Thursday, August 16, 2018

What is a General Chapter?

Qu’est-ce qu’un Chapitre Général ?

¿Qué es un Capítulo General?






Remi Liando, sscc 


 “What is a General Chapter?” was a question that came to my mind when I arrived in Italy six years ago. I had been summoned to serve in our SSCC Generalate in Rome as Secretary General. I arrived at the end of June, two months before the 38th General Chapter began. As it happened, I was appointed the Secretary of the General Chapter held at Montecucco, a suburb in Rome, where both branches of SSCC (brothers and sisters) celebrate their Chapters at the same place and during the same time.

As the 39th General Chapter is approaching, it is opportune to ask the same question and see what I have learned so far through these years of involvement in the Generalate. I do not pretend that I know all the dynamics of a General Chapter as if I were a capitulant who participated in the discussions, discernments and decision-makings. Most of the time I was working in the Secretariat. Nevertheless, I participated in the daily Eucharistic celebrations, and other prayer sessions. I also had the opportunity to talk with the participants, the secretaries of the minutes, and the simultaneous translators during meals, and interact with them during recreation times, outings or at the General Audience with the Pope.

I can say that I sensed something different about this meeting; an intense moment of depth; almost like a moment of rapture. I expressed this to Fr. Antun Wardoyo sscc who was the provincial of Indonesia at the time. Yet I did not know why it was so.
A few months ago, I attended a meeting of the Secretaries General in Rome, and the topic was “General Chapter: Preparation, Celebration and Post Chapter”. The speaker was Aitor Jiménez Echave, cmf. He is a professor at the Lateran University, and an official in the Vatican’s Congregation for Institutes of Consecrated Life and Societies of Apostolic Life (CICLSAL). He stressed a few things. One is the collegial authority of the General Chapter; collegial meaning “everyone has the same voice, to speak and to be heard”. He also pointed out the importance to be rooted in the charism of the Congregation. The charism is the “raison d’être” of the Institute, inherited from the Founders, which needs to be continuously deepened and developed.

I share with you here the core message, which is taken from a book that he and two others wrote: “Nello stile sinodale. Percorsi della collegialita capitolare,” published only last year.

The celebration of the Chapter is a demanding moment, both for the work involved and for the great responsibility before God and one's Institution.

The Chapter is a time of listening to the Spirit who spoke to the founders and continues to speak to the heart of the members of the Institute, to challenge them in their experiences and concrete realities. It is a time to listen to the voice of those who are struggling under the weight of the Institute's activities, the cries of the dissatisfied, those of the satisfied, let oneself be guided by successes in human initiatives, and allow oneself to be taught by failures. It is a time when wounds may be inflicted, in the choosing of people, or in discussions about future projects when one’s wishes are not accepted. It is above all a favorable time to deepen the charism, one's own identity, to grow in the sense of belonging to the Institute. Identity is not defined through a formula, but through concrete decisions that imply a renewed sense of a vocation, the recognition of a specific mission and, in many cases, the admission of a need for conversion and the commitment to actualize it in everyday life.

Pope Francis, on the occasion of the General Chapter of the Congregation of Marian Clerics of the Immaculate Conception of the Blessed Virgin Mary, last February [2017] underlined:

"I urge you to fulfill this [Chapter] reflection with fidelity to the charism of the Founder and to the spiritual patrimony of your Congregation, and at the same time with a heart and mind open to the new needs of the people. True, we must move forward with the new needs, new challenges, but remember: one cannot move on without memory. It is a continuous tension. If I want to move on without the memory of the past, of the history of the Founders, of the great, even of the sins of the Congregation, I will not be able to go forward. This is a rule: the memory, this is life’s own ‘deuteronomical’ dimension, which must be used when updating a religious Congregation, the Constitutions, always ".[1]

Last Sunday, I attended evening Mass at our parish of San Giuseppe. The two celebrants were Giuseppini priests who are participating in their General Chapter that is being celebrated during these days. What the priest said in his homily really hits home[2]. He said, “General Chapter is like experiencing the Pentecost again.”



[1] Aitor Jiménez Echave - Santiago González Silva - Nicla Spezzati, “Nello stile sinodale. Percorsi della collegialità”, Libreria Editrice Vaticana, Citta del Vaticano, 2017, pp 88-89.


[2] To hit home = to be fully understood by or strongly affect or resonate with someone.






Qu’est-ce qu’un Chapitre Général ?


« Qu’est-ce qu’un Chapitre général ? » fut une question qui m’était venue en tête depuis que je suis arrivé en Italie, il y a de cela six ans. On m’a appelé pour servir à la Maison Général SSCC de Rome comme Secrétaire Général. Je suis arrivé fin juin, deux mois avant le début du 38ème Chapitre Général. L’occasion se présenta à ce que je sois nommé secrétaire du Chapitre Général qui fut célébré à Montecucco, une banlieue de Rome, où avait eu lieu aussi le Chapitre Général des sœurs au même moment que celui des frères.

