Lampedusa est à nos portes...
Hermano francés, de la comunidad de Graves
(Francia), responsable del proyecto de reinserción social de jóvenes "Le
Penalty" / Frère française,
de la communauté de Graves (France), responsable du projet de réinsertion
sociale des jeunes "Le Penalty" / French brother,
from the community of Graves (France), responsible of the project of social
reintegration of youth "Le Penalty".
A Villefranche de Rouergue, dans notre centre d'accueil pour mineurs en difficultés ("le Penalty", voir penalty.com), nous avons déjà accueillis sept mineurs africains en situation irrégulière. Tous, ils avaient pour motivation de trouver un avenir en Europe. Cinq d'entre eux ont réussis une bonne intégration (obtention des papiers et travail) . Cela dit, nous avons reçu une cinquantaine de dossier similaires et n'avons pas pu répondre à la demande. Notre centre est trop petit. Le système est aujourd'hui bloqué et les moyens financiers pour accompagner ces jeunes mineurs isolés sont en diminution. Bientôt, il nous sera impossible d'accueillir ces jeunes par manque de financement. D'ailleurs, de plus en plus de d'hommes politiques français critiquent ce système en dénonçant le financement d'accueil de jeunes qui ont "fraudés" pour venir en France: "Nous finançons le quotidien de jeunes qui sont en situation irrégulière. Ce n'est pas normal" disent ils. Je comprends bien les enjeux financiers mais je constate que ces jeunes africains sont de plus en plus nombreux à vouloir venir en Europe et ce n'est pas l'arrêt des financements qui va stopper le phénomène. Il n'est pas besoin d'être prophète pour savoir que dans les années à venir il y aura encore plus de jeunes qui prendront le risque de monter sur un bateau et de "passer sur l'autre rive"...
La question de l'hospitalité est urgente ? Comment accueillir tous ces jeunes "déracinés" ?
Lampedusa est à nos portes. Villefranche de Rouergue, petit village de l'Aveyron commence à s'en apercevoir. Pour une ville de 12 000 habitants, la mairie a recensé 35 nationalités....
dont un certains nombre d'étrangers sans papiers.
En vous présentant cette situation, je ne vous apprend certainement rien, mais je veux lancer un appel. Si des frères ou des soeurs travaillent également à l'accueil des sans-papiers, il serait intéressant de partager nos expériences. Comme dit Saint Paul: "réconfortez vous les uns les autres"...
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