé depuis longtemps. Clay avait refusé d’utiliser
les chaussons de l’hôpital et marchait pieds nus. Pendant que je préparais la cuvette,
le savon, l’eau chaude et les serviettes, je lui expliquais ce que j’avais
l’intention de faire et lui demanda de s’asseoir au bord du lit. Il obéit et je
m’agenouillais au sol pour lui laver les pieds. D’un coup, ses pieds se
transformèrent en ceux de Jésus – non pas dans mon imagination ou comme forme
pour « spiritualiser » le mécontent – mais réellement les pieds de
Jésus. Ces pieds sales, couverts de cicatrices furent lavés, rincés et essuyés avec
tout l’amour que je devais donner à Jésus. Tous deux, Clay et moi, changions.
Durant le restant de la nuit, nous avons parlé de sa vie et de ce qui
l’attendait, il me permit de prier pour lui et s’endormit sereinement. Je ne
l’ai plus jamais revu, mais je n’oublierai jamais l’homme qui me laissa laver les
pieds de Jésus.
En tant que novice ss.cc.,
j’ai vécu les changements de notre tradition sur l’Adoration perpétuelle. La
rotation l’une avec l’autre devant le Tabernacle durant les 24 heures 7 jours
sur 7 ne se pratiqua plus. Mais nous continuons à être « adoratrices
perpétuelles », chacune, nuit et jour. Que veut dire ceci ? Nous
parlons d’une « attitude contemplative » et de voir le Seigneur dans
tout et tout dans le Seigneur. Même si pour moi, ce n’étaient que des paroles
et des idées, mon cœur ne l’avait pas encore compris.
Après avoir prononcé mes premiers vœux, j’ai travaillé comme infirmière
dans une clinique gratuite pour personnes sans-abris, dans un refuge au centre
d’Honolulu. Un jour, agenouillée dans un fossé, tentant de protéger la tête
d’un jeune homme en proie à une attaque, je me rendis compte :
s’agenouiller dans un fossé équivaut à s’agenouiller devant Jésus caché dans le
tabernacle, cela faisait partie du même acte d’adoration. Quelques mois plus
tard, le jour de la fête de notre Bon Père, ce même jeune homme fut poignardé
au cœur en tentant de séparer deux personnes qui se disputaient. Une fois
encore je m’agenouillais pour le secourir en tentant de bloquer l’hémorragie. A
mes côtés, une jeune femme souffrant de schizophrénie, s’agenouilla et commença
à prier : « Le Seigneur est mon pasteur… ». Ce jour-là j’ai
appris beaucoup au sujet du Cœur transpercé de Jésus et sur l’adoration au Dieu
caché en chaque personne, en chaque cas et dans toute la création.
En tant qu’infirmière, ce fut un privilège et une bénédiction pour moi, que
de laver les pieds meurtris des sans-abris, des fidèles, des malades mentaux,
des exploités, des malades. Comme Sœur des Sacrés-Cœurs, j’ai animé les rites
de lavage des pieds durant les retraites et les liturgies et j’ai lavé les
pieds d’un Evêque aux Philippines. Ce « sacrement » n’a jamais
failli, il n'a jamais cessé de toucher profondément le laveur et l'être
lavé, de calmer les divagations psychotiques et les
corps blessés, de renouveler le soin
affectueux promis à un conjoint,
de rétablir des relations. Il semble
naturel que les femmes soient les
ministres de ce rituel, et je pense que Jésus a appris la puissance de ce geste de la femme sans nom qui a lavé les pieds de ses larmes dans la maison de Simon le pharisien.
Ainsi, la veille de
sa mort, Jésus nous dit que nous avons à faire comme il avait fait :
s’agenouiller et laver les pieds les uns des autres. C’est le sacrement décrit
dans l'Evangile de Jean, et je ne pense pas qu’il doit être entendu comme un
rituel optionnel à faire une fois par an, mais comme une source de grâce de
guérison et un reflet de bonté de notre Dieu. Alors allez-y : Lavez les
pieds de votre sœur, de votre frère, de votre voisin ! Tous
changeront !
LA ADORACIÓN
Y EL "OCTAVO SACRAMENTO"
Algún tiempo
antes de que yo adquiriese una comprensión de nuestra adoración SS.CC.,
mientras era estudiante de enfermería y pre-novicia con las Hermanas de Notre
Dame de Namur, sabía que mi lugar preferido de oración estaba en el silencio
ante el Tabernáculo. Simplemente estar con Él en ese lugar oculto, era estar en
casa. Como parte de mi experiencia clínica como estudiante de enfermería, me
asignaron un día el turno de noche en una unidad de cirugía en un gran hospital
universitario metropolitano. Cuando llegué a mi turno, no tardé en descubrir
por qué el personal de enfermería estaba tan feliz de tener ese día a una
estudiante con ellos. Mi paciente era un hombre, al que llamaré de Clay, que se
recuperaba de una cirugía de cáncer en la garganta causada por el tabaquismo. Clay
tenía una traqueotomía (una abertura desde la parte frontal de su cuello en su
tráquea) a través del cual podía respirar. Clay era una de las muchas personas
de la calle, sin hogar, adicto al alcohol, y no del todo feliz de estar
confinado a una habitación de hospital. Las enfermeras me lo describieron como
uno de los pacientes más repugnantes, vulgares y desagradables que jamás habían
tenido; nunca se le asignó la misma enfermera 2 días seguidos porque era muy
desagradable con los que le cuidaban. Y ahora yo sería responsable de su
cuidado durante las próximas horas.