Au fur et à mesure qu’approche le 39ème Chapitre Général, il est opportun de se poser la même question et de voir combien j’ai appris pendant toutes ses années au service du Généralat. Je ne prétends pas dire que je connais toutes les dynamiques d’un Chapitre Général, comme si je fus un Capitulaire qui a pu participer aux discussions, aux discernements et aux décisions. La majeure partie de mon travail fut au Secrétariat. Et pourtant, j’ai participé aux célébrations eucharistiques quotidiennes et à d’autres moments de prière. Ce fut l’occasion de parler avec les participants, avec les secrétaires des actes et des traducteurs professionnels durant les repas et l’interaction avec tout le monde durant la recréation, les sorties ou durant l’audience du Pape.

Je peux dire que j’ai senti quelque chose de différent pendant ce temps ; un moment profond, presqu’un moment d’extase. Je l’ai dit au P. Antun Wardoyo sscc, qui fut Provincial d’Indonésie à ce moment-là. Lui non plus ne savait pas que c’était ainsi.

Il y a quelques mois, j’ai assisté à une réunion des Secrétaires Généraux à Rome, et le thème fut « Chapitre général : préparation, célébration et après Chapitre ». L’orateur fut Aitor Jiménez Echave, cmf. Il est professeur à l’Université de Latran et fonctionnaire à la Congrégation pour les Instituts de Vie Consacrée et des Sociétés de Vie Apostolique (CIVCSVA). Il a insisté sur certaines choses. L’une d’elle fut l’autorité collégiale du Chapitre Général ; c’est-à-dire que “tous ont la même voix, pour parler et pour être écoutés”. Il a aussi signalé l’importance de s’enraciner dans le Charisme de la Congrégation. Le Charisme est la “raison d’être” de l’Institut, hérité des fondateurs, qui doit être approfondi et mise à jour continuellement.

Je partage ici avec vous le message central, pris dans un livre qu’il a écrit avec deux autres intitulé « Nello stile sinodale. Percorsi della collegialita capitolare », publié justement l’année passée.

 « La célébration du Chapitre est un moment exigeant, tant dans le travail demandé comme de par sa responsabilité devant Dieu et devant le propre Institut.

Le Chapitre est un temps pour écouter l’Esprit, qui parla aux Fondateurs et continue à parler au cœur des membres de l’Institut, pour les défier dans leurs expériences et réalités concrètes. C’est un moment pour écouter la voix de ceux qui croupissent sous le poids des activités de l’Institut; écouter les cris de mécontents, des satisfaits ; de se laisser guidé par les réussites des initiatives humaines, et de se laisser enseigné par les erreurs. C’est un moment de guérir les plaies, en élisant les personnes, ou dans les discussions sur les futurs projets quand les désirs des uns ne sont pas acceptés. C’est avant tout un moment favorable pour approfondir le charisme, en la propre identité, pour grandir dans le sens d’appartenance à l’Institut. L’identité ne se définit pas à travers une formule, si non à travers de décisions concrètes qui impliquent une rénovation du sens de la vocation, la reconnaissance d’une mission spécifique, et dans bien des cas, l’admission d’une nécessité de conversion et l’engagement pour rendre cela réel dans la vie quotidienne.

Le Pape François, à l’occasion du Chapitre Général de la Congrégation des Clergés Marinistes de l’Immaculée Conception de la Très Sainte Vierge Marie, au mois de février 2017 passé, avait souligné :

« Je vous conjure d’amener au bon port cette réflexion (du Chapitre) avec fidélité au charisme du fondateur et au patrimoine spirituel de votre Congrégation, et au même moment avec un cœur et un esprit ouvert aux nouvelles nécessités de personnes. Ce qui est vrai, nous devons avancer avec les nouveaux besoins, les nouveaux défis, mais souvenez-vous : on ne peut avancer sans mémoire. C’est une tension continuelle. Si je veux avancer sans souvenir le passé, de l’histoire des fondateurs, de l’excellence et aussi des péchés de la Congrégation, on ne peut continuer à avancer. C’est une règle : la mémoire, une dimension “deutéronomique” propre de la vie, doit toujours être utilisée pour actualiser une Congrégation religieuse, des Constitutions »[1]

Le dimanche passé, j’ai assisté à la messe du soir à notre paroisse Saint Joseph. Les deux célébrants étaient joséphites qui ont participé en leur Chapitre Général, qu’ils venaient de célébrer il y a quelques jours. Ce que le Célébrant a dit lors de son homélie m’a profondément touché. Il a dit « le Chapitre Général est comme expérimenté une autre fois la Pentecôte ».  



[1] Aitor Jiménez Echave – Santiago Gonzalez Silva- Nicla Spezzati, « Nello stile sinodale. Percorsi della collegialità », Libreria Editrice Vaticana, Citta del Vaticano, 2017, pp. 88-89







¿Qué es un Capítulo General?

«¿Qué es un Capítulo general?» Fue una pregunta que me vino a la mente cuando llegué a Italia hace seis años. Me habían convocado para servir en nuestra Casa General SSCC de Roma como Secretario General. Llegué a fines de junio, dos meses antes de que comenzara el 38° Capítulo General. Dio la casualidad de que fui nombrado secretario del Capítulo General celebrado en Montecucco, un suburbio de Roma, donde ambas ramas SSCC (hermanos y hermanas) celebraron sus Capítulos, en el mismo lugar y durante el mismo tiempo.

A medida que se acerca el 39° Capítulo General, es oportuno hacer la misma pregunta y ver lo que he aprendido hasta ahora en estos años de participación en el Generalato. No pretendo decir que conozco todas las dinámicas de un Capítulo General, como si fuese un capitular que ha participado en las discusiones, en los discernimientos y en las decisiones. La mayor parte del tiempo estuve trabajando en la Secretaría. Sin embargo, participé en las celebraciones eucarísticas diarias y en otros momentos de oración. También tuve la oportunidad de hablar con los participantes, con los secretarios de las actas y con los traductores simultáneos durante las comidas, e interactuar con ellos durante los momentos de recreación, las salidas o durante la audiencia general con el Papa.

Puedo decir que sentí algo diferente durante este tiempo; un intenso momento de profundidad; casi como un momento de éxtasis. Se lo expresé así al P. Antun Wardoyo sscc, que era el provincial de Indonesia en ese momento. Sin embargo, no sabía por qué era así.

Hace unos meses, asistí a una reunión de los Secretarios Generales en Roma, y ​​el tema fue "Capítulo General: preparación, celebración y post- capítulo". El orador fue Aitor Jiménez Echave, cmf. Es profesor en la Universidad Lateranense y funcionario de la Congregación para Institutos de Vida Consagrada y Sociedades de Vida Apostólica del Vaticano (CIVCSVA). Hizo hincapié en algunas cosas. Una fue la autoridad colegiada del Capítulo General; significado colegial que "todos tienen la misma voz, para hablar y para ser escuchados". También señaló la importancia de enraizarse en el carisma de la Congregación. El carisma es la "razón de ser" del Instituto, heredada de los fundadores, que debe ser profundizada y desarrollada continuamente.

Comparto aquí con ustedes el mensaje central, que está tomado de un libro que él y otros dos escribieron: «Nello stile sinodale. Percorsi della collegialita capitolare», publicado justamente el año pasado.

«La celebración del Capítulo es un momento exigente, tanto por el trabajo que supone, como por la gran responsabilidad ante Dios y ante la propia Institución.

El Capítulo es un tiempo para escuchar al Espíritu, que habló a los fundadores y continúa hablando al corazón de los miembros del Instituto, para desafiarlos en sus experiencias y realidades concretas. Es un momento para escuchar la voz de aquellos que están luchando bajo el peso de las actividades del Instituto; escuchar los gritos de los descontentos, los de los satisfechos; de dejarse guiar por los éxitos en las iniciativas humanas, y dejarse enseñar por los fallos. Es un momento en que se pueden infligir heridas, al elegir las personas, o en las discusiones sobre proyectos futuros cuando los deseos de uno no son aceptados. Es ante todo un momento favorable para profundizar en el carisma, en la propia identidad, para crecer en el sentido de pertenencia al Instituto. La identidad no se define a través de una fórmula, sino a través de decisiones concretas que implican un renovado sentido de la vocación, el reconocimiento de una misión específica y, en muchos casos, la admisión de la necesidad de la conversión y el compromiso para hacerlo real en la vida cotidiana.

El Papa Francisco, con motivo del Capítulo General de la Congregación de los Clérigos Marianos de la Inmaculada Concepción de la Santísima Virgen María, el pasado febrero [2017] subrayó:

"Les insto a llevar a cabo esta reflexión [del Capítulo] con fidelidad al carisma del fundador y al patrimonio espiritual de su Congregación, y al mismo tiempo con corazón y mente abiertos a las nuevas necesidades de la gente. Es verdad, debemos avanzar con las nuevas necesidades, los nuevos desafíos, pero recuerden: no se puede avanzar sin memoria. Es una tensión continua. Si quiero avanzar sin el recuerdo del pasado, de la historia de los fundadores, de lo excelente, y también de los pecados de la Congregación, no podré seguir adelante. Esta es una regla: la memoria, que es propia de la dimensión "deuteronómica" de la vida, debe usarse al actualizar una Congregación religiosa, unas Constituciones, siempre.» [1]

El domingo pasado, asistí a la misa vespertina en nuestra parroquia de San Giuseppe. Los dos celebrantes eran sacerdotes giuseppini que estaban participando en su Capítulo General, que se celebraba en esos días. Lo que el sacerdote dijo en su homilía realmente me tocó en lo más hondo. Dijo: "El Capítulo General es como experimentar Pentecostés nuevamente".



[1] Aitor Jiménez Echave - Santiago González Silva - Nicla Spezzati, “Nello stile sinodale. Percorsi della collegialità”, Libreria Editrice Vaticana, Citta del Vaticano, 2017, pp 88-89.





No comments:

Post a Comment