Clay se comportaba
como lo habían descrito, y yo intentaba en vano hablar con él, para saber algo
acerca de su vida, cómo estaba y cómo iba a hacer frente a su nueva forma de
respirar y hablar (y de fumar, sí; sosteniendo el cigarrillo en la traqueotomía
para dar una gran inhalación). Para mí no había manera de escapar. Clay era mi
único paciente esa noche. ¡Mi oración era para pedir paciencia para pasar el turno!
Parte de los
cuidados de los pacientes en la noche suele ser un lavado rápido y un masaje en
la espalda. Clay acompañó esta atención médica con comentarios vulgares. Miré a
sus pies y vi que no habían sido lavados por algún tiempo. Clay se negó a usar
los calcetines del hospital e iba descalzo. Mientras preparaba la palangana, el
jabón, agua caliente y toallas, le expliqué lo que iba a hacer y le pedí que se
sentara en el borde de la cama. Él obedeció, y me arrodillé en el suelo a
remojar y lavar sus pies. Cuando comencé, de pronto sus pies se convirtieron en
los pies de Jesús - no en mi imaginación o como una forma de
"espiritualizar" el desagrado – sino de hecho, realmente los pies de
Jesús. Esos pies sucios con cicatrices fueron lavados y se enjuagaron y se
secaron con todo el amor que tenía que darle a Jesús. Y ambos, Clay y yo, cambiamos.
El resto esa noche hablamos de su vida y a lo que él iba a regresar; me permitió
que orase por él y se quedó dormido pacíficamente. Como es el caso en las
rotaciones clínicas, nunca lo volví a ver, pero nunca he olvidado al hombre que
me dejó lavar los pies de Jesús.
Como novicia
sscc, aprendí acerca de los cambios en nuestra tradición de la Adoración
Perpetua. Ya no nos reemplazamos uno al otro ante el Tabernáculo, durante 24
horas los 7 días de la semana. Pero seguimos siendo "adoradores perpetuos",
cada uno de nosotros, día y la noche. ¿Qué significa eso? Hablamos de una
"actitud contemplativa" y de ver a Dios en todas las cosas y todas
las cosas en Dios. Aún así, para mí, sólo eran palabras e ideas; mi corazón
todavía no lo había entendido.
Después de los
primeros votos, trabajé como enfermera en una clínica gratuita para personas
sin hogar, en un refugio en el centro de Honolulu. Un día, de rodillas en una
cuneta, protegiendo la cabeza de un hombre joven que estaba teniendo un ataque,
me di cuenta: arrodillarse en la cuneta y arrodillándose ante Jesús oculto en
el Tabernáculo, eran parte del mismo acto de adoración. Unos meses más tarde, el
día de la fiesta de nuestro Buen Padre, este mismo joven fue apuñalado en el
corazón al tratar de detener una pelea entre otros dos clientes. Una vez más me
arrodillé y le sostuve, tratando de detener el flujo de sangre. A mi lado, una
joven mujer que sufría de esquizofrenia, se arrodilló y oró: "El Señor es
mi pastor...". Aprendí mucho sobre el Corazón traspasado de Jesús ese día,
y sobre el adorar al Dios escondido dentro de cada persona, en cada caso, y en
toda la creación.
Como enfermera,
ha sido un privilegio para mí y una bendición, el lavar los pies magullados y
llagados de las personas sin hogar, de los adictos, psicóticos, explotados,
enfermos. Como la hermana de los Sagrados Corazones, he animado ritos de lavado
de pies en retiros y liturgias, incluso lavando los pies de un obispo en
Filipinas. Nunca ha este "sacramento" ha fallado, nunca ha dejado de mover
profundamente tanto el que lava como al que es lavado, calmando divagaciones
psicóticos y cuerpos lastimados, renovando el cuidado amoroso prometido a un
cónyuge, restaurando relaciones. Parece natural que las mujeres sean las
ministras de este ritual, y pienso que Jesús aprendió la fuerza de este gesto de
la mujer sin nombre que le lavó los pies con sus lágrimas en la casa de Simón
el fariseo.
Así, la noche
antes de morir, Jesús nos dijo que tenemos que hacer como él había hecho: arrodillarse
y lavar los pies los unos a los otros. Este es el sacramento descrito en el
Evangelio de Juan, y yo no creo que se entienda como un ritual opcional una vez
al año, sino como una fuente de gracia sanadora y un reflejo de la amorosa
bondad de nuestro Dios. Así que adelante: ¡lave los pies sucios de su hermana,
de su hermano, de su vecino! ¡Ambos van a cambiar!
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